Stade Toulousain : Anthony Jelonch se relève toujours
Avec AFP
Huit mois après une deuxième grave blessure à un genou, le Toulousain Anthony Jelonch, qui ne s’est « jamais découragé » malgré l’acharnement du sort, devrait faire son retour à la compétition samedi à Montpellier lors de la 3e journée du Top 14.
Il est sorti du terrain en marchant presque normalement après être resté plusieurs minutes au sol, mais le troisième ligne international savait au fond de lui ce jour-là, le 21 janvier, à l’occasion d’un match de Champions Cup contre Bath, ce qui allait l’attendre les mois suivants.
L’opération, les béquilles, les séances quotidiennes de torture chez le kiné et l’immense frustration de voir les copains gagner sans lui en attendant que son genou droit se rétablisse.
Deux ruptures des ligaments croisés en moins d’un an
Le ligament croisé antérieur de son autre genou avait déjà cédé, moins d’un an auparavant, lors d’un match du Tournoi des six nations avec le XV de France, et le Gersois, dur au mal, y a vu un avantage plutôt qu’une raison de se morfondre.
« J’avais la chance de connaître cette blessure et la façon dont ça s’était passé la première fois », explique-t-il. « Je protège mon corps encore plus pour faire une grande saison et ne plus me blesser. »
La « première fois », Jelonch s’était engagé dans un contre-la-montre pour pouvoir disputer la Coupe du monde 2023 en France, six mois seulement après être passé entre les mains du chirurgien.
Il n’avait cette année « pas de pression pour reprendre », même si l’appel du terrain se fait de plus en plus fort ces dernières semaines avec la reprise du Top 14.
« Ça fait un moment qu’il a envie de revenir », confirme le troisième ligne toulousain François Cros. « Il avait peut-être un peu écourté les étapes pour rentrer dans son objectif de faire la Coupe du monde. Là, il prend vraiment bien le temps de retrouver 100% de ses capacités pour mettre ses blessures derrière.
Jelonch : « Ça m’est arrivé, pas de chance, on se relève et on bosse fort »
D’un naturel positif, Jelonch affirme ne s’être « jamais découragé » après ce nouveau coup dur: « Je me suis dit qu’il y avait des choses plus graves dans la vie. Ça m’est arrivé, pas de chance, on se relève et on bosse fort. »
Avec son retour aux affaires, le Stade toulousain, dont l’effectif n’a que très peu bougé à l’intersaison, récupère un élément de choix, un leader de combat aussi précieux sur le terrain qu’apprécié dans le vestiaire.
« On est forcément très heureux de le voir parmi nous », témoigne Alexandre Roumat. « C’est un joueur de calibre international, qui met une intensité physique incroyable et qui a la capacité de nous faire avancer, aussi bien offensivement que défensivement. »
« Un mec comme ça, quand tu l’as sur le terrain, ça t’apporte une vraie énergie collective », ajoute le troisième ligne, qui a indirectement profité de l’absence de son coéquipier pour connaître ses premières sélections chez les Bleus pendant le dernier Tournoi.
En Bleu en novembre ?
La concurrence à ce poste promet d’ailleurs d’être relevée à Toulouse entre Roumat, Cros, l’Anglais Jack Willis ou le jeune Mathis Castro-Ferreira, révélation de la saison dernière.
Grand ami d’Antoine Dupont, Jelonch (28 ans, 29 sélections) espère aussi regagner sa place en équipe de France, dont il a été plusieurs fois capitaine, pour les tests de novembre à venir.
« On verra comment je reprends, mais la première fois, j’avais plutôt de bonnes sensations et je me dis que ça va être pareil », anticipe-t-il. « Si je fais de bons matches et que je mérite d’être appelé, bien sûr que je serai content d’y aller. »
Avec deux genoux « tout neufs » et beaucoup de temps à rattraper.
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