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Top 14 / Pro D2 : l'autre replay (13-16 juin)

Montpellier sauve sa place en top 14 grâce à la pénalité de la gagne de Louis Carbonel. (Photo by Pascal GUYOT / AFP) (Photo by PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images)

Soulagement, honneur et qualification : RugbyPass dresse son bilan du 13 au 16 juin 2024 en Top 14 et en Pro D2.

Ce qu’il restera du week-end : Grenoble, les armes à la main

On nous annonçait l’access-match le plus déséquilibré depuis l’instauration de ce format en 2018. Sur les sites de paris sportifs, la cote de Grenoble était en moyenne trois fois plus élevée que celle de Montpellier.

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Mais sur le terrain, on n’a rien vu de tel. Les Grenoblois se sont envoyés et ont rendu fier un peuple qui était venu en masse pour les soutenir dans les tribunes du Stade des Alpes. Menés 14-6 à la demi-heure de jeu, les hommes de Nicolas Nadau se sont offerts un 12-0 dans les dix dernières minutes de la première mi-temps.

Quand Canal + lui demandait, en cours de match, s’il était encore surpris par son équipe, l’entraîneur de Grenoble répondait : « Ils sont au-dessus de nous, mais on a une équipe au-dessus de tout dans le collectif. »

Malheureusement pour son groupe, ces mots se sont avérés d’autant plus vrais en fin de match. À quatre minutes du terme d’une rencontre où le collectif grenoblois a tenu la dragée haute à Montpellier, le MHR, à l’expérience, a décroché une dernière pénalité décisive pour finalement repasser devant au score et ne plus lâcher son avantage (score final : 18-20).

Les actions du week-end : Carbonel passe celle qu’il faut, Tambwe se balade

« J’en ai loupé quelques-unes dans l’année qui étaient importantes aussi. Celle-là, j’ai essayé de garder le sourire pour la taper et c’est passé. »

Le sourire, Louis Carbonel l’avait après cet access-match remporté de deux points sur la pelouse de Grenoble. Passés par le chas d’une aiguille pour se maintenir, les Montpelliérains pouvaient remercier leur ouvreur qui a rempli sa mission avant de partir pour le Stade Français. L’ancien Toulonnais a inscrit la pénalité de la gagne à la 76e minute pour permettre au MHR, champion de France 2022, de sauver sa place en Top 14…

… mais aussi celle de Madosh Tambwe, qui s’est engagé, lui, pour le club héraultais. Comme Carbonel, il a décidé de briller avant de quitter Bordeaux. En barrage contre le Racing 92, le Congolais a montré l’étendue de son talent à la 19e minute. Après avoir hérité d’un ballon en bout de ligne, sans décalage, à une trentaine de mètres de l’en-but, il a d’abord effacé Tedder puis Gibert sur un exploit personnel pour marquer le premier des trois essais bordelais.

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L'ailier congolais de Bordeaux-Bègles Madosh Tambwe (D) dépose le demi d'ouverture du Racing 92 Antoine Gibert (G) lors des play-offs du Top14 entre l'Union Bordeaux-Bègles (UBB) et le Racing 92 au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, le 16 juin 2024. (Photo by ROMAIN PERROCHEAU / AFP) (Photo by ROMAIN PERROCHEAU/AFP via Getty Images)

La décla du week-end : « Soyez fiers de vous »

À l’issue du match d’accession remporté contre Grenoble, le centre de Montpellier Geoffrey Doumayrou a rendu un bel hommage à son adversaire du jour au micro de Canal +.

« C’est une équipe de Pro D2 qui a fait une superbe saison. Je leur rends hommage. Je leur ai dit : ‘Soyez fiers de vous.’ Le peuple grenoblois peut être fier d’eux. J’avais dit dans la semaine qu’il fallait que l’on arrive avec beaucoup d’humilité et peut-être que, par moments, on en a manqué. »

Rentré en cours de match, le centre international (13 sélections entre 2017 et 2019) disputait le dernier match de sa carrière à Grenoble. Une dernière danse dont il ne gardera que le résultat.

L’homme du week-end : Patrice Collazo

Le technicien montpelliérain, arrivé en urgence sur le banc du MHR en novembre 2023 à la demande de Bernard Laporte afin de sauver le club, a terminé la rencontre en larmes.

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Son capitaine, Lenni Nouchi, déclarait après le match : « Toute l’émotion de la saison est remontée. » Il faut croire que personne n’incarne mieux ces mots que Patrice Collazo.

Éprouvé et ému comme on l’avait rarement vu, Collazo déclarait au micro de Canal +, dans les couloirs du Stade des Alpes : « C’est plus qu’une victoire. Tout au long de la saison, on a souvent lâché sur la fin, quand on était menés au score. On a perdu beaucoup de matchs comme ça. »

L’ancien entraîneur de Brive avait su trouver les mots justes pour motiver ses hommes. « Je leur avais dit, après ce match, ce groupe deviendra une équipe. Sur les quinze dernières minutes, on a vu un Montpellier qui est devenu enfin une équipe. »

Et si les mots de Collazo étaient prémonitoires ? En 2020/21, le MHR avait conclu une très décevante saison de Top 14 à la 10e place mais avait décroché un sacre en Challenge Européen qui avait posé les bases du titre de champion de France qui allait venir un an plus tard. À suivre…

Dans les faits : Jaminet et Mayol n’auront pas suffi

« Tu as le vent dans le dos ou quoi ? » Sébastien Boboul, entraîneur de l’attaque du Stade Rochelais, était taquin à l’égard de Melvyn Jaminet lors de l’échauffement. Pour cause : l’arrière toulonnais semblait en forme et passait toutes ses tentatives.

La Rochelle avait vu juste. Les Rochelais avaient insisté sur le fait qu’il fallait être disciplinés même au-delà des 50 mètres car l’arrière du RCT avait les jambes pour tout passer. Et c’est ce qu’il a fait en marquant les cinq pénalités grattées par les siens en première période.

Pour autant, malgré un Stade Mayol chauffé à blanc, la botte de Jaminet n’aura pas suffi à faire gagner les hôtes. En face, La Rochelle a remporté la bataille du sol, notamment grâce à ses contre-rucks puissants. La réduction de l’écart est intervenue trop tard pour les Toulonnais, qui n’ont toutefois pas manqué de saluer leurs supporters.

« Ce public était incroyable, c’est quelque chose de différent. C’est dur de terminer à la maison en barrage », déclarait Charles Ollivon après le match.

Le demi d'ouverture de La Rochelle Antoine Hastoy est plaqué pendant le match de Top 14 entre le Rugby Club Toulonnais (Toulon) et le Stade Rochelais (La Rochelle) au Stade Mayol à Toulon, le 15 juin 2024. (Photo by Matthieu RONDEL / AFP) (Photo by MATTHIEU RONDEL/AFP via Getty Images)

Le chiffre du week-end : 4,6

« Il faut féliciter La Rochelle qui a fait un gros match et a été très opportuniste. » Tels sont les mots de Pierre Mignoni après la rencontre. Opportuniste, aucun adjectif ne semble plus approprié pour décrire la performance des Rochelais, qui affichent 4,6 points inscrits en moyenne sur 6 entrées dans les 22 mètres.

À titre de comparaison, le lendemain, les Bordelais, qui ont battu le Racing 92 par 14 points d’écart, n’affichaient « que » 2,7 points marqués en moyenne sur 7 entrées.

Preuve que les Toulousains devront défendre au moins aussi bien que contre le Leinster s’ils veulent résister aux assauts des hommes de Ronan O’Gara.

À suivre…

Le championnat de Pro D2 est désormais terminé et il ne reste que quatre équipes engagées en Top 14. Les demi-finales promettent d’être dantesques. D’un côté, nous aurons Stade Toulousain – La Rochelle (vendredi 21 juin, 20h15), un remake des finales de Top 14 2021 et 2023 ainsi que de la finale de Champions Cup 2021 et du barrage 2022. Depuis la défaite au Stade de France dans les derniers instants de la finale de Top 14 contre Toulouse, La Rochelle rêve de prendre sa revanche pour soulever ce Bouclier de Brennus qui fuit le club depuis si longtemps.

De l’autre, un implacable Stade Français se déplace à Bordeaux (samedi 22 juin, 21h00) pour y affronter l’UBB de Yannick Bru, troisième de saison régulière et qui, à domicile, ne voudra pas laisser échapper l’occasion de voir le Stade de France pour la première fois.

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B
Bull Shark 3 hours ago
How law changes are speeding up the game - but the scrum lags behind

I think stopping the clock during the reset process makes the best sense of all.


I genuinely am concerned about messing with the most unique part of Rugby Union.


I don’t really see what the issue is with teams scrumming for penalties* - but I take the point about refs being under pressure and making the wrong call.


(*I mean putting 16 forwards into a meat grinder for a knock-on or forward pass seems a bit harsh too!)


But winning a penalty/penalty advantage encourages the attacking team to have a crack at it with space when a free kick turns the whole thing into a ruck. And all 8 forwards leisurely fan out in a line ready to receive you. Unless it’s a quick tap which it rarely is.


The penalty also gives teams a reason to kick for territory and set up an attacking lineout. Which means more tries.


I also don’t get why scrums should be a deterrent to gaining “new fans”. Perhaps the drama and mystique (including the time wasted) setting up and engaging in scrums should be glorified over the shrill complaining about how slow the game is. Why put down as a negative something that is great albeit an acquired taste? Market the scrum. Don’t change it.


Has anyone watched American sports? Built in boredom which Rugby is far from if we’re close to 40mins in play time!


Stopping the clock during resets makes perfect sense. As for the rest. Leave the scrum alone please.


PS. How come American sports can have the clock start or stop on a dime, as a finger brushes a ball, but we can’t have a clock start on the hit in a scrum?

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