Le Stade Français entre honte et colère
Au lendemain de la défaite face au Racing 92 (49-24), le Stade Français entrevoit de plus en plus ce qu’il craignait depuis un moment déjà : l’éventualité crédible d’une relégation. « Aujourd’hui on s’est loupé, je pense que c’était notre dernier joker », concédait Sekou Macalou, troisième-ligne du Stade français.
Tout avait pourtant bien commencé pour les Stadistes, menant même à la pause 8-10. Et puis, rien. Comme si l’équipe avait été débranchée. « En deuxième mi-temps on a été inexistant, on a laissé le Racing revenir », analysait à chaud Macalou.
« Je ne sais pas comment expliquer notre deuxième période. On est devant à la pause, on se sent bien, on les domine. Et puis, on fait un nombre de fautes incalculable. Ils reviennent dans le match, et ensuite c’est un engrenage… On prend une fessée ce soir, c’est très frustrant », remarquait son collègue de la troisième-ligne, Ryan Chapuis.
En conférence de presse, Paul Gustard serrait les dents : « Il y a de la colère, j’ai honte, j’ai honte… j’ai honte.. Pour le club, pour le staff, pour les joueurs qui n’ont pas joué. On ne peut pas jouer comme ça pendant 40 minutes en seconde période. Désolé, je suis en colère… »
Le Racing s’offre le derby de la peur ⚡️
Grâce à ce succès bonifié les Racingmens prennent 9 points d’avance sur Paris qui n’a plus qu’un point de plus que Vannes dernier du classement 😱#R92SFP | #Top14 pic.twitter.com/ZtDuCZzW4G
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) April 27, 2025
Fébrile ? En panique ? En détresse ? En pointant à la 12e place, à un point de la lanterne rouge Vannes, le Stade Français n’a plus son destin entre ses seules mains. De son côté, le Racing 92 remonte bien à la 10e place. Un répit, mais pas encore de quoi crier victoire.
Macalou veut encore y croire : « C’est compliqué, il faut trouver des solutions. Ça a été bien pendant une mi-temps, mais il fallait jouer pendant encore 40 minutes. Perpignan (13e, le prochain match) est un concurrent direct, on n’a pas le choix d’aller chercher les points. »
Pour sa part, Dupuis ne cache pas que la crainte de la relégation a sans aucun doute perturbé l’équipe : « Je pense que dans la tête, ça joue pas mal. Notre situation nous rajoute pas mal de stress et on n’arrive pas à le gérer. Il va falloir régler ça car il ne reste plus que quatre matchs et c’est urgent. »
Avec seulement 8 victoires en 22 matchs cette saison, cette 11e défaite pourrait être celle qui a douché tout espoir d’assurer tranquillement le maintien. A quatre journées de la fin, le programme du Stade Français s’annonce corsé : déplacements à Perpignan (10 mai), puis Clermont (31 mai), réception de Lyon (17 mai). avant la der contre Castres (7 juin).
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