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Pourquoi les femmes n'ont-elles pas leur propre Coupe d'Europe ?

Morgane Bourgeois, championne de France avec le Stade Bordelais, appelle de ses voeux une compétition féminine continentale. (Instagram leslionnesdustadebordelais)

La création d’une compétition européenne permettrait de tirer le rugby féminin vers le haut. Encore faudrait-il engager les moyens nécessaires, au risque d’aggraver les problèmes existants.

Par Morgane Bourgeois, joueuse du Stade Bordelais et de l’équipe de France

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Le rugby féminin connaît une nette évolution depuis plusieurs années, avec un engouement croissant tant chez les spectateurs que dans les rangs des joueuses.

Historiquement, les efforts pour développer le rugby féminin se sont concentrés sur les équipes nationales, avec des compétitions comme le Tournoi des Six Nations féminin ou la Coupe du Monde.

Alors que le mois de décembre rime avec le début de la prestigieuse Coupe d’Europe pour les hommes, l’Élite 1, le championnat féminin, se poursuit dans l’ombre car aucune compétition européenne n’existe à ce jour. Ce type de compétition offrirait pourtant une vitrine supplémentaire pour notre sport et renforcer son développement.

En tant que joueuse, je rêverais, à titre personnel, de disputer une coupe d’Europe. Depuis que je joue au rugby, il n’en a jamais été question. Au vu des évolutions récentes (diffusion, affluences…), on peut légitimement penser que la prochaine étape sera la mise en place d’une Coupe d’Europe. Mais il y a encore un long chemin à parcourir.

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Le développement du rugby féminin souffre d’un retard important en termes d’infrastructures, de clubs professionnels et de moyens financiers par rapport au rugby masculin. Les compétitions européennes nécessitent des investissements conséquents, que ce soit pour les voyages, l’organisation ou la promotion.

Le niveau de jeu dans le rugby féminin varie fortement d’un pays à l’autre en Europe. Les championnats anglais et français semblent dominer largement la scène européenne, tandis que d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou l’Écosse possèdent des championnats nationaux moins compétitifs. Pour preuve, les internationales de ces pays-là évoluent dans nos championnats.

Cet écart de niveau rendrait difficile la mise en place d’une compétition équilibrée.

Des stars internationales

Bien que notre championnat français progresse, l’Angleterre domine toujours le rugby européen. Le championnat anglais est-il supérieur au nôtre ? Il serait intéressant et surtout enrichissant d’affronter les équipes anglaises afin de se confronter à ce qui se fait de mieux actuellement.

Dans le sens du développement de notre sport, cela serait aussi très bénéfique. Un championnat européen nous offrirait de la visibilité non seulement en France, mais aussi à l’étranger. Les compétitions internationales sont très suivies.

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Les supporters connaissent les grands noms du rugby féminin. Des grands noms comme Ellie Kildunne, Emily Scarratt, Ilona Maher qui résonnent bien au-delà de leurs pays respectifs et qui évoluent en Angleterre.

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Une telle compétition offrirait une vitrine exceptionnelle, mettant en lumière ces stars sur une scène européenne. Elle permettrait de renforcer l’engouement du public pour le rugby féminin. À travers ces rencontres, les clubs européens pourraient attirer davantage d’attention médiatique.

Un calendrier trop chargé ?

Depuis le début de saison, le nouveau format de championnat offre davantage de rencontres. Plus d’occasions de jouer, de performer, de progresser et de s’amuser. Ce changement fait le bonheur de la plupart, mais représente une certaine difficulté pour d’autres.

En effet, l’enchainement des matchs peut s’avérer compliqué. Les effectifs se doivent d’être étoffés car les rotations ou les blessures sont des éléments à prendre en compte. Par exemple, Lyon s’est déplacé à Grenoble avec seulement 22 joueuses sur la feuille de match. Ce détail peut paraitre anodin, mais illustre les problèmes des clubs pour enchainer.

La création d’une compétition européenne viendrait étoffer le calendrier. Si, aujourd’hui, les clubs rencontrent déjà des difficultés en Élite 1, cela rendrait encore plus compliqué de mener de front deux compétitions.

Avec un calendrier déjà chargé, les équipes peinent à gérer la pression physique et mentale de la compétition nationale, sans parler des contraintes financières et logistiques. Ajouter une compétition européenne risquerait d’aggraver ces problèmes, rendant la gestion de l’effectif, les déplacements et les performances en championnat encore plus complexes à gérer.


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f
fl 6 hours ago
What is the future of rugby in 2025?

on the article "Why defensive aggressor Felix Jones will drive new-look England" I said:


"Look at the kick:pass ratio from England’s games under Borthwick:

Italy 20:100

Argentina 50:100

South Africa 53:100

Fiji 24:100

Samoa 22:100

Chile 12:100

Japan 25:100

Argentina 55:100

Fiji 30:100

Ireland 21:100

Wales 24:100

Wales 13:100

Ireland 26:100

France 22:100

Wales 26:100

Italy 23:100

Scotland 18:100

The average is 27:100

The average in games we have won is 28:100

The average in games we have lost is 26:100, but these averages are skewed by the fact that we have tended to kick less and pass more against worse sides

The average in games where we have beaten current top 10 sides is 35:100

The average in games where we have beaten current top 8 sides is 39:100

The average in games where we have beaten current top 7 sides is 53:100

The average in games where we have lost to teams currently ranked lower than us is 20:100"


on the article "Four talking points after England's narrowest-ever win over Italy" I said:


"Look at the kick:pass ratio from England’s last 8 games

Italy 20:100

Argentina 50:100

South Africa 53:100

Fiji 24:100

Samoa 22:100

Chile 12:100

Japan 25:100

Argentina 55:100

So (1) England spread it wide more yesterday than against anyone bar Chile, and (2) all of england’s best performances have been when we kick loads, and in every match where we kick loads we have had a good performance."


"In particular you're neglecting the impact of the type of D Felix Jones was trying to introduce, which demanded most of England's training energy at the time."


I'm not, actually, I'm hyper aware of that fact and of its impact. I think it is because of the defence that England's new attack faltered so much for the first three games, something you ignore when you try to judge England's attack in the six nations by taking an average of either the trys scored or the rucks completed over the whole tournament.


"International coaches don't just pick those styles like sweets from a sweet shop!"

Yeah, I know. England's defence wasn't exactly the same as SA's, but it was similar. England's attack did rely on turnovers more than the Irish system did, but it was still pretty similar to it, and then shifted to something similar-but-not-identitcal to the Labit/Nick Evans systems, which are themselves similar but not identical.

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