Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Richard Cockerill : «Nous sommes probablement trop forts pour ce tournoi»

La Géorgie célèbre sa victoire sur le Portugal dimanche soir à Paris (Photo by Antonio Borga/Eurasia Sport Images/Getty Images)

Il était près de minuit dimanche 17 mars à Paris lorsque Richard Cockerill s’est attelé au dernier engagement de sa soirée, partager quelques minutes avec RugbyPass pour faire le point sur sa première campagne de Rugby Europe Championship avec la Géorgie et réfléchir à ce qui pourrait être fait pour aider les Européens de l’Est à monter d’un échelon.

ADVERTISEMENT

Les Géorgiens sont des candidats sérieux. Les victoires sur le Pays de Galles et l’Italie en 2022 ont montré qu’ils pouvaient rivaliser avec certains pays du tier 1, mais la conséquence d’une Coupe du Monde de Rugby décevante et sans victoire a été de se séparer de Levan Maisashvili et d’emprunter une autre voie avec Richard Cockerill, l’ex-manager de Montpellier.

La greffe de Cockerill a mieux pris en Géorgie qu’en France

Ce qui a été le plus préoccupant, c’est que leur traditionnelle force de frappe, la mêlée, n’a pas été efficace lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France. Ils ont connu une série de résultats décevants, commençant par une défaite contre une équipe australienne en déclin, suivie d’un match nul décevant contre le Portugal. Leur performance a été en dessous du niveau attendu dans la défaite serrée contre les Fidji, pour finalement être largement battus de 24 points par le Pays de Galles.

Video Spacer

Au lieu de se placer au moins meilleurs troisièmes, ils ont terminé cinquièmes, ce qui était désastreux. Cockerill a été recruté au cours de l’hiver. L’ancien adjoint de l’équipe d’Angleterre était disponible après avoir été licencié par Montpellier en novembre après seulement sept matchs de Top 14 et une dernière place au classement.

La greffe n’a pas pris lors de son passage en France, mais les premières impressions montrent que lui et la Géorgie sont sur une meilleure longueur d’onde.

C’est le 18 janvier qu’il a été officiellement présenté comme le nouvel entraîneur et, huit semaines et demie plus tard, il était tout sourire dans le tunnel du stade Jean-Bouin à Paris, le stade situé juste en face du Parc de Princes, où il avait permis à Leicester de remporter la Champions Cup contre le Stade français en 2001.

Une conquête puissante

La Géorgie vient de battre les Portugais sur le score impressionnant de 36 à 10. La cinquième et dernière victoire de son équipe au cours des dernières semaines lui a permis de respirer et même d’afficher un sourire inhabituel.

« C’est une bonne victoire” », assure-t-il. « Nous avons bien joué et nous pouvons jouer encore mieux, ce qui est bien. Le Portugal est une bonne équipe. Ils ont été très menaçants lors des matchs de poule et c’est une équipe très dangereuse. Nous sommes donc satisfaits de la façon dont nous avons défendu, satisfaits de notre plan de jeu pour contenir leurs menaces et nous avons remporté une victoire décente à la fin.

« Notre défense a été très bonne. Le Portugal est une équipe très dangereuse ballon en main, comme nous l’avons vu lors de la Coupe du monde et ces dernières semaines dans cette compétition. Notre défense a été très bonne, ainsi que notre rugby – historiquement, nous sommes fiers de notre conquête, en particulier de notre mêlée.

ADVERTISEMENT

« Au cours des 18 derniers mois, elle n’a probablement pas été aussi forte que nous l’aurions souhaité. Mais avec l’arrivée de quelques jeunes qui ont envie de montrer ce qu’ils savent faire, je pense que notre mêlée et notre rugby ont fait la différence. »

Il y a tout juste six mois, la Géorgie avait été tenue en échec à la surprise générale par les Portugais (18 partout) à Toulouse, lors de son deuxième match de poule de France 2023, et les joueurs n’ont pas oublié cet affront.

« Ils savaient qu’ils s’étaient un peu laissés aller, selon leurs propres termes, alors nous avons travaillé dur à l’entraînement, nous avions un plan de jeu très clair sur ce que nous allions faire et les joueurs, la seule chose que j’ai apprise des Géorgiens, c’est qu’ils ne se retiennent jamais physiquement. Donc il faut veiller à être suffisamment malin pour appliquer le plan de jeu que nous avons préparé et je pense qu’ils l’ont très bien fait. »

Comment crever le plafond de verre

La victoire en finale a scellé le septième titre consécutif dans le Rugby Europe Championship pour les Géorgiens. Trop bons pour leur niveau, mais pas assez bons pour le dépasser. Un paradoxe sur lequel Cockerill veut enquêter.

« Il y avait une vraie pression parce que le Portugal était une équipe qui était certainement assez bonne pour nous battre et qui aurait probablement dû nous battre à la Coupe du monde. En ce qui concerne toutes les autres équipes, nous sommes probablement trop forts pour ce tournoi et pour le moment, nous ne sommes peut-être pas assez bons pour être invités à la table des équipes du Super Rugby ou de l’URC ou des Six Nations.

ADVERTISEMENT

« Il y a un réel équilibre à trouver et nous devons simplement essayer. Les décideurs au-dessus de moi détermineront ultimement le moment et le lieu qui conviennent le mieux à notre jeu. En attendant, notre objectif est de nous améliorer continuellement, de jouer un rugby de qualité et d’atteindre autant de succès que possible. »

Un seul objectif : gagner

Des matchs contre les Fidji, le Japon et l’Australie sont au programme de l’été prochain. Pour l’heure, Richard Cockerill se réjouira que les Géorgiens aient retrouvé un peu de leur superbe et qu’ils aient conservé avec brio leur statut de meilleure équipe européenne du tier 2.

« Il faut toujours gagner quand on est entraîneur, mais c’est important pour la Géorgie parce que si vous perdez ce soir, c’est le Portugal que tout le monde veut promouvoir et non la Géorgie, donc c’était important de gagner ce soir.

« J’ai évidemment entraîné à un haut niveau en club et en sélection. Les attentes sont aussi élevées ici que dans n’importe quelle équipe que j’ai entraînée, ce qui semble assez étrange alors que nous sommes une équipe du tier 2, mais les attentes du conseil d’administration, des supporters et du pays sont que nous gagnions à chaque fois que nous jouons. »

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 12 hours ago
The Fergus Burke test and rugby's free market

I can guarantee that none of the three would have got a chance with Ireland in the state they arrived from NZ.

Why would you think they would?

Two of them were at Leinster and were bench-warmers when they arrived

Sometimes you can be beyond stupid JW.

Haha look who's talking! Hello? Can you just read what you wrote about Leinster to yourself again please lol

It took prob four seasons to get James Lowe's defence up to the required standard to play international footy. If Jacob Stockdale had not experienced a big slump in form he might not have gotten the chance at all.

I'm really not sure why you're making this point. Do you think Ireland are a better team than the All Blacks, where those players would have been straight in? This is like ground hog day the movie with you. Can you not remember much of the discussions, having so many readers/commentors? Yup, 26/7/8 would have been the perfect age for them to have been capped by NZ as well.


Actually, they would obviously have been capped given an opportunity earlier (where they were ineligible to for Ireland).


TTT, who was behind JGP at the Hurricanes, got three AB caps after a couple of further seasons acting as a backup SR player, once JGP left of course. In case you didn't see yourself contradicting your own comments above, JGP was just another player who became first choice for Ireland while 2nd (or even 3rd/outside the 23 in recent cases) for Leinster. And fair enough, no one is suggesting JGP would have surpassed TJP in three or four years either. He would have been an All Black though, and unlike in your Leinster example, similar performances from him would have seen TJP move on earlier to make way for him. Not limited him like he was in Ireland. That's just the advantage of the way they can only afford so many. Hell, one hit wonders like Seta Tamanivalu and Malakai Fekitoa got rocketed into the jersey at the time.


So not just him. Aki and Lowe both would have had opportunities, as you must know has been pointed out by now. It's true that the adversity of having to move to Ireland added a nice bit of mongrel to their game though, along with their typical development.


Aki looked comfortable as the main 12 in his first two seasons, he was fortunate SBW went back to league for a season you could say, but as a similar specialist he ultimate had to give the spot back again on his return. There's certainly no doubt he would have returned and flourished with coachs like Rennie, Wayne Smith, and Andrew Strawbridge, even Tom Coventry. All fair for him to take up an immediate contract instead of wait a year of course though.


It's just whatever the point of your comments are meant to make, your idea that these players wouldn't have achieved high honors in NZ is simply very shortsighted and simplistic. I can only think you are making incorrect conclusions about this topic because of this mistake. As a fan, Aki was looking to be the Nonu replacement for me, but instead the country had the likes of Laumape trying to fill those boots with him available. Ditto with Lowe once Rieko moved to center.

216 Go to comments
LONG READ
LONG READ The future of rugby: Sale and Leinster mount the case for the defence The future of rugby: Sale and Leinster mount the case for the defence
Search