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Toulouse finit par dominer La Rochelle, réduite à 13

Le centre argentin de Toulouse Santiago Chocobares (2e G) célèbre après avoir marqué un essai lors de la demi-finale du Top14 entre le Stade Toulousain Rugby (Toulouse) et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Chaban-Delmas à Bordeaux, le 21 juin 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

Vous pensiez regarder la demi-finale du Championnat de France de rugby à XV, ce vendredi soir à Bordeaux ? Vous avez eu droit à un demi-match de rugby à XIII. La faute aux Rochelais, sanctionnés de deux cartons rouges dans la première moitié de la deuxième mi-temps. À la différence des treizistes qui jouent sans troisième ligne aile, eux ont évolué sans pilier : Atonio puis Wardi ont été exclus par M. Trainini, l’arbitre de la rencontre.

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Et si, avec un joueur en moins, on a (parfois) vu des équipes s’en sortir, en double infériorité numérique c’est carrément mission impossible. Non sans combattre, le Stade Rochelais a donc fini par baisser la garde, et a laissé Toulouse le battre une fois de plus, la sixième de suite en phase finale. Vainqueurs 39-23 à l’arrivée, les tout frais champions d’Europe iront disputer le Brennus au vainqueur de l’autre demie, Stade Français – UBB, à Marseille vendredi 28 juin.

Rencontre
Top 14
Toulouse
39 - 23
Temps complet
La Rochelle
Toutes les stats et les données

« Dégouté. On fait le taf en première mi-temps et malgré ce rouge (le premier, ndlr) on aurait pu faire beaucoup mieux », enrage Antoine Hastoy, interviewé dès la fin du match sur Canal +. « Mais un 2e rouge, franchement c’est dur, surtout contre Toulouse qui met beaucoup de volume de jeu. »

Uini Atonio était le premier pris par la patrouille, pour un plaquage plus maladroit que méchant sur Thibaut Flament. Mais l’épaule du pilier heurtait le visage de son pote en bleu (43e).

Le pilier de La Rochelle, Uini Atonio (G), reçoit un carton rouge de l'arbitre Tual Trainini (D) lors de la demi-finale du Top14 entre le Stade Toulousain Rugby (Toulouse) et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, le 21 juin 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

Avec un joueur en moins, Ronan O’Gara y croyait encore. « Ça va être difficile, mais on est capables de le faire », encourageait-il au micro de la chaine cryptée. « Les vingt prochaines minutes vont être difficiles, mais on a suffisamment de joueurs et de fraîcheur pour le faire dans les dix dernières minutes. »

Le coach irlandais n’avait sûrement pas anticipé qu’un quart d’heure plus tard, Redan Wardi allait répondre au chambrage de Julien Marchand d’un coup de tête sur le nez du Toulousain. Une provocation entre première ligne derrière une mêlée gagnée par les « rouge et noir » qui coûtait cher : jaune au talonneur provocateur, et surtout rouge au pilier coupable d’avoir perdu ses nerfs (60e).

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Le sort de cette demi-finale était jeté, le Stade Vélodrome tendait les bras au Stade Toulousain. Pourtant, à 13 contre 14 durant dix minutes, Grégory Alldritt et ses coéquipiers tenaient encore bon.

Le capitaine se chargeait de maintenir les siens en vie en grattant un ballon face aux poteaux toulousains. Hastoy passait la pénalité pour revenir à moins d’un essai transformé (29-23, 63e).

Mais c’était tout pour les Maritimes. Thomas Ramos creusait l’écart au pied, avant que Santiago Chocobares en contrant le malheureux Brice Dulin, puis Mathis Lebel tout juste entré, marquaient les deux derniers essais du match (53e, 79e).

L'ailier de Toulouse Matthis Lebel court à l'essai lors de la demi-finale du Top14 entre le Stade Toulousain Rugby (Toulouse) et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Chaban-Delmas à Bordeaux, le 21 juin 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)
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Dommage pour le spectacle, car la première période avait tenu toutes ses promesses dans l’opposition de style attendue (20-15 pour La Rochelle à la pause). À Toulouse les arabesques et les inspirations offensives, à La Rochelle la cohésion collective et le pragmatisme. Et aux deux l’indiscipline et les fautes bêtes.

Pénalités

15
Pénalités concédées
9
2
Cartons jaunes
1
0
Cartons rouges
2

Après la pénalité inaugurale de Thomas Ramos (3-0, 2e), les Rochelais frappaient les premiers à Bordeaux. Comment cela ? En appliquant à la lettre le combo gagnant pénaltouche/ballon porté, conclu par Latu (3-7, 12e).

La Rochelle se détachait sur une pénalité d’Hastoy (3-10, 19e), mais le Stade Toulousain provoquait du carton jaune adressé à Jack Nowell (22e) pour infliger un 12-0 aux Maritimes dans un style plus aéré.

Antoine Dupont distribuait à Kinghorn (24e) et Mallia (31e) ses premières passes décisives de la soirée (trois au total sur cinq essais) et le Stade Toulousain semblait prendre le dessus (15-10).

Mais La Rochelle revenait d’abord à deux points grâce au pied d’Hastoy (15-13, 35e) et passait même devant en toute fin de première période. Jack Willis payait les pots cassés après une succession de fautes toulousaines (carton jaune, 38e), ce dont profitaient immédiatement les Rochelais.

Le troisième-ligne centre français de La Rochelle, Gregory Alldritt (C), marque un essai lors de la demi-finale du Top14 entre le Stade Toulousain Rugby (Toulouse) et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Chaban-Delmas à Bordeaux, le 21 juin 2024. (Photo by Christophe ARCHAMBAULT / AFP) (Photo by CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images)

Sur un nouveau maul derrière pénaltouche, Grégory Alldritt relevait le ballon et plongeait dans l’en-but. Hastoy transformait et quand l’arbitre sifflait la pause à 20-15 pour les champions d’Europe 2022 et 2023, tout était réuni pour vivre une deuxième mi-temps passionnante…

Indiscipliné lui aussi, mais sans commettre la faute rédhibitoire, à la différence des Rochelais, le Stade Toulousain est le premier qualifié pour la finale, et reste donc en lice pour un nouveau doublé Brennus – Champions Cup, le troisième de leur histoire (1996, 2021).

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M.W.Keith 41 minutes ago
'Let's not sugarcoat it': Former All Black's urgent call to protect eligibility rules

SA will drop? Not according to the quality of output in the last few years. Any South African will tell you that they feel more confident in the level of SA rugby than they have in years. The Springboks immediately improved when Rassie championed a global outlook on the game and the structures. Players are proud of their ability to pull contracts overseas. They are also proud to play at home. Are SA teams dominating the URC? Not exactly. Are they playing well? Absolutely. Is the national team having its greatest era ever? Undoubtedly. Will this last no? Hell no. Is that the fault of opening the selection policy? Of course not. Teams ebb and flow, there will always be winner and losers somewhere. The global standard of rugby has raised enormously. We all know ABs fans expect to be the best there ever was for all and eternity; and undoubtedly NZ will always be sitting at the high table due to rugby culture and exceptional athletes, but to suggest that allowing overseas players into the national team will automatically decrease domestic strength has no basis in reality.


But of course, this isn't my team and it's not my problem. There will always be people on either side of the fence, I just believe that closing off a national team just because a players seeks a salary elsewhere is indicative of a very limited mindset. All I hope for is for the ABs to continue being a force on the field, regardless of who plays in the jersey, so that the Springboks can continue being pushed everytime they meet each other on the field.

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M
M.W.Keith 54 minutes ago
'Let's not sugarcoat it': Former All Black's urgent call to protect eligibility rules

Something being relevant just because someone wants to make it relevant is a bit of a logical fallacy there. Similarly, I also said that these traditional aspects of rugby need to change - rather than it being what makes the sport beautiful. It's a beautiful sport because of the long-standing rivalries and the way the game is played. However, if rugby wants to become a global sport then some old ways are going to have to update themselves for the sake of service to the sport. This is the entire point of my comment, which perhaps you missed? I really don't think that embracing the global game will turn rugby into football, let's be honest. Test is the pinnacle of rugby, unlike football where club reigns supreme. This is a culture that won't change.


You speak of four of the top five nations having closed border policies. Well, Ireland is really just Leinster and a handful of other players. Irish rugby is coming up well, but let's not pretend there is parity between clubs. If you want to eb in the national team, your best chance is to get into Dublin let alone stay in the country. England rugby? They have often been said to have one of the deepest pools and pockets in the game, so they have the potential to be healthy regardless. If they can sort out their identity anyway. But thene again, are they so healthy? Clubs closing down, extraordinary players in the prime leaving (Ribbans, Arundell et al.), it's not a great look over there. France? France is a whole different kettle of fish - no other nation in the world can claim to have such strong multi-league club rugby, so even there they have an enormous feeder culture. Besides, loads of players want to move to France for the money so it's a moot point even thinking of reasons why French players would want to leave their home country. The money is at home.


Your comment on whether or not it is worth it, considering the length of the season. This is a very fair question, one in which SA is going to have to learn the answer to over the coming seasons. But there are two points to consider here: 1) can this not create a situation whereby increased depth and rotation for player health and safety allows for more players to get game time? If Rassie can rotate 50+ players in a season and maintain a great record, then it can be done. Naturally, clubs won't have the same resources at hand but nevertheless there is a solution to be found rather than restricting the top level of the game to a smaller number of players. If rugby wants to expand its reach, it is going to have to expand its structures in order to do so. The second point is that this exact question strengthens the call for a global calendar. Get NH and SH national and club teams aligned.


However, I do think that you have missed my point. Basically, why should a player be excluded from selection just because they earn money elsewhere? Yes, it's a difficult scenario. Yes, there will have to be workarounds. But to say that "it is simpler and easier to manage" is a lazy excuse. This handling of the Mounga situation is a total farce, because there is no clear vision here. Certain players are given sabbaticals, or they sign short term contracts with foreign teams knowing that by and large their national jersey is nailed down. Why not just let them play overseas, if their jersey is so nailed down? There is no easy answer to the problems we all know that global rugby is running headlong into, but right now there seem to be a lot of cooks with a lot of their own priorities in the kitchen and something is going to have to give.

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