Top 14 / Pro D2 : l'autre replay (30 avril - 2 juin)

Par Idriss Chaplain
Des supporters toulousains déploient un drapeau géant lors du match du Top14 entre le Stade toulousain rugby (Toulouse) et le Stade rochelais (La Rochelle) au stade Ernest-Wallon de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 2 juin 2024. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP) (Photo by VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images)

Espoir, première et fête : RugbyPass dresse son bilan du week-end du 30 mai au 2 juin 2024 de Top 14 et de Pro D2.

Ce qu’il restera du week-end : Du rêve et de la fierté

Plusieurs équipes sont en droit de rêver de ce qui pouvait sembler illusoire il y a encore quelques mois, voire quelques semaines.

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En battant l’UBB, l’USAP est restée au contact du Top 6. Si les Perpignanais s’imposent sur la pelouse de Pau et que, dans le même temps, le Racing 92 s’incline à La Rochelle, l’USAP, longtemps relégable en début de saison, sera qualifiée pour les barrages.

Côté toulonnais, la donne est d’autant plus simple : une victoire à Jean-Bouin contre le Stade Français permettrait au RCT de coiffer son hôte du jour au poteau et de lui chiper sa qualification directe en demi-finale de Top 14.

Le pilier tongien de Bordeaux-Bègles Toma’Akino Taufa est plaqué par le deuxième-ligne français de Perpignan Posolo Tuilagi lors du match de Top14 entre l’USA Perpignan et l’Union Bordeaux-Bègles (UBB) au stade Aimé-Giral de Perpignan, le 1er juin 2024. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP) (Photo by VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images)

En Pro D2, les Grenoblois, après leur victoire d’un point sur la pelouse de Provence Rugby, pourront rêver d’un retour en Top 14 après être passés par les barrages. En face, Vannes atteint ce niveau de la compétition pour la première fois de son histoire et entend conquérir la pelouse d’Ernest-Wallon.

En bas de tableau de Top 14, Montpellier et Oyonnax se sont offert un baroud d’honneur en s’imposant respectivement 41-26 contre Lyon et 27-20 contre Bayonne, deux adversaires qui n’avaient plus rien à jouer. L’idéal pour redonner un peu le sourire aux supporters et préparer le match d’accession côté montpelliérain et la prochaine saison de Pro D2 chez les Oyomen (qui se sont forgé une équipe plus que compétitive pour 2024-2025).

Le centre fidjien de Bayonne, Sireli Maqala marque un essai lors du match de Top14 entre l’Union Sportive Oyonnax Rugby et l’Aviron Bayonnais (Bayonne) au stade Charles-Mathon, à Oyonnax, le 1er juin 2024. (Photo by JEFF PACHOUD / AFP) (Photo by JEFF PACHOUD/AFP via Getty Images)

L’action du week-end : Filipo Nakosi, l’équilibriste

À le regarder, on ne croirait pas Filipo Nakosi aussi agile. Mais c’est bel et bien son côté funambule qui lui a permis de briller lors de la victoire 27-18 contre le Stade Français.

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Il a d’abord évité la touche de justesse grâce à un jeu de jambes impressionnant avant de servir Pierre Popelin à l’intérieur pour le premier essai des Castrais. Puis il a conclu la rencontre en signant un essai plein de malice et de technique en contrant un dégagement d’Hamdaoui et en fonçant aplatir en coin juste avant la sortie du ballon.

En Pro D2, la rédaction a aussi apprécié le contre-ruck de Vannes à la 68e minute de la rencontre face à Béziers. À ce moment du match, les Bretons n’ont que 6 points d’avance. Deux minutes après ce contre-ruck et une séquence de jeu tout en puissance, les Vannetais marquent via Béziat puis transforment par l’intermédiaire de Lafarge pour faire définitivement basculer le cours de la rencontre en leur faveur.

La décla du week-end : « Tu te sens comme un con »

Christophe Urios était dépité après la gifle (52-10) reçue contre le RC Toulon, samedi 1er juin.

« Tu te sens comme un con… Tu te sens comme un con… Il y a des matchs, comme ça, où tu sens que ça ne marche pas. Alors tu coaches, tu changes, mais tout ce qu’on avait prévu de faire sur ce match, à savoir mettre de l’intensité et contre-attaquer, on n’a pas su le faire. »

L’entraîneur de Clermont confiait en conférence de presse qu’il s’agissait à la fois d’un échec dans la préparation mais aussi dans le contenu. Chez les Toulonnais, cette victoire bonifiée lance parfaitement la semaine qui mène au déplacement sur la pelouse d’un Stade Français défait à Castres et qui ne compte plus que deux points d’avance.

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L’homme du week-end : Sofiane Guitoune

Après huit années passées au Stade Toulousain, Sofiane Guitoune disputait son dernier match à domicile contre La Rochelle, au Stadium (31-31). Le champion de France 2019, 2021 et 2023 mettra un terme à sa riche carrière à la fin de la saison.

Les supporters des Rouge et Noir ont profité de l’événement pour lui rendre un vibrant hommage lors du tour d’honneur après la rencontre, un tour d’honneur qui a vu les joueurs toulousains présenter la Champions Cup au public.

Guitoune a débuté en pro à Agen, avant de partir à Albi, Perpignan puis Bordeaux-Bègles. Sa première saison à Toulouse, en 2016-2017, coïncide avec le pire classement de l’histoire du club en Top 14 (12e). C’est lors de la saison suivante que le club amorce son retour vers les sommets, qu’il truste encore aujourd’hui. Guitoune occupe alors un rôle primordial au sein de cette équipe qui accueille alors un jeune Antoine Dupont, fraîchement débarqué de Castres, et qui voit Romain Ntamack faire ses débuts professionnels.

« C’est beaucoup d’émotions, » déclarait Guitoune après le match face aux Maritimes. « Il n’y a pas de regrets, ni de tristesse. Toutes les bonnes choses ont une fin. » Durant sa carrière, Sofiane Guitoune a aussi vécu deux Coupes du Monde de Rugby (2015 et 2019) avec les Bleus.

Dans les faits : Le plafond de verre est brisé

Avant d’affronter Béziers en demi-finale de Pro D2 à La Rabine, Vannes restait sur trois défaites à ce stade de la compétition (contre Oyonnax en 2023, contre Biarritz en 2021 et contre Brive en 2019). Il était donc temps de mettre fin au signe indien.

Le manager Jean-Noël Spitzer déclarait, avant le match, qu’il espérait « avoir trouvé la recette pour briser ce plafond de verre » auprès de nos confrères de France 3 Bretagne.

La quatrième aura été la bonne pour les coéquipiers de Joseph Edwards qui confiait, de son côté, « en avoir marre de perdre » en demi-finale.

Désormais, Vannes doit finir le travail. Le plus dur commence…

Le chiffre du week-end : 15

L’indiscipline a pesé lourd dans la balance contre Castres, du côté du Stade Français. En effet, les Parisiens affichent 15 pénalités concédées face au CO. Beaucoup trop pour espérer l’emporter dans un match avec autant d’enjeu.

« On a fait un mauvais match dans l’ensemble, constatait Laurent Labit après le match. Mais la discipline, c’est un secteur déterminant et on finit à 15 pénalités. »

Ce revers a une double conséquence. Il met Paris en danger avant la réception de Toulon, mais il permet aussi à Castres de rêver d’une sixième place grâce à laquelle ils pourraient retrouver… ce même Stade Français en barrages, si ce dernier s’inclinait contre Toulon et que les Castrais battaient Bayonne lors de l’ultime journée.

À suivre…

C’est une sacrée soirée de rugby qui nous attend le samedi 8 juin. Il y aura de l’enjeu à tous les étages. Outre la finale de Pro D2 qui oppose Vannes à Grenoble, à Toulouse, cinq équipes (Pau, Castres, Perpignan, le Racing 92 et La Rochelle) peuvent mathématiquement accrocher la 5e et la 6e place qualificative pour les barrages en Top 14.

Parmi elles, quatre s’affrontent directement (Pau reçoit Perpignan et La Rochelle accueille le Racing 92). La tension sera d’autant plus grande à Paris, où le Stade Français pourrait perdre ce qu’il tient depuis la 13e journée, à savoir une place en demi-finale.

En embuscade dans le peloton depuis plusieurs semaines, Toulon s’est rapproché des sprinteurs au meilleur moment, à quelques mètres de la ligne d’arrivée. Les Toulonnais n’auront rien à perdre et donneront tout contre un Stade Français qui n’est que sixième du championnat à domicile.

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