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Quand Toulouse perdait en quart de finale de Champions Cup
Par Idriss Chaplain
« On vous parle d’un temps… » L’air est connu de toutes et tous.
Ce dimanche 13 avril 2025, le Stade Toulousain se déplace sur la pelouse de Mayol pour affronter le RC Toulon en quart de finale de la Champions Cup.
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La dernière réception du Stade Toulousain à Mayol remonte à septembre 2017. À l’époque, Antoine Dupont avait fait ses débuts sous la tunique d’une équipe toulousaine qui comptait déjà, dans ses rangs, François Cros et Dorian Aldegheri.
Le calendrier est parfois curieux, puisque c’est aussi à 2017 que remonte la dernière défaite toulousaine en quart de finale de la Champions Cup.
C’était lors de la saison précédente, le fameux exercice 2016/17 qui avait été catastrophique pour les hommes d’Ugo Mola.
Cette saison-là, le Stade Toulousain avait terminé à une terrible 12e place en Top 14, le pire classement de son histoire. Pour la première – et seule – fois de l’ère Top 14 (et première fois depuis 1976), les Rouge et Noir avaient manqué les phases finales du championnat.
Cela signifiait également une non-qualification en Champions Cup 2017/18. Une première.
L’année 2017 marquait un véritable tournant pour cette équipe toulousaine, qui allait dire au revoir à Thierry Dusautoir, Luke McAlister ou encore Grégory Lamboley, symboles des dernières années triomphantes de Guy Novès.
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L’effectif de Toulouse se composait également de jeunes pousses qui incarneront la nouvelle génération glorieuse du Stade mais aussi du rugby français, comme Julien Marchand, Peato Mauvaka, Cyril Baille ou encore François Cros.
En Champions Cup, les Toulousains avaient déjà frôlé la correctionnelle en phase de poules. Ils avaient terminé deuxièmes derrière les Wasps, mais à égalité de points avec le Connacht, 3e. Les Rouge et Noir ne sont passés qu’à la faveur de leur différence de points à peine meilleure que celle de la province irlandaise – +73 alors que le Connacht pointait à +70.
Loin de sa domination d’antan, ce pâle Stade Toulousain était donc contraint de se déplacer sur la pelouse de Thomond Park pour y affronter le Munster de Peter O’Mahony.
Les espoirs toulousains avaient été vite douchés par l’essai du pilier John Ryan dès la 4e minute. Toulouse était mené 24-9 à la 54e minute et, malgré un bref sursaut marqué par l’essai de Paul Pérez, le mal était fait et les Rouge et Noir étaient restés impuissants face à un Munster qui a ensuite déroulé pour s’imposer 41-16.
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À l’issue de ce match galère symbole d’un exercice raté, Rugbyrama dressait un compte rendu fataliste du match.
« Les joueurs d’Ugo Mola ont craqué dès le début du match puis dès la reprise de la deuxième mi-temps avant de totalement couler dans les cinq dernières minutes. […] Plus réalistes et surtout bien plus solides, les Irlandais n’ont jamais laissé des Toulousains peu inspirés peser sur cette rencontre. Et il n’y a vraiment rien à redire. […] le Stade n’a pas été aidé par son entame de match catastrophique. »
Aujourd’hui réputé pour sa défense sans déchet (ou presque), un joueur avait payé son manque d’expérience en début de match… « Dès la 2e minute de jeu, François Cros écopait d’un carton jaune pour un coup de coude sur Ducan Williams. »
Peu reluisant mais toujours assez bien placé – la force de l’habitude – à l’échelon national comme continental entre 2012 et 2016, le Stade a fini par définitivement s’embourber en ce mois d’avril 2017.
À la fois réalistes, fatalistes et prémonitoires, les mots de Florian Fritz à l’issue du match résument au mieux la situation d’alors : « Aujourd’hui, on ne fait plus partie des meilleurs d’Europe. Quand vous prenez 40 points en quart de finale de Coupe d’Europe… Toulouse est à sa place en championnat et en Coupe d’Europe. J’espère que tout sera fait dans le club pour qu’à l’avenir, Toulouse retrouve sa place. »
L’avenir lui donnera raison, puisqu’après une triste élimination en phase de poules de Challenge Cup 2017/18 – qui verra Romain Ntamack faire ses débuts en pro – les Toulousains se qualifieront toujours pour le dernier carré de la plus grande compétition européenne, qu’ils remporteront même en 2021 et 2024.
Fin de série ce week-end ? Aidé de son public, le RC Toulon, au top de son rugby, va tout faire pour.
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