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Skelton : « Je ne voulais pas être capitaine »

Will Skelton, ici à l'issue du match de Coupe du Monde contre la Géorgie, n'est pas sûr de vêtir à nouveau le maillot des Wallabies (Photo by Chris Hyde/Getty Images).

Si vous recherchez quelqu’un aux épaules assez larges pour supporter les critiques qui se sont abattues sur les Wallabies après la Coupe du Monde 2023, la montagne Will Skelton semble cocher toutes les cases.

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Ce n’est pas pour cette raison qu’Eddie Jones, le sélectionneur australien d’alors, avait attribué le capitanat au 2e ligne de La Rochelle. D’ailleurs, personne n’aurait pu prédire une telle déconvenue en France pour les doubles champions du monde (1991, 1999).

L’Australie s’est en effet fait sortir dès la phase de poule alors que Skelton n’avait jamais porté le brassard auparavant, et ne s’était jamais imaginé dans ce rôle.

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« Cela a été un choc au début, je n’en voulais pas », a confié Skelton au cours d’une dégustation d’huîtres sur la côte atlantique, près de la maison de Skelton à La Rochelle, en compagnie de Johnny Beattie de RugbyPass TV.

« Il (Eddie Jones) m’a envoyé un SMS un mardi après-midi pour me dire ‘J’ai un truc pour toi’. J’avais entendu parler des histoires d’Eddie et de ses textos au milieu de la nuit. Ensuite, il m’a appelé et m’a dit : ‘Mate, je pense que tu es le meilleur pour nous en tant que capitaine de l’équipe qui ira en France’. »

« J’en ai parlé avec ma femme et ma famille, et j’ai appelé Eddie le lendemain. Je lui ai dit que j’allais le faire, mais que je ne voulais pas changer ma personnalité ou ma façon de jouer, ma façon de prendre la parole. Je voulais juste le faire à ma manière. »

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« Eddie m’a dit : ‘Je ne veux pas que tu changes quoi que ce soit, je veux que tu nous guides, que tu connectes l’équipe et que tu nous rassembles’. On connait la suite de l’histoire. »

« On s’est entraînés comme des chiens sous les ordres d’Eddie et de son staff. Je pensais que le groupe était prêt, mais on n’a pas su atteindre nos objectifs. »

Eddie Jones avait créé la polémique en laissant à la maison plusieurs joueurs très expérimentés comme Michael Hooper, qui depuis est passé au Sevens, ou l’ouvreur fantasque Quade Cooper.

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Une décision aussi choquante pour Skelton que sa désignation en tant que capitaine ? « Oui, évidemment. Quand tu laisses près de 200 sélections à la maison, cela soulève toujours des questions, dans et hors du groupe. Sur le coup, je me suis dit que ces gars étaient incontournables pour notre groupe, mais comme on l’a déjà dit par le passé, c’est le coach qui fait l’équipe. »

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« On avait confiance en notre groupe malgré sa jeunesse, et on avait des ambitions élevées. »

A l’approche de son 32e anniversaire, Skelton espère faire partie des plans du nouveau sélectionneur Joe Schmidt. Pour l’ancien des Saracens, la période qui vient s’annonce cruciale avec les deux gros prochains rendez-vous pour les Wallabies : la tournée des Lions britanniques et irlandais en 2025, et la Coupe du Monde à la maison en 2027.

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« Ma préoccupation, c’est de tourner la page France 2023, d’être performant avec mon club afin d’être à nouveau sélectionné », encourage Skelton, qui compte 30 capes en neuf ans de présence chez les Wallabies.

« Maintenant qu’un nouveau sélectionneur est en place, tout ce que je peux contrôler, c’est ce que je fais chez moi et pour mon club de La Rochelle.

« Je n’ai entendu que des bonnes choses sur Joe [Schmidt]. Son parcours parle pour lui. C’est encourageant de voir quelqu’un de son calibre nous aider à atteindre ce qu’on recherche.

« Il va nous faire progresser sur des détails qui nous ont peut-être manqués. C’est une période passionnante quand on est joueur de rugby australien, ou qu’on aspire à le devenir, car c’est un nouveau départ.

« Il arrive avec une feuille blanche, et il sélectionnera qui il voudra. J’ai peut-être joué mon dernier test l’an dernier contre la Géorgie ! »

Heureux d’avoir délaissé les longues nuits de l’hiver anglais il y a quatre ans tout en continuant à gagner des trophées, le 2e ligne de 140 kg espère terminer en beauté la saison de Top 14, maintenant que le Stade Rochelais a terminé son parcours en Champions Cup.

Vainqueurs des deux derniers trophées continentaux, les hommes de Ronan O’Gara ont cédé cette année en quart de finale contre le Leinster (40-13). Ils vont pouvoir concentrer leurs efforts sur le Top 14. Finalistes malheureux en 2021 et 2023, les Rochelais sont actuellement 5e et donc en bonne voie d’accéder aux phases finales.

« Pour nous, le Brennus est tout aussi important que la Champions Cup. Le remporter aurait une énorme valeur », se projette Skelton, pas rassasié.

Regardez Fresh Starts, épisode 1, ici >>

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