Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Un rapport révèle l’impact du changement climatique sur le rugby en France

Un membre du staff de l'équipe de France transporte une glacière d'eau pendant une pause. (Photo by Charly TRIBALLEAU / AFP) (Photo by CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images)

World Rugby vient de publier un rapport important sur les impacts du changement climatique sur le rugby, dans le but de sensibiliser le public à ce problème croissant.

ADVERTISEMENT

Le rapport indique que l’augmentation prévue de 1,5 degré des températures moyennes mondiales d’ici 2026 aura des conséquences significatives sur la pratique du rugby et sur ses écosystèmes. Les effets de ces changements se feront sentir de plus en plus dans les décennies à venir, affectant divers aspects du sport.

Ainsi, le réchauffement climatique entraînera des vagues de chaleur qui affecteront les performances des athlètes et la santé des spectateurs. Les sécheresses seront plus fréquentes, compromettant les terrains engazonnés, tandis que les inondations et l’élévation du niveau de la mer endommageront les infrastructures.

World Rugby a élaboré ce rapport en se basant sur les projections climatiques du GIEC, des entretiens avec des experts et des données de 10 fédérations membres.

Les six observations sur les terrains de rugby :

  • Augmentation du nombre de jours de chaleur extrême (températures supérieures à 35°C) par an dans toutes les nations étudiées, 60% d’entre elles ayant dix jours supplémentaires ou plus pendant lesquels le rugby ne peut pas être joué.
  • Augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses pour la moitié des pays étudiés.
  • Augmentation de l’occurrence et de la gravité des fortes précipitations et des crues soudaines pour 80 % des pays analysés.
  • Un grand stade sur dix dans le monde, parmi ceux soumis à cette étude, sera exposé à un risque annuel de submersion.
  • Un tiers des stades étudiés (111 sites) se trouvent dans des zones cycloniques et seront confrontés à une augmentation de l’activité des vents et des cyclones.
  • La plupart des régions climatiques étudiées connaîtront des périodes d’humidité accrue, à des niveaux qui entraîneront des souffrances supplémentaires liées à la chaleur pour les athlètes, les officiels et les spectateurs.
NICE, FRANCE – 14 SEPTEMBRE : Blair Kinghorn sent la chaleur lors d’une séance d’entraînement de l’Écosse à la Coupe du Monde de Rugby France 2023 au Stade des Arboras le 14 septembre 2023 à Nice, France. (Photo par Michael Steele – World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Les impacts attendus en France

Les impacts sur le rugby en France sont également abordés dans cette étude. Le rapport met en évidence les conséquences potentielles du réchauffement climatique sur les différentes régions climatiques française.

L’enjeu du climat est un vrai problème auquel vont être confrontés le demi-million de joueurs répartis dans plus de 1 900 clubs à travers l’hexagone. La Fédération Française de Rugby reconnaît d’ailleurs que ce scénario n’est pas de la science-fiction puisque durant la saison 2022-2023, 350 matchs ont été annulés ou reportés pour raisons climatiques.

Selon les experts, la France est divisée en deux principales régions climatiques : Europe de l’Ouest et Centrale (où se trouvent par exemple Paris, La Rochelle, et Nantes, ainsi que six grands stades) et la Méditerranée (comprenant des villes comme Toulouse, Pau, et Toulon, cette région compte 8 grands stades).

ADVERTISEMENT

Les trois principales conséquences du changement climatique pour la France selon les experts du climat sont :

  • Augmentation du nombre de journées chaudes (jusqu’à 40 % des matchs par saison pourraient être joués pendant des périodes avec un nombre accru de jours chauds)
  • Augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses
  • Augmentation de la fréquence des précipitations intenses et des inondations éclair

Deux scénarios à +2°C et +3°C

Le rapport de World Rugby analyse deux scénarios de réchauffement climatique (+2°C et +3°C) et leur impact sur le nombre de journées chaudes (à plus de 35°C). L’impact avait déjà été ressenti au cours de la Coupe du Monde de Rugby 2023 où des températures montant jusqu’à 36° C avaient été observées, à Bordeaux notamment pour le match Irlande-Roumanie du 9 septembre.

Dans le premier scénario dans une France +2°C, il y aura une augmentation de 5 à 10 jours chauds par an, impactant environ 10 % des matchs par saison, pour un joueur de la région méditerranéenne. Pour un joueur de la région Europe de l’Ouest et Centrale, on prévoit une augmentation de 20 à 26 jours chauds par an, affectant plus de 30 % des matchs.

Dans le deuxième scénario d’une France à +3°C, le nombre de jours chauds passera de 10 à 20 par an, affectant plus de 25 % des matchs pour la région méditerranéenne. Les jours chauds augmenteront de 26 à 46 par an, affectant plus de 30 % des matchs dans la région Europe de l’Ouest et Centrale.

Le changement climatique représente un défi significatif pour le rugby en France, nécessitant des mesures d’adaptation pour assurer la continuité et la sécurité des matchs.

ADVERTISEMENT
ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 4 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

144 Go to comments
LONG READ
LONG READ Does South Africa have a future in European competition? Does South Africa have a future in European competition?
Search