La Rochelle, le mal persiste
Encore battue en déplacement, à Perpignan dimanche, La Rochelle ne trouve pas les solutions à ses maux loin de ses bases en Top 14.
Les semaines se suivent et se ressemblent pour le Stade Rochelais, encore une fois très décevant en déplacement. Battus 21-13 à Perpignan, qui restait sur trois défaites de rang, les hommes de Ronan O’Gara n’ont plus enchaîné deux succès consécutifs depuis début octobre.
Avec la défaite surprise à Deflandre devant Vannes (14-23, 11e journée), ils ont même concédé trois revers sur les quatre dernières journées de Top 14, heureusement contrebalancés par les deux victoires européennes, dont celle ramenée de Bath, leader de Premiership.
Mais en championnat, les Maritimes patinent et vont passer le réveillon à une 6e place relativement inconfortable. Avec 32 points (sept victoires, six défaites), ils font certes mieux que l’an dernier à la même époque (31 points, six victoires, sept défaites). Mais ils voient le peloton de tête s’échapper peu à peu, et la meute de poursuivants se rapprocher.
En déplacement, une seule victoire un peu miraculeuse et quelques raclées douloureuses
Montpellier, que l’on disait moribond il y a quelques semaines à peine, n’a qu’un point de retard, tandis que Toulon et Bayonne, respectivement 3e et 4e, comptent six points d’avance. Sans parler des places directement qualificatives pour les demi-finales : Toulouse et Bordeaux-Bègles possèdent un matelas douillet de 14 et 13 longueurs d’avance.
La faute, principalement, aux performances livrées loin de Deflandre. Les Rochelais n’ont ramené qu’une victoire cette saison de leurs déplacements. C’était contre le Racing à Créteil, de manière un peu miraculeuse avec une pénalité de Teddy Iribaren à la sirène (17-16, 4e journée).
Depuis, les déceptions se sont succédé : quatre matchs à l’extérieur, quatre défaites, un seul point de bonus. Et quelques raclées douloureuses, à Bayonne (37-7) et à Montpellier (16-0).
Le match à Perpignan a bien failli s’inscrire dans cette veine. « C’est une déception pour nous, mais il y a quelques messages plus clairs qu’avant. La profondeur du groupe, les choix à certains postes… certains joueurs n’ont pas saisi l’opportunité. C’est comme ça. La première mi-temps était presque cauchemardesque », lâchait le manager Ronan O’Gara, toujours aussi cash dans ses analyses.
Des propos qui font écho à ceux entendus à Anoeta, le 13 octobre dernier : « C’est difficile de faire quarante minutes plus dégueulasses que ça […]. Avec ce genre de match, tu perds de la crédibilité, du respect ».
À Aimé-Giral, la deuxième période a toutefois adouci le constat de l’Irlandais. « Heureusement, pour les supporters qui ont fait 800 km, je pense qu’après la deuxième (période), ils peuvent rentrer… Je ne peux pas dire soulagés, mais ce n’est pas un week-end gâché. »
« Comment peut-on commencer un match comme ça et s’attendre à être victorieux ?
Dominé territorialement et en termes de possession ce dimanche, le Stade Rochelais n’a pas montré l’image d’une équipe dominante, prétendante au Bouclier de Brennus en fin de saison. Mais plutôt le visage d’une équipe sans solution dès lors que l’équipe type n’est pas alignée.
« Soit on arrive à passer un cap et à commencer à se déplacer correctement, soit, comme ce soir (dimanche), on repart avec des regrets, beaucoup d’amertume. Il y a beaucoup de frustration sur ces déplacements, on n’arrive pas à être disciplinés. On est beaucoup trop pénalisés », déplorait Judicaël Cancoriet en zone mixte.
O’Gara, lui, ciblait plutôt ces débuts de match laborieux récurrents : 20-0 à la 14e contre Bayonne, 20-3 à la 18e à Castres, encore 18-6 à la mi-temps devant l’USAP. « Comment peut-on commencer un match comme ça et s’attendre à être victorieux ? Ce n’est pas possible. Le Top 14 est impitoyable. C’est hyper difficile, on n’a pas préparé un match de boxe », regrettait-il dimanche soir. « On pensait qu’on avait préparé un match de boxe mais aujourd’hui (dimanche), on a vu une USAP bien préparée physiquement et mentalement ».
Ce qu’est le Stade Rochelais uniquement par intermittence cette saison, pour le moment.
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