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EXCLU - Shannon Izar contrainte de mettre un terme à sa carrière

MADRID, ESPAGNE - 02 JUIN : Yolaine Yengo (G), Lina Guerin (C) et Shannon Izar (D) de la France quittent le terrain après avoir perdu le dernier match contre l'Australie pendant le HSBC Madrid Rugby Sept au stade Civitas Metropolitano le 02 juin 2024 à Madrid, Espagne. (Photo par Alberto Gardin/Eurasia Sport Images/Getty Images)

Le très haut niveau est impitoyable et Shannon Izar vient d’en faire l’amère expérience. Mardi 24 septembre, c’est par un post Instagram qu’elle annonce la fin de son aventure dans le rugby.

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« C’est un peu plus tôt que prévu que je quitte les vestiaires de Marcoussis », écrit-elle. « La décision ne fut pas mienne, il fallait semble t-il un rajeunissement d’effectif. Pourtant je fais encore 22 ans selon 90 % des sondés (que des proches). La réalité fut dure à accepter, ainsi est fait le sport professionnel. »

 

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Après 12 ans de présence dans le haut du panier du rugby féminin français et international, Shannon Izar restait énigmatique dans son message. Qu’est-ce qui l’a ainsi poussée à mettre un terme brutal à sa carrière à l’âge de 31 ans alors qu’une troisième Coupe du Monde de Rugby Féminin (après 2014 et 2017) pouvait encore se profiler pour elle en 2025 ?

Comment pouvait-elle arrêter si soudainement alors qu’elle avait été sélectionnée comme réserviste dans le groupe des septistes pour les Jeux olympiques de Paris 2024 ?

Elle-même pensait qu’elle en avait encore sous les crampons, mais tout le monde n’avait pas le même sentiment. Il fallait en savoir plus. Alors RugbyPass lui a passé un coup de fil.

« Moi aussi j’ai été très surprise parce que je l’ai appris de but en blanc lors d’un entretien », raconte-t-elle, encore un peu sonnée. Pourtant, l’entretien a eu lieu au mois de mai et depuis, elle est toujours « sidérée ».

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« Rien n’annonçait qu’ils allaient m’enlever le contrat. Je n’avais pas mon mot à dire. Ils me l’ont annoncé quelques jours avant un tournoi amical. Ce n’était pas ma volonté d’arrêter, je voulais continuer et essayer de performer, toujours tout donner pour l’équipe de France. On ne m’a pas laissé le choix. »

Shannon Izar, ailière de l'équipe de France, court pour marquer leur deuxième essai lors du match de rugby de la poule C de la Coupe du Monde de Rugby 2017 entre la France et l'Australie à The UCD Bowl à Dublin, le 13 août 2017. / AFP PHOTO / Paul FAITH / RESTRICTED TO EDITORIAL USE (Photo credit should read PAUL FAITH/AFP via Getty Images)

Si performante pendant une dizaine d’années, il n’y a bien que sur les deux dernières années que son corps a donné des signes de fatigue.

« C’est le monde professionnel… après, peut-être que je me leurre côté sportif, mais il me semble que les derniers temps, malgré des circonstances par rapport à mes blessures, je suis revenue en forme à Singapour. Je n’ai pas non plus fait un tournoi de malade, mais je pense avoir été correcte », constate-t-elle.

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C’est avec ça en tête qu’elle a quand même performé au SVNS Madrid où France 7 féminine a remporté la médaille d’argent. C’est avec ça en tête qu’elle a suivi assidument la préparation pour les JO jusqu’à être prête mentalement et physiquement à entrer en jeu au cas où on aurait eu besoin d’elle à l’arrache.

C’est le rugby qui lui a apporté cette force mentale de ne jamais renoncer, elle qui a commencé sa carrière de sportive en pratiquant l’heptathlon (comme Anne-Cécile Ciofani) au sein du Castres athlétisme.

PARIS, FRANCE - 01 AOÛT 2014 : Shannon Izar (France) marque le deuxième essai de son équipe lors du match de la poule C de la Coupe du Monde de Rugby féminin entre la France et le Pays de Galles au siège de la Fédération Française de Rugby le 1er août 2014 à Paris, France. (Photo par Harry Engels/Getty Images)

Naturellement douée, elle gagne sa première sélection trois mois après avoir pris sa première licence en 2012, puis sa première cape l’année suivante (contre le Canada).

A la Coupe du Monde de Rugby à 7 de Moscou en 2013 Shannon est la meilleure marqueuse de points française, l’année suivante elle contribue à remporter le Grand Chelem juste avant de finir avec le bronze à la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2014 (même chose en 2017) organisée en France.

Blessée à la cuisse au début du tournoi olympique de Rio 2016, elle ne manquera pas le rendez-vous de Tokyo cinq ans plus tard lorsque les Bleues passeront la médaille d’argent autour de leurs cous dans un stade vide pour cause de Covid.

« Il y a eu des très bons moments comme 2018 à San Francisco (Coupe du Monde de Rugby à Sept, ndlr)… Un parcours de fou, la préparation, l’ambiance, le terrain… Tout était oufissime », sourit-elle.

La Française Shannon Izar (2e à droite) raffute la Brésilienne Isadora Cerullo (2e à gauche) lors du match de la poule B de rugby à sept féminin entre la France et le Brésil lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 au stade de Tokyo, le 29 juillet 2021. (Photo by Greg Baker / AFP) (Photo by GREG BAKER/AFP via Getty Images)

« Même à XV j’ai eu des moments mémorables comme 2014 et 2017. Forcément on vit pour ces moments-là. Dommage que ça se termine comme ça ; on ne choisit pas. »

Si Shannon a pris le temps d’officialiser publiquement la fin de son aventure, c’est parce qu’elle a souhaité se remettre en ordre, terminer ses études de Master 2 en design graphique pour devenir directrice artistique, se faire réopérer de la cheville et se poser.

Désormais, une nouvelle vie s’ouvre à elle. A elle de l’écrire.

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J
JW 4 hours ago
‘The problem with this year’s Champions Cup? Too many English clubs’

Yep, that's exactly what I want.

Glasgow won the URC and Edinburgh finished 16th, but Scotland won the six nations, Edinburgh would qualify for the Champions Cup under your system.

It's 'or'. If Glasgow won the URC or Scotland won the six nations. If one of those happens I believe it will (or should) be because the league is in a strong place, and that if a Scotland side can do that, there next best club team should be allowed to reach for the same and that would better serve the advancement of the game.


Now, of course picking a two team league like Scotland is the extreme case of your argument, but I'm happy for you to make it. First, Edinbourgh are a good mid table team, so they are deserving, as my concept would have predicted, of the opportunity to show can step up. Second, you can't be making a serious case that Gloucester are better based on beating them, surely. You need to read Nicks latest article on SA for a current perspective on road teams in the EPCR. Christ, you can even follow Gloucester and look at the team they put out the following week to know that those games are meaningless.


More importantly, third. Glasgow are in a league/pool with Italy, So the next team to be given a spot in my technically imperfect concept would be Benneton. To be fair to my idea that's still in it's infancy, I haven't given any thought to those 'two team' leagues/countries yet, and I'm not about to 😋

They would be arguably worse if they didn't win the Challenge Cup.

Incorrect. You aren't obviously familiar with knockout football Finn, it's a 'one off' game. But in any case, that's not your argument. You're trying to suggest they're not better than the fourth ranked team in the Challenge Cup that hasn't already qualified in their own league, so that could be including quarter finalists. I have already given you an example of a team that is the first to get knocked out by the champions not getting a fair ranking to a team that loses to one of the worst of the semi final teams (for example).

Sharks are better

There is just so much wrong with your view here. First, the team that you are knocking out for this, are the Stormers, who weren't even in the Challenge Cup. They were the 7th ranked team in the Champions Cup. I've also already said there is good precedent to allow someone outside the league table who was heavily impacted early in the season by injury to get through by winning Challenge Cup. You've also lost the argument that Sharks qualify as the third (their two best are in my league qualification system) South African team (because a SAn team won the CC, it just happened to be them) in my system. I'm doubt that's the last of reasons to be found either.


Your system doesn't account for performance or changes in their domestic leagues models, and rely's heavily on an imperfect and less effective 'winner takes all' model.

Giving more incentives to do well in the Challenge Cup will make people take it more seriously. My system does that and yours doesn't.

No your systems doesn't. Not all the time/circumstances. You literally just quoted me describing how they aren't going to care about Challenge Cup if they are already qualifying through league performance. They are also not going to hinder their chance at high seed in the league and knockout matches, for the pointless prestige of the Challenge Cup.


My idea fixes this by the suggesting that say a South African or Irish side would actually still have some desire to win one of their own sides a qualification spot if they win the Challenge Cup though. I'll admit, its not the strongest incentive, but it is better than your nothing. I repeat though, if your not balance entries, or just my assignment, then obviously winning the Challenge Cup should get you through, but your idea of 4th place getting in a 20 team EPCR? Cant you see the difference lol


Not even going to bother finishing that last paragraph. 8 of 10 is not an equal share.

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