Bilan de la France après une saison post-Coupe du Monde à 80% de victoires
Et voilà donc une saison compliquée qui, au final, ce sera terminé merveilleusement. Au soir de la troisième victoire consécutive des Autumn Nations Series 2024, 37-23 face à l’Argentine le 22 novembre, le sélectionneur de l’équipe de France affichait un sourire de satisfaction derrière sa moustache : « Une saison 2024 post Coupe du Monde avec 80% de victoires, malgré tout », disait-il.
Pourtant, la saison avait bien mal commencé avec cette défaite d’entrée de jeu du Tournoi des Six Nations contre l’Irlande 17-38 à Marseille suivie deux semaines plus tard par un match nul contre l’Italie 13-13 à Lille. Sur les 11 matchs de la saison, la France n’a encaissé qu’une deuxième défaite, 33-25 en Argentine.
Mais dans ce « malgré tout » lâché mine de rien, Fabien Galthié englobait beaucoup de choses.
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— Six Nations (FR) (@SixNations_FR) November 22, 2024
« Ça fait un an que la Coupe du Monde a été jouée en France », rappelait-il. Une Coupe du Monde marquée par une élimination précoce contre l’Afrique du Sud en quart de finale.
« L’année post Coupe du Monde a été une année particulière ; une année dans laquelle on a beaucoup travaillé, mais où on a jamais eu un effectif complet. Le Tournoi a été difficile, même si on termine second. On a une tournée en Argentine avec une jeune équipe, des jeunes joueurs en développement qui étaient bien partis mais vous savez ce qui s’est passé (les affaires extra-sportives, ndlr). Malgré ça, on gagne deux matchs sur trois en Argentine (une victoire contre l’Argentine et l’Uruguay, une défaite contre l’Argentine). Et là, on a rassemblé la meilleure équipe du moment malgré quelques absents de marque. »
L’acte 1 de Galthié avait également démarré sur 80% de victoires
Lorsque Fabien Galthié avait enfin eu les pleins pouvoirs à la tête du XV de France, arrachés des mains du sélectionneur Jacques Brunel, l’année post Coupe du Monde 2019, marquée par le Covid, avait compté un test de moins par rapport à cette année.
Sur les 10 rencontres, les Bleus ont affiché le même bilan avec huit victoires et deux défaites (28-17 en Ecosse et 22-19 en Angleterre). L’acte 1 et l’acte 2 de l’ère Galthié ont ainsi commencé de la même manière.
« Je ne crois pas qu’il faille séparer un acte un d’un acte deux, c’est une continuité », réfléchit Fabien Galthié. « L’équipe est toujours à 80% de victoires, malgré une année 2024 dont certains disent qu’elle est plus ou moins bien réussie. Mais avec bien sûr des imperfections, avec des scories, avec des problématiques à gérer, qui en (font) une équipe avec des êtres humains qui ont des temps forts, des temps faibles, des blessures aussi. »
Coup d’envoi avec pour objectif Australie 2027
Galthié et son staff avaient identifié cette édition des Autumn Nations Series comme le coup d’envoi de leur préparation en vue de la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie. Et le contrat a été rempli.
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« C’était un rassemblement important, on ne s’était pas vus pour certains depuis un an. Il fallait retrouver une dynamique, c’était important de répondre présent sur ces trois matchs, ça a été fait, face à des équipes (Japon, Nouvelle-Zélande, puis Argentine, ndlr) qui terminent leurs saisons et qui sont rodées depuis six mois. Donc on a dû aller vite, trouver vite l’organisation pour pouvoir les jouer et performer », rappelait le sélectionneur.
« On a décidé que c’était le kick-off du chemin à trois ans. Trois ans, c’est pas trop ambitieux, c’est à moyen terme avec cette tournée qui était très difficile. On avait cet objectif de quatre semaines. »
L’émulation, le maître-mot
Avec un calendrier surchargé entre Top 14, Challenge Cup, Champions Cup et matchs internationaux, le staff doit toujours jongler pour disposer de ses effectifs comparé à d’autres pays.
« On a peu de temps pour se préparer. L’Argentine termine une saison de six mois. C’est leur 13e match », a rappelé Galthié. « L’hémisphère Sud est difficile à jouer au mois de novembre comme en été. On n’est pas sur les mêmes formats. Il faut rendre hommage aux joueurs qui en peu de temps on réussit à construire une organisation, une ossature. »
Disposant d’un groupe de 42 joueurs en début de semaine, puis d’un groupe de 34 pour finir la semaine, le staff a dû composer à chaque fois face à une situation qui ne sera pas réglé d’ici à trois ans.
« On a plus que 30 matchs et c’est la Coupe du Monde en Australie. C’est long, mais ça va vite », insiste Fabien Galthié.
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