Toulon et La Rochelle, deux équipes qui reviennent de loin

Par Jérémy Fahner
Le dernier affrontement entre Rochelais et Toulonnais a tourné à l'avantage des Maritimes de Will Skelton, vainqueurs 27-17 le 28 avril dernier (Photo by XAVIER LEOTY/AFP via Getty Images).

Un partout, balle au centre. Vainqueurs l’un de l’autre chacun leur tour à domicile cette saison, le RC Toulon et le Stade Rochelais se retrouvent ce samedi (21h05) pour une belle à fort enjeu : une place en demi-finale du Top 14.

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Le gagnant ira en effet au stade Matmut Atlantique de Bordeaux, théâtre des demi-finales, défier Toulouse et tenter de grimper la dernière marche avant le Brennus, le 21 juin, tandis que le perdant n’aura que ses yeux pour pleurer, contraint qu’il sera de mettre un terme à sa saison.

Rencontre
Top 14
Toulon
29 - 34
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La Rochelle
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Bien malin celui qui avait diagnostiqué une telle affiche en “quarts de finale” du championnat de France. A cause, tout d’abord, de la densité exceptionnelle de ce Top 14, où une bonne dizaine d’équipes se battent pour décrocher une des six premières places.

Dans ces conditions, une défaite peut vous expulser manu militari des places qualificatives, et c’est ce qui est arrivé aux joueurs de Pierre Mignoni au soir de la 18e journée et un revers au Racing 92.

Finalement qualifiés, difficile de désigner un favori entre Toulonnais et Rochelais, les deux clubs ayant connu une saison décousue. Le RCT a par exemple enchaîné neuf défaites en onze matchs durant l’hiver. Avant de finir la phase régulière en trombe, avec trois petits revers sur les dix dernières journées.

Les hommes de Ronan O’Gara, de leurs côtés, ont longtemps traîné comme un boulet leur première partie de saison ratée : quatre revers sur les cinq premières journées, seulement six victoires sur la phase aller.

Cette course à handicap a failli coûter cher aux Maritimes qui n’ont intégré le top 6, et donc les places qualificatives, qu’au terme de la 16e journée.

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De plus, ils ont eu toutes les peines du monde à afficher un semblant de continuité dans leurs performances : pas une fois cette saison, ils n’ont réussi à enchaîner plus de trois matchs sans défaite, mais ont su raccrocher le bon wagon grâce à leur solidité défensive (meilleure défense du Top 14 au final).

« On l’a souvent dit, on n’est pas très très loin », encourage Grégory Alldritt, cité par France Bleu. « Il manque un petit quelque chose. Sur ces derniers matchs, on a retrouvé cela, ça donne un peu de confiance ».

De la confiance, il en faudra pour le N.8 des Bleus et ses coéquipiers, peu à l’aise hors de Marcel-Deflandre cette année, avec une seule victoire à l’extérieur, à Pau (29-20, 12e journée), et un nul ramené de Toulouse début juin (31-31, 25e journée). Des résultats qui font du Stade Rochelais la 10e équipe du Top 14 à l’extérieur.

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À l’inverse, les Toulonnais, 4e meilleure équipe à domicile, sont redoutables sur la Rade. Mayol n’est tombé qu’une seule et unique fois durant le championnat 2023-2024. C’était lors de la venue de l’UBB (37-32, 14e journée). Sinon, tout le monde est reparti la tête basse de Mayol.

De plus, le RCT possède la 2e meilleure attaque du championnat, juste derrière le Stade Toulousain. Une des meilleures attaques contre la meilleure défense, le choc promet une opposition de style intéressante.

Avantage RCT à Mayol, mais l’expérience est du côté rochelais

« Cela va être un bras de fer pendant 80 minutes. Le moindre détail qu’on va leur laisser, ils vont s’engouffrer dedans pour nous marquer un essai », poursuit Alldritt. « Il faut mettre de l’intensité, mais aussi savoir la canaliser pour que cela ne déborde pas trop. »

Pour cela, le capitaine rochelais pourra rappeler à ses joueurs l’expérience accumulée ces dernières années. La Rochelle a en effet enchaîné les finales depuis 2019 : une en Challenge européen (perdue 36-16 devant Clermont en 2019), trois en Champions Cup (pour deux succès contre le Leinster en 2022 et 2023) et deux en Top 14 (perdues contre Toulouse en 2021 et 2023.

Une expérience du très haut niveau qui fait défaut au RCT, qualifié pour ses premières phases finales depuis 2018. Certains joueurs et non des moindres vont même découvrir l’effervescence des phases finales pour la première fois. C’est le cas par exemple de Baptiste Serin.

« Oui, ce sont mes premières, mais j’avoue que ce n’est pas ce que j’attends. Ce que j’attends, c’est de soulever le Bouclier à la fin de l’année, au moins une fois dans ma carrière », espérait le demi de mêlée international (44 sélections) en conférence de presse.

« Demain (samedi, ndlr) et les matchs qui suivent sont un passage obligatoire pour être champion de France », poursuit-il dans La Provence. Il y a beaucoup d’attente, beaucoup d’impatience, ce qui fait qu’il y a un peu plus de tension durant la semaine. »

Expérience, avantage du terrain… Finalement, tout cela ne pèse pas lourd quand on s’apprête à jouer un match “à la vie, à la mort”. « Je pense que ce genre de match ne va pas se jouer à l’expérience, mais plutôt sur l’intensité », corrobore Alldritt .

« Cela va être un combat de Titans, et nous on s’y prépare du mieux que l’on peut. On a la chance d’avoir un staff d’expérience, qui connaît les phases finales, mais maintenant, je me mets à la place de Toulon également. Quand tu n’as pas joué de phase finale en championnat depuis 2018, je serai plutôt excité, et prêt à recevoir le Stade Rochelais. » Tout Mayol est d’accord avec lui.

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