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Romane Ménager : « le Sevens m’a permis de reprendre de l’intensité »

Romane Menager vs. Australie

A 28 ans et 66 sélections, on n’attendait pas vraiment la troisième-ligne du XV de France Romane Ménager se retrouver sur le circuit mondial de rugby à 7. Remarquez, au même âge et avec 59 sélections aujourd’hui, c’était un peu la même chose avec Antoine Dupont qui avait surpris tout le monde en changeant de code pour se remettre les idées en place après une Coupe du Monde de Rugby 2023 décevante.

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Cette fois, le processus qui a mené à la sélection de Romane Ménager sur le tournoi de Hongkong était différent. En phase de reprise après une commotion sur un plaquage en match du chmpionnat, c’était une manière pour elle de se relancer.

« En fait j’ai repris il y a un mois, un mois et demi », raconte-t-elle en exclusivité à RugbyPass. « Et comme c’était en pleine période du Tournoi des Six Nations, c’était compliqué pour moi de revenir directement sur la première partie. J’avais pas eu beaucoup de temps de jeu, pas trop de vécu en match, donc pas trop de rythme non plus à ce niveau-là.

« Du coup, avec Christophe (Reigt, le manager des équipes féminines, ndlr), le staff du XV et celui du 7, on a discuté, et on s’est dit que ce serait intéressant que je parte en stage à Capbreton avec le Sevens, pour reprendre un peu de rythme, de l’intensité, tout ça.

« Et comme ça s’est super bien passé, que la charge d’entraînement me convenait, que j’étais en forme, et que tout allait bien, ils m’ont proposé de partir à Hongkong avec le Sevens. L’idée, c’était de reprendre le rythme en jouant une grosse compétition, et aussi de me jauger moi, personnellement, dans un contexte avec beaucoup d’intensité. »

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Pourtant c’était pas gagné pour une joueuse qui n’avait plus fait de sept depuis plus de cinq ans et encore, pas au même niveau. « J’ai joué avec France universitaire, France développement… Et j’avais aussi fait une saison post-Covid avec le Sevens, mais il n’y avait pas de tournois World Rugby à ce moment-là. J’avais fait quelques stages, quelques passages comme ça de temps en temps, mais jamais de vrai gros tournoi, jamais de World Series », confirme-t-elle.

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Avec six matchs en trois jours, dont un de 22 minutes contre l’Irlande, sans jeu de mot, Romane ne s’est pas ménagée pour sa reprise après sa commotion.

« Je ne sais pas trop, mais en tout cas, moi je me fiais à mes ressentis. Comme c’était une commotion, j’avais quand même un bon bagage physique derrière. Je m’entraînais depuis un bon moment, donc c’était pas le physique le souci. Ce qui me manquait vraiment, c’était les sensations rugby.

« Du coup, quand on en a parlé, ça paraissait plutôt cohérent pour tout le monde. Physiquement, je me sentais très bien. Ce dont j’avais besoin, surtout, c’était de me retrouver mentalement sur un terrain, de rejouer, de reprendre du rythme. Et pour ça, le Sevens, c’était parfait. Franchement, tout s’est bien goupillé.

« On a déjà joué dans des stades avec beaucoup de monde, mais le Sevens, c’est vraiment autre chose. L’ambiance est complètement différente. Les gens sont là pour faire la fête, pour s’éclater. Franchement, c’est unique. Tu t’échauffes dans l’en-but, et à côté t’as un concert qui joue… C’est super festif, c’est une atmosphère à part.

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« Et pour moi, qui revenais de blessure, qui avais besoin de reprendre en prenant du plaisir, c’était exactement ce qu’il me fallait. T’as une ambiance de dingue, hyper joyeuse, et en même temps un vrai défi sur le terrain, avec beaucoup d’intensité. Donc oui, c’était parfait pour me relancer dans les meilleures conditions. »

Et ce match interminable contre l’Irlande alors, dernier de la poule, celui qui allait qualifier les Bleues pour les quarts de finale. A égalité à la fin du temps réglementaire, le match se jouera au Golden point. Et ça durera une mi-temps de plus au terme de laquelle Romane Ménager libérera la France.

« Je pense que ce qui a vraiment fait la différence, c’est que le groupe est resté super serein du début à la fin », dit-elle. « Même si c’était long, très long, qu’à un moment on ne voyait plus trop la fin, on est restées connectées entre nous. Et c’est cette cohésion-là qui nous a permis de tenir, de pas craquer, et d’aller chercher ce Golden point à la fin.

« C’est le collectif, la connexion entre nous qui a fait qu’on n’était pas complètement cramées, qu’on a réussi à aller jusqu’au bout et à finir sur cette note-là. »

Quart gagné contre le Japon (34-0), puis demi-finale perdue contre l’Australie (28-5) et match pour la troisième place perdu aussi contre le Canada (21-17).

« Il y a un peu de déception, un peu de frustration, oui. Parce qu’on sent que ce groupe-là, il est capable de faire beaucoup plus », assure Romane Ménager. « C’est une équipe très jeune, avec énormément de potentiel. C’est frustrant à dire, mais c’est aussi de l’apprentissage.

« Et ce groupe, vu son état d’esprit, vu comment il bosse, je suis sûre qu’il va continuer à progresser. Au Sevens, c’est souvent des détails qui font la différence, et là on l’a encore vu. Mais je pense que ces détails, ils vont vite être corrigés.

« Le groupe est déjà tourné vers la suite, avec l’envie de performer sur le prochain tournoi. Et en plus, il arrive très vite.
Elles ont tout de suite eu cette volonté de faire mieux, de bosser sur ce qu’il faut corriger, et de continuer à être efficaces là où elles le sont déjà. Franchement, j’ai été hyper impressionnée par ce groupe. J’ai pris énormément de plaisir à faire ce petit bout de chemin avec elles. »

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Le prochain tournoi est effectivement à Singapour ce week-end et se jouera sans Romane qui a pris l’avion en sens inverse, direction la France pour réintégrer le groupe France pour la deuxième partie du Six Nations.

Est-ce que cette expérience à sept lui a donné des envies d’aller plus loin ? On pense bien entendu aux JO de Los Angeles 2028 où il ne serait pas incongru d’imaginer un coup à la Dupont pour booster l’équipe féminine.

« Franchement, là, tout de suite, c’est difficile à dire. On est sur une année hyper importante à XV, j’ai vraiment la Coupe du monde en tête », avoue-t-elle.

« Mais c’est vrai que d’avoir vécu une expérience comme ça, avec un groupe où je me suis super bien intégrée, où j’ai pris énormément de plaisir sur le terrain comme en dehors… forcément, ça donne envie, ça peut trotter dans un coin de la tête. Mais pour l’instant, je reste très focus sur le XV, et on verra ce que l’avenir nous réserve. »

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