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Tournoi des Six Nations féminin : le spectacle du premier tour a tenu ses promesses

LONDRES, ANGLETERRE - 13 MARS : (de gauche à droite) Elisa Giordano (capitaine de l'Italie), Hannah Jones (capitaine du Pays de Galles), Manae Feleu (capitaine de la France), Marlie Packer (capitaine de l'Angleterre), Rachel Malcolm (capitaine de l'Écosse) et Edel McMahon (capitaine de l'Irlande), posent avec le trophée des Six Nations lors du lancement du Tournoi des Six Nations féminin 2024 à held Frameless, le 13 mars 2024 à Londres, en Angleterre. (Photo par David Rogers/Getty Images)

Quel fantastique premier tour pour lancer le Tournoi des Six Nations féminin de cette année. Alors que les victoires au Mans et à Parme étaient fortement pressenties, Cardiff a accueilli un choc celtique épique où l’Écosse s’est accrochée jusqu’au bout pour remporter sa première victoire au Pays de Galles depuis 20 ans et sa septième victoire consécutive. Un essai d’Alex Callendar en fin de rencontre a donné des sueurs froides aux visiteuses, mais la transformation est passée à côté et l’Écosse a remporté la victoire.

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Rencontre
Womens Six Nations
Wales Womens
18 - 20
Temps complet
Scotland Womens
Toutes les stats et les données

L’Italie a proposé une première mi-temps difficile à l’Angleterre à Parme et il a fallu 30 minutes aux championnes du Grand Chelem en titre pour franchir la ligne d’essai italienne. Les Anglaises ont également écopé d’un carton jaune pour jeu dangereux, qui a été le premier carton de l’histoire du Tournoi des Six Nations féminin à passer au rouge en utilisant le nouveau système de bunker. L’Angleterre a joué 70 minutes avec 14 joueuses, mais a tout de même réussi à marquer des essais en fin de première période et le score a été de 48-0.

Rencontre
Womens Six Nations
Italy Womens
0 - 48
Temps complet
England Womens
Toutes les stats et les données

Le Tournoi avait commencé la veille dans la ville du Mans, où l’Irlande est venue dans la belle région du nord-ouest de la France pour affronter les Bleues dans une rencontre divertissante pour les plus de 15 000 supporters présents. Bien que la ville soit plus connue pour les 24 heures du Mans, elle s’est avérée être une ville d’accueil idéale pour l’occasion.

Une fête du rugby au Mans

Le Stade Marie-Marvingt est un magnifique stade qui doit son nom à la phénoménale athlète française qui a accompli des exploits dans de nombreux sports et qui est une figure importante de l’histoire du féminisme en France. C’est un symbole de l’ambition du sport féminin français qui a été mis en évidence samedi.

J’ai eu la chance d’être à Marseille pour la même affiche du tournoi masculin en février dernier. Les similitudes dans la célébration de l’événement sont impressionnantes. Pyrotechnie, flammes, feux d’artifice, drapeaux gratuits pour tous et, bien sûr, les célèbres fanfares françaises qui ont animé les tribunes tout au long du match.

Un des moments les plus agréables du match de samedi a été l’apparition sur les écrans géants des paroles de « Freed From Desire », que tout le monde a pu chanter au moment du coup de sifflet final. Et lorsque le speaker à la mi-temps a relancé le débat entre pain au chocolat ou chocolatine, la réaction a été sans équivoque entre une partie du public qui a applaudi et l’autre qui a hué. C’était un grand moment de rigolade.

La France sans répit

Aussi agréable que soit l’événement en lui-même, c’est le rugby qui a été le véritable spectacle. Pauline Bourdon-Sansus s’est vu offrir une première occasion de marquer et de punir l’Irlande pour ouvrir le score après seulement deux minutes de jeu.

Au-delà d’un autre moment de magie en première période, Bourdon-Sansus s’associant à Menager pour marquer un deuxième essai, l’Irlande n’a tout simplement pas pu suivre. Elles ont absorbé la pression offensive continue d’une équipe de France qui avait un plan clair pour travailler vite et forcer l’Irlande à défendre par vagues jusqu’à ce qu’elles les fassent craquer.

La deuxième mi-temps a vu la France inscrire trois autres essais, dont deux par la joueuse du match, la deuxième-ligne Madoussou Fall, et par la talonneuse Agathe Sochat, qui a eu sa fille de deux ans avec elle dans le camp pendant la préparation pour le tournoi.

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Cependant, les Françaises n’ont pas été les seules à trouver le chemin vers l’en-but adverse. La persévérance et l’acharnement de l’Irlande ont été récompensés par deux essais avant la fin de la journée. Aoife Wafer, qui n’a pas relâché ses efforts de tout l’après-midi avec un impact défensif important et des courses avec ballon en attaque, a marqué son premier essai en vert. Une autre Aoife, Dalton cette fois, a montré que sa pression défensive en valait la peine en capitalisant sur quelques fautes françaises coûteuses sur leur propre ligne d’essai.

Bizarrement, le match s’est terminé sur le même score que le test masculin à Marseille en février, mais en sens inverse. France 38-17 Irlande.

Rencontre
Womens Six Nations
France Womens
38 - 17
Temps complet
Ireland Womens
Toutes les stats et les données

Le bilan de l’Irlande

Avant la rencontre, on m’a demandé à plusieurs reprises quel serait un bon résultat pour cette équipe irlandaise. Réduire l’écart entre la France et l’Irlande : coché. Diminuer le nombre de plaquages manqués : coché. Trouver des joueuses qui brillent par leurs performances individuelles dans l’ensemble du groupe : coché. Marquer quelques essais et voir les filles s’applaudir et célébrer les petites victoires : coché.

Après une campagne 2023 désastreuse, marquée par des polémiques et des résultats décevants, et qui s’est finalement soldée par une cuillère de bois pour l’Irlande, c’est un progrès. Sur l’ensemble du tournoi, l’Irlande n’avait marqué que trois essais, dont un essai de pénalité. En marquer déjà deux après le premier tour, et de manière encore plus impressionnante face à une équipe de France supérieure, c’est un sérieux progrès.

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La défense de l’Irlande doit devenir l’une de ses superpuissances. Avec des joueuses comme Neve Jones, qui est toujours une menace pour toute équipe essayant d’attaquer l’Irlande, et d’autres qui ont impressionné défensivement comme Dalton, Wafer et Hogan, pour n’en citer que quelques-unes, il est clair que ce sont autant d’atouts que les joueuses peuvent utiliser pour redorer leur statut dans cette compétition.

La septiste et demie de mêlée Aoibheann Reilly bondissait derrière les rucks, dirigeait sa ligne défensive et donnait de la voix pour apporter de l’énergie et de la confiance aux vagues de défense avec lesquelles l’Irlande était obligée de jouer. C’est justement ce qu’on aime voir. Et si les spectateurs dans les tribunes ont pris plaisir à voir l’Irlande défendre comme des possédées, les joueuses ont dû elles aussi s’en donner à cœur joie.

Pour éviter de trop ressasser le passé en ce qui concerne l’effondrement du rugby féminin irlandais au cours des dernières années, je terminerai par un peu de réalisme. Malgré les réflexions positives sur la performance de l’Irlande au premier tour, il ne faut pas se féliciter d’une défaite sans aucun point gagné.

Womens Six Nations

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
England Womens
1
1
0
0
5
2
France Womens
1
1
0
0
5
3
Scotland Womens
1
1
0
0
4
4
Wales Womens
1
0
1
0
1
5
Ireland Womens
1
0
1
0
0
6
Italy Womens
1
0
1
0
0

Oui, il faut être optimiste quant aux progrès accomplis. Oui, célébrons les petites victoires. Oui, tirons les leçons positives d’un match difficile. Mais n’oublions pas que cette équipe ne veut pas en rester là. Le chemin vers le succès sera long et ardu, mais après avoir vu ce que j’ai vu de cette équipe le week-end dernier, est-ce que je crois que c’est l’équipe qui peut enfin commencer à reconstruire positivement ce qui a été et qui a été perdu depuis ? Oui, je le crois.

L’Italie vient à Dublin ce week-end et vous pouvez être sûr que l’Irlande aura faim de sa première victoire dans ce tournoi depuis 2022.

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A
AllyOz 18 hours ago
Does the next Wallabies coach have to be an Australian?

I will preface this comment by saying that I hope Joe Schmidt continues for as long as he can as I think he has done a tremendous job to date. He has, in some ways, made the job a little harder for himself by initially relying on domestic based players and never really going over the top with OS based players even when he relaxed his policy a little more. I really enjoy how the team are playing at the moment.


I think Les Kiss, because (1) he has a bit more international experience, (2) has previously coached with Schmidt and in the same setup as Schmidt, might provide the smoothest transition, though I am not sure that this necessarily needs to be the case.


I would say one thing though about OS versus local coaches. I have a preference for local coaches but not for the reason that people might suppose (certainly not for the reason OJohn will have opined - I haven't read all the way down but I think I can guess it).


Australia has produced coaches of international standing who have won World Cups and major trophies. Bob Dwyer, Rod Macqueen, Alan Jones, Michael Cheika and Eddie Jones. I would add John Connolly - though he never got the international success he was highly successful with Queensland against quality NZ opposition and I think you could argue, never really got the run at international level that others did (OJohn might agree with that bit). Some of those are controversial but they all achieved high level results. You can add to that a number of assistants who worked OS at a high level.


But what the lack of a clear Australian coach suggests to me is that we are no longer producing coaches of international quality through our systems. We have had some overseas based coaches in our system like Thorn and Wessels and Cron (though I would suggest Thorn was a unique case who played for Australia in one code and NZ in the other and saw himself as a both a NZer and a Queenslander having arrived here at around age 12). Cron was developed in the Australian system anyway, so I don't have a problem with where he was born.


But my point is that we used to have systems in Australia that produced world class coaches. The systems developed by Dick Marks, which adopted and adapted some of the best coaching training approaches at the time from around the world (Wales particularly) but focussed on training Australian coaches with the best available methods, in my mind (as someone who grew up and began coaching late in that era) was a key part of what produced the highly skilled players that we produced at the time and also that produced those world class coaches. I think it was slipping already by the time I did my Level II certificate in 2002 and I think Eddie Jones influence and the priorities of the executive, particularly John O'Neill, might have been the beginning of the end. But if we have good coaching development programmes at school and junior level that will feed through to representative level then we will have


I think this is the missing ingredient that both ourselves and, ironically, Wales (who gave us the bones of our coaching system that became world leading), is a poor coaching development system. Fix that and you start getting players developing basic skills better and earlier in their careers and this feeds through all the way through the system and it also means that, when coaching positions at all levels come up, there are people of quality to fill them, who feed through the system all the way to the top. We could be exporting more coaches to Japan and England and France and the UK and the USA, as we have done a bit in the past.


A lack of a third tier between SR and Club rugby might block this a little - but I am not sure that this alone is the reason - it does give people some opportunity though to be noticed and play a key role in developing that next generation of players coming through. And we have never been able to make the cost sustainable.


I don't think it matters that we have an OS coach as our head coach at the moment but I think it does tell us something about overall rugby ecosystem that, when a coaching appointment comes up, we don't have 3 or 4 high quality options ready to take over. The failure of our coaching development pathway is a key missing ingredient for me and one of the reasons our systems are failing.

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