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Souviens-toi… France - Japon 2017

François Trinh-Duc (Photo credit should read FRANCK FIFE/AFP via Getty Images)

Il est de ces matchs que l’on retient pour les mauvaises raisons.

L’affiche entre la France et le Japon n’est pas (encore) un classique du rugby international mais ces dernières années, ce match a connu des moments forts, le plus notable d’entre eux remontant certainement à novembre 2017.

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Comme en cette année 2024, les Bleus accueillent les Nippons pour la tournée d’automne. C’est à peu près tout pour les similitudes.

Rencontre
Internationals
France
15:10
9 Nov 24
Japan
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En effet, à cette époque, les dynamiques respectives des deux sélections – qui accueilleront les deux prochaines éditions de la Coupe du Monde – n’ont rien à voir.

Nous sommes en 2017. Les Japonais se préparent à accueillir la première Coupe du Monde de Rugby asiatique de l’histoire deux ans plus tard. Deux ans plus tôt, en Angleterre, ils ont réalisé le plus gros coup de leur histoire en s’imposant contre les Springboks lors du Mondial 2015, pendant que la France prenait sa plus grosse « dérouillée » en Coupe du Monde contre les All Blacks.

Depuis cette trempe, la situation du rugby français, embourbé dans une chienlit sans nom, ne s’est guère améliorée. En deux ans, quasiment rien n’a changé et le style français fait d’intensité physique à outrance paraît plus que dépassé face au jeu de mouvement qui a conduit les All Blacks à leur deuxième titre consécutif.

Certes, Philippe Saint-André a cédé sa place à Guy Novès, l’homme qui a fait du Stade Toulousain un modèle de jeu de mouvement en reprenant les principes de Robert Bru. Sous ses ordres, Toulouse est passé du statut de bon club français à mastodonte du rugby mondial. On attend de Novès qu’il insuffle une nouvelle dynamique à la sélection en appliquant les mêmes principes et en faisant éclore de jeunes pousses.

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De son côté, le Top 14 fait toujours la part belle aux stars étrangères recrutées à prix d’or et la jeune génération ne commence que timidement à faire son trou.

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C’est donc après six défaites de rang que l’équipe de France reçoit un Japon qui, de son côté, est sur la pente ascendante et développe un jeu flamboyant et intense dont les Bleus d’alors rêvent secrètement.

Mais rien n’est plus cruel que la vérité du terrain et malgré la différence de « prestige » entre les deux équipes sur l’affiche, les débats sont bel et bien dominés par des Japonais sans complexe sur la pelouse synthétique de la toute nouvelle U Arena de Nanterre.

Chaque offensive japonaise fait mal à une défense française qui ne sait plus où donner de la tête. Les ballons sortent vite, les joueurs naviguent à leur guise, c’est presque trop facile.

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Malgré tout, les Français – avec un jeune Antoine Dupont qui a remplacé Baptiste Serin à la mêlée – parviennent péniblement à mener de 5 points jusqu’à la 72e minute, moment où le Japon égalise et manque même de passer devant sur la transformation manquée. Score final : 23-23.

Silencieux durant toute la rencontre, le public de Nanterre est bien plus expressif au coup de sifflet final et se fend de sifflets et de « remboursés » scandés à l’unisson.

Pour la première fois en vingt ans, la France ne gagne donc aucun match sur sa tournée d’automne. Le bilan est sans appel : 7 succès en 21 matchs pour Guy Novès, qui est licencié pour faute grave par Bernard Laporte, président d’alors – on passera les démêlés judiciaires qui ont suivi cette affaire. Jacques Brunel lui succèdera jusqu’à la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon.

La rédemption paraît alors lointaine et plus qu’illusoire pour des Bleus qui portent un maillot frappé d’un #France2023. Malgré cela, on retrouve dans le groupe des 23 deux noms qui deviendront les symboles d’un rugby retrouvé quelques années plus tard : Antoine Dupont et Damian Penaud. Les Bleuets champions du monde des moins de 20 ans, viendront leur prêter main forte.

L’avenir est en marche, mais on ne le sait pas encore. Et on a du mal à l’entrevoir…

France – Japon 2017, la compo des Bleus

  1. Jefferson Poirot
  2. Guilhem Guirado
  3. Rabah Slimani
  4. Romain Taofifenua
  5. Sébastien Vahaamina
  6. Judicaël Concoriet
  7. Sekou Macalou
  8. Louis Picamoles
  9. Baptiste Serin
  10. François Trinh-Duc
  11. Gabriel Lacroix
  12. Henry Chavancy
  13. Damian Penaud
  14. Teddy Thomas
  15. Scott Spedding
  16. Camille Chat
  17. Sébastien Taofifenua
  18. Daniel Kotze
  19. Paul Jedrasiak
  20. Fabien Sanconnie
  21. Antoine Dupont
  22. Mathieu Bastareaud
  23. Hugo Bonneval

Les remplaçants sont indiqués en italique.

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La demande de billets pour la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2025 en Angleterre sera ouverte à partir du 5 novembre (dès le 22 octobre pour les titulaires de cartes Mastercard). Inscrivez-vous dès maintenant !

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Hellhound 1 hour ago
Cultural reason behind divisive England trait explained by ex-Bok coach

They can do what they want, but they put too much emotion into it. Using that emotions for every little thing means that you lift your spirits for the moment but when things go bad, that same emotions drop to the boots. Especially if they are scored against. To lift those spirits higher again, requires a lot of effort. Emotional play makes you miss things on the field. It will cost you in the end. Maybe even the game.


To use a perfect example... The Bulls from South Africa in the URC reached 2 finals, and in both semi finals they played Leinster(effectively the Irish team), not their 2nd team, but all stars, and they beat them both times, once away and once at home. Those games was the Bulls finals. In the actual finals, they lost to the Stormers of SA, and Glasgow Warriors of Scotland. They put everything into those Leinster matches, knowing what would be needed, but it cost them in the finals.


Putting too much energy in silly celebrations, instead of focusing on the task at hand until the final whistle blow is what will give the other team the edge. It's why teams like the Boks and the Irish play 80 min games, not 50-60 min games. It's why they regularly wins. It's why the AB's struggle, because they have the talent, but they don't have 80 min in them yet. When a player gets tired, that's when mistakes slips in and teams like the Boks will punish you for it, even if they play bad, because they are focused. They are saving that energy for when it really matters.


That last 20 minutes is where most games are won or lost and that's where you need to dig deep. Wasting energy on silly celebrations like tackles or a ref decision etc is detrimental. Celebrating tries or points or even penalties, that is understandable. Required even to hype yourself up for about a minute or two, but then it's time to refocus.

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R
RedWarrior 1 hour ago
Three-way race to be number one in World Rugby men's rankings

The way it has always been is that the seeded position is initially occupied by the seeded team in the pool. The winner of the pool was scheduled to play a quarter final in a predetermined location.


In RWC 2023 and previous iterations the draw between seed placings was known in advance. So Wales knew that whoever won their group was playing the second placed team in England's group in Marseilles at a certain time and date.


Similarly South Africa and New Zealand knew if they won their groups they were playing the second team in each others groups. As it happenned Ireland and France won these groups so we ended up with the exact same fixtures pairings anyway!


I don't know for certain if the top4 is set in stone I am just surmizing that they will want to have the knock out fixtures mapped out in advance as in previous years, unlike soccer tournaments. I would be happy if the knock outs were doled out on merit as Ireland and France in 2023 would have got Fiji and Argentina and much improved prospects. But I don't know for 2027, I am guessing based on past tournaments that this is what they do.


The main issue with the 2023 arrangements was that the rankings between World Cups counted for nothing. The ranking was taken from tournament end in 2019 which meant that even though Wales were ranked #10 in 2023 their ranking was taken from the 2019 RWC which was #4 so they were a no 1 seed. That was majorly beneficial as both Wales and England (#3 seed) won their groups.


Poor Scotland were #4 in 2023 and #9 in 2019, so got pooled based on #9th with SA and Ireland, got spat out with their rankings decimated and are in a real fight to make it into top 6 again.


So it could be that the top pool team (wins all matches + tries scored, PD whatever) gets a good draw versus a 3rd place pool qualifier etc. But my hunch is they will not be so nuanced: the top 2 seeds going in will get the two 3rd placed teams and the top 4 going in won't meet until the semi should they win their groups and knock out matches.


I may send a letter in to ask, but World Rugby don't tend to respond.

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