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Quel avenir pour les supporters de rugby français ?

Les fans de Vannes accueillent les joueurs à la Rabine. (Photo de FRED TANNEAU / AFP) (Photo by FRED TANNEAU/AFP via Getty Images)

Le 1 octobre 2024, l’AS Béziers a publié un communiqué officiel dans lequel le club condamne « une poignée de prétendus ‘supporters’ » ayant été auteurs de divers débordements ces derniers mois. L’ASBH pointe également du doigt les insultes portées par son public à l’égard des arbitres.

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Afin de mettre en avant ce communiqué de presse, le club de Béziers a sorti une campagne de publicité inspirée des campagnes préventives sur les paquets de cigarettes.

 

Les débordements des fans de rugby, longtemps loués pour leurs valeurs, sont malheureusement assez courants.

En juin 2024, des incidents notables avaient éclaté au Stade du Hameau, à Pau, entre supporters de la Section et supporters de l’USAP. Plus tôt, en février 2024, certains supporters de Bayonne et du Stade toulousain en étaient venus aux mains à Ernest-Wallon à l’issue de la confrontation entre les deux équipes.

Lors de la saison 2023/24, l’utilisation d’engins pyrotechniques contre Montpellier ou encore certains débordements contre Clermont avaient aussi valu 35 000 € d’amende au club catalan.

Dans Charente Libre, le 30 septembre, Alexandre Ruiz, manager de Soyaux-Angoulême et ancien arbitre, regrettait profondément l’agression de l’arbitre du match Valence/Romans – Agen ainsi que la dégradation de l’ambiance dans certains stades. À Dax, le SAXV Charente était allé gagner face à un public dacquois aux attitudes parfois discutables.

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Cela veut-il dire que les supporters de rugby en France sont sur une pente descendante ? Pas forcément.

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Le communiqué de presse biterrois le prouve : les clubs prennent le sujet à cœur et ne comptent pas laisser ces débordements prendre de l’ampleur. Si le travail d’éducation passe par des mesures drastiques, certains clubs semblent prêts à y consentir. « À chaque fois, notre club a choisi de déposer plainte », peut-on lire dans le communiqué de presse.

De plus, un autre modèle fait sensation en ce début d’exercice.

En effet, les supporters du RC Vannes ont conquis les cœurs par leur ambiance très anglo-saxonne dans un stade de la Rabine où le silence qui règne quand un joueur tente une pénalité donne presque le vertige.

Le public vannetais fait l’unanimité également auprès des joueurs, qui invitent même leurs propres supporters à suivre cet exemple. Malheureusement, les mœurs ne changeront pas en si peu de temps. Les sifflets et les huées restent prédominants sur les pelouses de Top 14 et de Pro D2 quand les buteurs adverses s’élancent. Quant aux insultes proférées à l’égard des arbitres, elles fusent toujours autant quand ce dernier siffle contre l’équipe qui joue à domicile.

Au-delà des mesures préventives ou punitives mises en place, l’éducation des fans passe donc, avant tout, par l’éducation des personnes. Il en va de l’avenir des tribunes.

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