Trois ans de prison et une forte amende requis contre Rocky Elsom
Sacré cadeau d’anniversaire. Le tribunal correctionnel de Narbonne a requis en appel trois ans de prison et une amende de 630 000 euros contre Rocky Elsom, qui fête ses 42 ans en ce 14 février 2025.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis sa condamnation en première instance, l’ancien capitaine de l’Australie et dirigeant du RC Narbonne au milieu des années 2010 était absent de l’audience, comme il l’avait annoncé dans les colonnes de L’Indépendant la semaine dernière.
Pour justifier ses réquisitions, le tribunal a notamment pris en compte des mouvements d’argent « sans justifications », la plupart du temps au profit de proches d’Elsom.
Des versements déjà détaillés en première instance, en octobre dernier. Notamment 79 000 euros versés à un ancien entraîneur alors que « rien ne pouvait le justifier », ou alors un salaire de 7 200 euros par mois à un directeur général vivant en Australie qui « n’est jamais venu à Narbonne » et « n’a fait aucune prestation » pour le club, selon Me Patrick Tabet, l’avocat de la partie civile.
Elsom avait alors été condamné à cinq ans de prison et à rembourser 705 000 euros au liquidateur du club audois.
Il est depuis intervenu plusieurs fois dans les médias mais n’a jamais dévoilé là où il se trouvait. Après des années de silence à la suite de son départ de Narbonne, il avait refait parler de lui de manière inattendue en accordant une interview au Sunday Times le 6 octobre.
Réquisitions contre Elsom plus lourdes en appel qu’en première instance
On apprenait alors qu’il se trouvait à Dublin depuis quelques semaines et qu’il entraînait une équipe amateur. Bien mal lui en avait pris, puisque cinq jours plus tard le tribunal de Narbonne rendait son jugement en première instance et lançait un mandat d’arrêt international.
L’ancien Wallaby (75 sélections) avait alors pris la fuite et depuis, personne ne sait où il se trouve. Il a plusieurs fois justifié sa cavale par la nécessité de préparer sa défense « difficile à faire en détention ». Il s’est présenté comme « le bouc émissaire pour la mauvaise gestion du club » à la suite de son départ. L’Australien avait en outre insisté sur le fait qu’il n’était pas au courant de son procès et qu’il n’avait donc pas pu se défendre équitablement.
Il a cette fois disposé de quatre mois pour infléchir la position du tribunal. Le procès en appel semble toutefois se diriger vers les mêmes conclusions, les réquisitions étant même plus lourdes qu’en première instance (deux ans de prison contre trois en ce coup-ci).
Le verdict a été mis en délibéré en date du 14 mars.
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