Toulouse bat difficilement Sale et perd Capuozzo
Le Stade Toulousain a battu Sale (38-15) en huitième de finale de Champions Cup au terme d’un match longtemps compliqué.
La rencontre avait débuté avec du retard à cause d’une scène aussi inquiétante que surréaliste. Un parachutiste censé déposer le ballon du match s’est retrouvé accroché au toit du Stadium à cause du vent. Les personnes sur place ont d’abord agi dans l’urgence en empilant les boucliers et même un jeu gonflable pour enfant en cas de chute, avant que les pompiers ne viennent secourir l’individu avec une nacelle, au grand soulagement de tout le monde.
🇫🇷🏉 FLASH – Un parachutiste est resté coincé sur le toit du stade Ernest-Wallon alors qu’il amenait le ballon du match de rugby opposant le Stade Toulousain et Sale en Coupe d’Europe.pic.twitter.com/Zr2m7st3qS
— AlertesInfos (@AlertesInfos) April 6, 2025
Le premier essai du Stade a été marqué dès la deuxième minute. Les Toulousains ont vite touché le couloir droit, où Blair Kinghorn a percé. Le ballon a ensuite été libéré au large, Ramos a navigué, trouvé Meafou qui a échoué juste avant la ligne, mais Willis a aplati sur le temps de jeu suivant.
Sale a réagi dans la foulée en inscrivant un essai à la 4e minute via Luke James. Après plusieurs temps de jeu passés à balayer le terrain, les soutiens ont été là à chaque percussion. Les Toulousains ont manqué quelques plaquages et l’arrière a pu échapper à Graou pour aplatir côté droit.
Sur les dix premières minutes, les débats ont été équilibrés, les gratteurs s’illustrant des deux côtés. Les Toulousains ont eu du mal à s’installer dans le camp des Sharks, même si Capuozzo, après un bon travail personnel et un coup de pied à suivre, pensait envoyer Thomas Ramos à l’essai dans l’en-but à la 11e minute. Mais l’arrière n’a pas réussi à contrôler le ballon.
Dans le combat, notamment en mêlée, et dans le jeu au sol, les Anglais ont réussi à contrarier les locaux. En place offensivement et faisant davantage preuve d’agressivité, les Sharks ont mis Toulouse en difficulté. Ils se sont récompensés de leurs efforts à la 20e minute sur une pénalité de George Ford récupérée après une faute de Meafou. Les Anglais ont ainsi pris un avantage mérité.
Plus incisifs au plaquage, les Sharks ont montré pourquoi ils sont l’une des meilleures défenses d’Angleterre. Chaque offensive toulousaine a fini par un turnover ou un ballon gratté par les Anglais. Sale a fini par aller à l’essai à la 29e minute après une belle séquence. Après plusieurs percussions efficaces, Jonny Hill a aplati côté droit pour permettre aux Anglais de prendre le large.
Impressionnants d’efficacité, les Sharks pensaient inscrire un troisième essai via Tom Roebuck, leur serial marqueur, sur un joli coup de pied rasant dans le petit espace sur l’aile droite de Robert du Preez, mais le pied de l’ailier anglais est entré en contact avec la ligne de touche au moment où ce dernier a touché le ballon.
À la mi-temps, les Sharks menaient 15-10 après une première période étonnante de maîtrise et dominée dans les zones de combat.
Du côté des Rouge et Noir, le constat était lucide : « Il faut que l’on remette la main sur le ballon et que l’on regagne nos duels en défense et en attaque », disait Ange Capuozzo au micro de France 2. Quant à Julien Marchand, interrogé par BeIn Sports, il allait dans le sens de son ailier. « Il faut que l’on remette les choses dans l’ordre, les rucks, les plaquages… Toutes les choses qui font gagner un match, on ne les met pas en place. »
Sale a d’abord montré qu’il n’allait pas baisser le rythme, mais Toulouse est revenu avec de meilleures intentions en deuxième période. À la 47e minute, après une pénaltouche, Cros a trouvé l’espace dans le couloir et est allé égaliser en force avant que Ramos ne transforme pour donner l’avantage aux siens.
Mais les Anglais se sont vite remis à faire déjouer les Toulousains, forçant Ugo Mola à faire entrer du sang neuf plus tôt que prévu dans la rencontre. Toulouse a multiplié les fautes techniques à la main comme au pied pendant un quart d’heure après cet essai.
C’est donc en s’en remettant aux fondamentaux que Toulouse a inscrit son troisième essai. Sur une pénaltouche puis sur un ballon porté, les avants se sont remis au combat, ont enchaîné deux percussions, puis Julien Marchand a pu passer la ligne en force.
Le Stade s’est brièvement remis dans le sens, reprenant notamment le dessus en mêlée, mais ils ont eu du mal à se défaire de l’équipe anglaise, cette dernière étant toujours présente pour enrayer les actions toulousaines.
Les locaux pensaient enfin inscrire l’essai libérateur à la 73e via Joel Merkler après plusieurs séquences parfois désorganisées, mais Capuozzo avait mis le pied en touche plus tôt dans l’action.
Las, sur le ballon récupéré par ce même Capuozzo à l’issue de la touche anglaise, l’Italien s’est offert un slalom incroyable depuis l’entrée des 40 m pour aller aplatir sous les poteaux.
Malheureusement, au moment de marquer, Capuozzo s’est retrouvé avec la jambe en porte-à-faux et a dû sortir sur civière.
Du parachutiste accroché au toit et du coup d’envoi décalé à la blessure d’Ange Capuozzo, l’élément fort du moment du côté de l’attaque toulousaine, la qualification aura été laborieuse et couteuse.
À la 76e minute, Guillaume Cramont a profité d’un gros dégagement et d’un immense contre-ruck sur la ligne de Sale pour y aller de son essai.
Sans Antoine Dupont, les Rouge et Noir ont vécu une après-midi certes victorieuse, mais ont été longtemps contrariés par des Anglais organisés qui ont joué crânement leur chance.
Pour rappel, après la blessure de Dupont, le staff a décidé de se passer d’un joker médical et de compter sur Graou et Saito en 9 ainsi que sur la polyvalence de Capuozzo pour combler cette absence.
Le quart de finale contre un Toulon en forme promet un duel bien plus équilibré qu’annoncé.
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