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Voyage au cœur de la fabrique à Springboks des lycées sud-africains

Par AFP
Les joueurs de Grey College à Stellenbosch le 29 mars 2025 avant leur match contre Noordheuwel lors du tournoi de rugby Noord-Suid. La crème des écoles de rugby sud-africaines s'est réunie ce week-end dans la ville de Stellenbosch, dans l'ouest du Cap, pour faire étalage de ses talents. Parmi la foule, des représentants des principales franchises de rugby sud-africaines tentaient de repérer les futures stars et de les engager. (Photo by WIKUS DE WET / AFP) (Photo by WIKUS DE WET/AFP via Getty Images)

Jusqu’à mardi, le festival Noord/Suid regroupe les meilleures écoles de rugby d’Afrique du Sud. L’occasion de dénicher les futures pépites sud-africaines, et sans doute quelques Springboks.

Entre deux défilés de blazers bariolés, des lycéens s’agrippent, s’égosillent ou se passent un ballon ovale depuis vendredi à Stellenbosch où des envoyés de chacune des quatre franchises sud-africaines dénichent les Springboks d’après-demain parmi les meilleures écoles du pays.

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Sous le soleil assommant d’un été austral qui s’étire, l’entraînement de Grey College se conclut par une causerie inhabituelle : « Si des agents vous demandent des rendez-vous, dites-le-nous, on ne veut que votre bien », prévient en afrikaans le manager de l’équipe Stefan ‘Putu’ Pretorius.

Ce lycée de Bloemfontein, au centre du pays, est l’école ayant engendré le plus de Springboks (31) depuis 1992 et la fin de leur bannissement du monde du rugby international. Parmi eux, les doubles champions du monde François Steyn (2007 et 2019) ou Cobus Reinach (2019 et 2023), par exemple.

Grey College figure parmi les écoles les plus prestigieuses de ce pays quatre fois champion du monde qui s’affrontent jusqu’à mardi à l’occasion du plus célèbre festival de rugby du pays : le Noord/Suid où les effluves du gazon se mêlent aux fumets de braai, le barbecue local, dans les tribunes comptant plus de 3 000 spectateurs.

Les franchises sud-africaines scellent des accords avec les meilleurs lycéens

Il est organisé pour la première fois dans le sud, près du Cap, dans la cité encalminée de Stellenbosch, à l’architecture coloniale néerlandaise.

Quatre des ‘Grey Boys’ ont déjà scellé un accord avec une franchise : les Bulls de Pretoria, les Lions de Johannesburg ou les Sharks de Durban.

L’avenir de celui annoncé comme le plus grand talent de sa génération reste à démêler. À seulement 18 ans, le centre Ethan Adams a déjà un surnom, ‘The Tank’, des clips de ses meilleures actions sur les réseaux et près de 20 000 abonnés sur Instagram.

Un discours rodé aussi quand il s’agit de commenter la pression entourant ce grand moment de leur saison à Stellenbosch : « On travaille dur et ensuite on s’amuse à jouer », répond ce garçon puissant, explosif et ahurissant de vivacité pour son gabarit massif, poussant déjà 120 kg au développé couché.

Les matchs diffusés sur le bouquet des chaines sportives

« Les franchises nous observent lors de chaque match à la télé, ceux à venir ne comptent pas plus qu’un autre », balaie le demi d’ouverture Jan Hendrik van der Linden, leader spirituel menant les sessions d’études bibliques d’avant-match, comme samedi.

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Une chaîne incluse dans le bouquet sportif de télévision diffuse les matchs scolaires. Et, de fait, « la plupart des joueurs ont signé à moins de 18 ans avec des agents ou des franchises », décrit Marais Schmidt, agent pour In Touch Sports, autour de la main courante du terrain aux airs de marigot d’intermédiaires.

« Les lycées recrutent déjà au niveau des moins de 13 ans. Ils distribuent des bourses, c’est principalement ainsi qu’ils récupèrent des joueurs », décrypte-t-il.

C’est moins vrai de Grey, que l’on fréquente souvent de père en fils. Casquette aux rayures signature de l’école – chacune a les siennes – siglée « class of 90 », JB van den Berg assiste au match de son fils Benjamin, ailier, et loue le « Grey gees » en afrikaans, l’ « esprit » de l’école.

« Si tu es un ancien de Grey, c’est un rêve de voir ton fils jouer pour la première équipe », décrit ce quinquagénaire, ayant évolué quelques années dans l’équipe professionnelle de Bloemfontein.

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L’encadrement de l’équipe scolaire n’a rien à lui envier, observe-t-il : elle ne compte pas moins de trois anciens Springboks, un environnement de formation privilégié.

Certains vivront peut-être un conte de fées à la Kolisi

Outre Ethan Adams, repéré à seulement douze ans, l’autre sensation de cette équipe, l’arrière Lamla Mgedezi, a aussi bénéficié d’une bourse pour rejoindre Grey College.

Lamla Mgedezi
L'arrière de Grey College Lamla Mgedezi avec le ballon à Stellenbosch le 29 mars 2025 lors du match contre Noordheuwel dans le cadre du tournoi Noord-Suid, qui opposent les meilleures écoles de rugby d'Afrique du Sud. (Photo by WIKUS DE WET / AFP) (Photo by WIKUS DE WET/AFP via Getty Images)

Les frais de scolarité s’y élèvent à 52 000 rands par an en pensionnat (environ 2 600 euros), soit dix fois le salaire médian mensuel dans le pays.

« C’est formidable qu’un garçon comme Lamla ait l’opportunité d’être à Grey College, c’est un modèle pour beaucoup et un garçon formidable », explique Bobby Joubert, le directeur du rugby de l’établissement, à propos de l’auteur de trois essais des siens samedi contre Noordheuwel (province de Johannesburg).

Originaire d’un township de la région du Cap, l’ado de 16 ans, à défaut de représenter la norme d’un rugby scolaire très blanc, pourrait incarner un de ses contes de fées à la Siya Kolisi dont l’Afrique du Sud est avide.

Dans un pays où on a longtemps classé les gens pour les exclure sous l’apartheid, on continue de les trier selon leur couleur pour tenter d’en défaire ses effets délétères pour les populations.

« Il y a du travail à faire, ça dépend des écoles, d’où elles sont basées », explique Mziwakhe Nkosi, entraîneur de la province des Lions venu observer des joueurs. « Le rugby a un long chemin à parcourir pour fournir un grand vivier de joueurs en termes de transformation. Espérons que cela s’améliore ».

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