L'Italie sait aussi être « efficace » prévient Diego Dominguez
Diego Dominguez fait partie de ces nombreux internationaux italiens qui connaissent le rugby français comme personne.
Ancien du Stade Français, pour qui il a joué de 1997 à 2004 et avec qui il a « passé les meilleures années de ma vie là-bas », le meilleur réalisateur de l’histoire des Azzurri savoure les progrès de sa sélection après des années compliquées.
L’Italie reste sur « un match qu’il fallait gagner à tout prix » contre le pays de Galles, battu 22-15, avant de recevoir la France à Rome (dimanche 22 février). Pour battre les Bleus, contre qui les Italiens ont failli gagner l’année dernière à Lille, ces derniers devront afficher le même esprit léthal.
« L’Italie a bien changé son jeu », a confié Diego Dominguez lors d’un entretien à l’AFP. « Il faut savoir alterner, varier le jeu, prendre des risques mesurables.
« Le sélectionneur s’est convaincu qu’il pouvait faire ce jeu-là. Pendant deux ans, l’Italie a essayé de faire bouger le ballon. Pour faire ce jeu-là, il faut être vraiment au top dans tous les points. Les matches où ça ne tournait pas, c’était un peu plus difficile. »
Aujourd’hui, si l’Italie fait légitimement partie des prétendants à la troisième place, en attendant mieux, c’est en grande partie grâce à l’expérience prise par ses joueurs en Top 14 et en Pro D2.
« C’est un plus énorme. La concurrence, c’est la meilleure chose pour progresser. Là en France, dans chaque club tu as 2-3 joueurs par poste, donc la concurrence est au top. En plus, au niveau personnel le joueur apprend et après il peut transmettre quand il rentre en Italie, dans le club qui l’a formé, avec des joueurs qui voient comment il s’entraîne. »
Figures de proue de cette sélection mais aussi de ces joueurs italiens qui ont grandi en France, l’ouvreur Paolo Garbisi (Toulon) et l’arrière Tommaso Allan (USAP) seront les principales menaces offensives à surveiller côté français.
« Tommaso a beaucoup plus d’expérience, parce qu’il a vécu plus de temps au haut niveau. Il a beaucoup de confiance, il sait exactement comment jouer. Au jeu au pied il est plus constant », explique Dominguez.
« Paolo Garbisi commence à prendre confiance, à se connaître. Il a encore des marges de progression pour qu’on voit le meilleur de lui. »
L’Italie profite aussi de l’expérience de la formation « à la française » avec Martin Page-Relo, Lyonnais formé à Toulouse, et Ange Capuozzo, Toulousain formé à Grenoble, qui ne sont pas étrangers à la bonne forme des Transalpins sur le plan offensif.
Désormais, le danger peut venir de tous les secteurs avec l’Italie. Diego Dominguez aura prévenu.
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