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Pourquoi les Françaises ont gagné (sur plein de choses mais pas au score)

France's wing Marine Menager (C) celebrates after scoring the team's third try during the Six Nations international women's rugby union match between France and England at Chaban-Delmas Stadium in Bordeaux, on April 27, 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

13, un chiffre qui porte malheur aux Françaises qui, pour la 13e fois consécutive, se sont inclinées face à l’Angleterre en clôture du Tournoi des Six nations féminin 2024. Pourtant, le XV de France a gagné sur d’autres tableaux…

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Pas loin des meilleures

Cette image repasse en boucle et on a du mal à s’en détacher : ce ballon capté par Megan Jones à la 24e près de la ligne des 22 tricolore, comme un cadeau à la trois-quarts centre anglaise qui se trouvait là, opportunément entre Emilie Boulard et Gabrielle Vernier.

Cette passe, comme d’autres « détails » ont suffi à nourrir les Red Roses et à leur faire gagner le match. « Ça se joue sur des détails, un petit en-avant, une petite faute un peu bête par manque de lucidité, et ce sont plein de petites choses comme ça, mises bout à bout, qui font qu’on prend des coups derrière la tête, et que le score devient important », confiait la troisième-ligne Charlotte Escudero après la rencontre.

« Le haut niveau exige beaucoup de maîtrise notamment dans son camp, et aujourd’hui on en a manqué dans ces moments importants », tranchait le co-sélectionneur David Ortiz en conférence de presse.

Pourtant, sur bien des secteurs de jeu, les Françaises étaient supérieures : possession (54% contre 46%), occupation (54% contre 47%), franchissements (7 contre 4), passes (166 contre 123), courses avec ballon (139 contre 94), mètres après contact (291 contre 154), sorties de ruck (59% entre 0 et 3 secondes)… mais aussi sur les pénalités (12 contre 10) et le carton rouge d’Assia Khalfaoui après lequel les Françaises ont pourtant très bien résisté.

Il n’y a bien qu’en termes d’essais (3 contre 6), d’entrées dans les 22 (1,9 points marqués à chacune des 11 entrées contre 4,2 dans les 10 entrées), de nombre de minutes passées en tête (78 pour les Anglaises), de mêlées gagnées (86% contre 88%) et de touches (81% contre 83%) que les Françaises ont été distancées.

« Le ressenti de l’équipe c’est que l’on a grandi », confiait la capitaine Manae Feleu. « C’est un match qu’on a mieux géré que l’année dernière. On a été plus sereines et on a su garder la tête froide. On a su rester soudés bien qu’on était à 14. Il faut que l’on reste comme ça dans le futur parce que ça va compter dans la balance. »

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Des « détails » déjà réglés

Phases statiques

7
Mêlées
8
86%
% de mêlées gagnées
88%
16
Touche
18
81%
% de touches gagnées
83%
4
Renvois réussis
6
60%
% de renvois réussis
50%

Le secteur de la touche était le secteur-clé à revoir pendant la semaine de préparation du Crunch. Contre le Pays de Galles le week-end précédent, le XV de France féminin n’avait affiché qu’un 63% de réussite sur 16 touches.

Là encore, chacun pointait du doigt des détails à régler. Mais contre les Anglaises, ce sont ces petits détails qui coûtent cher.

Ce travail a porté ses fruits car sur les 16 touches contre l’Angleterre, la France en a réussi cette fois 81% (contre 83% pour les Anglaises en 18 touches). De quoi satisfaire les sélectionneurs qui voyaient avant tout dans ce Tournoi – et quel que soit le résultat – « une étape » vers la Coupe du Monde de Rugby féminin 2025 en Angleterre.

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« On est à 200 % convaincu qu’on est dans la bonne direction. Le bilan est convaincant », assénait David Ortiz en conférence de presse.

« On a des intentions qu’on a montrées pendant tout le tournoi. Aujourd’hui, on a manqué de maîtrise sur des moments clés du match. Mais malgré le résultat comptable, on a gagné sur plein d’autres choses. »

« Il nous reste 18 mois avant la Coupe du monde, on ne va rien lâcher jusqu’en 2025, on est convaincu qu’on va y arriver. Ce soir, on a gagné plus que ce que l’on pense », poursuivait Gaëlle Mignot.

Un record d’affluence

Alors que la trois-quarts centre Gabrielle Vernier espérait au moins 30 000 spectateurs, on en a compté 28 023 spectateurs dans les tribunes de Chaban-Delmas à Bordeaux, ce qui constitue 10 000 places de plus que le précédent record au Stade des Alpes en 2018 à Grenoble.

L’ambiance était telle que la fête fut totale malgré la défaite 21-42.

Une image choupinou

Au moment des hymnes, la talonneuse Agathe Sochat est apparue avec sa fille Nina dans les bras. Une image forte qui soulignait l’engagement de la fédération française de rugby (FFR) en faveur du bien-être de ses joueuses.

Au début de la préparation pour le Tournoi des Six Nations féminin, Nina avait pu accompagner sa maman au centre national du rugby (CNR) de Marcoussis pendant quelques jours. Le staff avait proposé et la FFR avait accepté. Et cette présente avait apporté de la fraîcheur et du bonheur à la préparation.

« On est en quête d’expériences en permanence dans tout ce que l’on fait. Le bien-être de nos joueuses est important. C’est une expérience, on est en train de construire », expliquait alors Gaëlle Mignot, co-sélectionneure.

« On veut avoir un équilibre entre le bien-être personnel et le bien-être de l’équipe, d’avoir cette bulle équipe. On a accordé à Agathe de venir avec sa petite sur début de semaine et aujourd’hui ça porte ses fruits. Tout le monde est content. »

Tous ces éléments mis bout à bout contribuent à donner confiance aux Bleues et à grandir en vue de la Coupe du Monde l’année prochaine, l’objectif final.

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reginaldgarcia 1 hour ago
Crusaders rookie earns 'other than Dupont' praise from All Blacks star

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J
JW 2 hours ago
Kyren Taumoefolau All Blacks stance splits opinions on eligibility

MP are a NZ side through and through, NZ is even having to pay for it.

Yes they caved to public demand, I bet it accomplished a lot of internal goals. They could have left it to the other groups, but I’m of the belief that they weren’t showing the capability to make it work as being a good reason for NZR to jump in and do it. I think it’s actually funded 50/50 between NZR and WR though.

(when nothing was stopping a pi player playing for any side in Super Rugby)

Neither is that fact true. Only 3 non NZ players are allowed in each squad.


I see you also need to learn what the term poach means - take or acquire in an unfair or clandestine way. - Moana have more slots for non eligible players (and you have seen many return to an NZ franchise) so players are largely making their own choice without any outside coercion ala Julian Savea.

Not one of these Kiwis and Aussies would go live in the Islands to satisfy any criteria, and I’d say most of them have hardly ever set foot in the islands, outside of a holiday.

Another inaccurate statement. Take Mo’unga’s nephew Armstrong-Ravula, if he is not eligible via ancestry in a couple of generations time, he will be eligible because he plays his rugby there (even if he’s only their for rugby and not living there), that is a recent change made by World Rugby to better reflect examples like Fabian Holland and Fakatava.

It’s becoming the jump-ship/zero loyalty joke that international League is.

Look I understand you’re reason to cry and make an example at any opportunity, but you don’t really need to anymore, other recent changes made by WR are basically going to stop the Ireland situation, and time (perhaps no more than a decade) will fix the rest.

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