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Ramos en 10 en Bleu ? « Mon poste, c’est N.15 », répond le joueur
Par Jérémy Fahner
Thomas Ramos à l’ouverture en équipe de France, c’est une possibilité que le staff ne semble pas écarter. Mais le Toulousain, titulaire à l’arrière depuis deux ans, plaide pour continuer son bail en N.15.
En l’absence de Romain Ntamack, touché au mollet avec le Stade Toulousain, le poste de demi d’ouverture en équipe de France reste à pourvoir.
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Si le Bordelais Matthieu Jalibert semble le remplaçant naturel du fil d’Émile, comme ce fut le cas lors de la Coupe du Monde 2023 et du Tournoi des Six Nations, on prête à Fabien Galthié et son staff l’idée d’aligner Thomas Ramos en N.10, notamment lors du premier match de l’Autumn Nations Series contre le Japon.
Cela aurait le mérite de conserver une charnière 100% toulousaine (Dupont – Ramos), et de revoir Léo Barré à l’arrière après deux apparitions intéressantes en bleu en début d’année.
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Cette possibilité ne sort pas de nulle part. Ramos, habituel arrière et buteur officiel des Bleus, est tout aussi à l’aise à la charnière. Il le montre régulièrement avec Toulouse, et a déjà évolué comme ouvreur avec la sélection.
Ce fut notamment le cas lors deux derniers matchs du Tournoi des Six Nations 2024 (au pays de Galles et contre l’Angleterre), et ces deux matchs ont correspondu aux deux meilleures prestations des Bleus cette année. Ce qui n’a évidemment pas échappé au sélectionneur et à ses adjoints.
Ramos : « Mon objectif a toujours été d’être titulaire en N.15 en équipe de France »
Cependant, dans une interview accordée à RMC, Ramos a balayé d’un revers de la main cette possibilité : « Mon poste, c’est N.15. Je prends beaucoup de plaisir à ce poste-là et mon objectif a toujours été d’être titulaire en N.15 en équipe de France. »
Avant de revenir sur l’intérim assuré sur le dernier Six-Nations. « Romain (Ntamack) était blessé, Matthieu (Jalibert) aussi je crois, Fabien (Galthié) et Patrick Arlettaz m’ont juste demandé si pour les besoins de l’équipe, je me sentais de jouer 10 et de dépanner à ce poste-là. Je leur avais dit que oui.
« Si Matthieu ne s’était pas blessé, il aurait fini le Tournoi à l’ouverture et moi à l’arrière. C’était un dépannage », insiste-t-il.
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Mais Ramos à l’ouverture, c’est mieux que du dépannage. En ‘rouge et noir’, c’est lui qui portait le 10 lors des finales de Top 14 2019 et 2021, Brennus à la clé. Lors du début de saison 2022-2023, il avait enchaîné les prestations de grande qualité à ce poste avec Toulouse tandis que Romain Ntamack était blessé à la cheville.
Créatif, distributeur, doté d’une bonne vision du jeu et d’un jeu au pied sûr, le Tarnais possède toutes les qualités requises au poste.
En Bleu, Ramos a longtemps payé sa polyvalence 10-15
Le seul frein qu’on peut y voir, c’est sans doute celui que le joueur se met lui-même. Ramos a en effet longtemps payé sa polyvalence 10-15.
Durant les premières années du mandat de Fabien Galthié à la tête des Bleus, on se souvient qu’il servait souvent de variable d’ajustement : souvent remplaçant pour couvrir les deux postes, quand il n’était pas 24e homme et donc renvoyé en tribunes.
D’où, peut-être, une certaine frilosité à l’idée de retrouver cette position frustrante, et l’envie de se fixer au poste où il joue le plus, celui d’arrière, où il a gagné sa légitimité en bleu.
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« C’est un poste (arrière, NDLR) où il y a eu pas mal de changements sur les cinq dernières années, avec 4-5 joueurs qui sont passés », rappelle-t-il. Même un peu plus. Depuis le Tournoi 2019, Maxime Médard, Yoann Huget, Anthony Bouthier, Brice Dulin, Melvyn Jaminet, Léo Barré et donc Thomas Ramos ont été titularisés avec le N.15 dans le dos.
« J’ai la chance depuis l’année précédant la Coupe du Monde de pouvoir être titulaire à ce poste, j’ai envie de continuer à l’être. »
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