Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Tournés vers 2027, les Bleus réalisent leur mue

Par AFP
Antoine Dupont (Photo de FRANCK FIFE/AFP via Getty Images)

Effectif renouvelé, jeu en progrès mais encore un long chemin à parcourir : avec trois victoires en autant de test-matchs, le XV de France a esquissé son nouveau visage cet automne, tournant la page du Mondial 2023 et des lourdes affaires extra-sportives de l’été.

ADVERTISEMENT
Rencontre
Internationals
France
37 - 23
Temps complet
Argentina
Toutes les stats et les données

« Flèche du temps », « 80% de victoires » : après la victoire contre l’Argentine vendredi (37-23), qui a clôturé une série convaincante après celles contre le Japon (52-12) et la Nouvelle-Zélande (30-29), les propos de Fabien Galthié avaient des faux airs de 2022, quand les Bleus achevaient l’année invaincus et favoris pour leur Mondial à domicile.

Une fois ce rêve éparpillé sur la pelouse du Stade de France face à l’Afrique du Sud en quart de la Coupe du Monde de Rugby 2023, on a parfois peiné à retrouver ces Bleus en 2024, balayés par l’Irlande (17-38) ou impuissants contre l’Italie (13-13), en dépit d’une deuxième place lors du Tournoi.

Malgré les dénégations de Galthié, pour qui il ne faut pas « séparer un acte un d’un acte deux » dans son mandat, ces trois tests-matches d’automne ont permis aux Bleus, en plus de « retrouver une dynamique », de dessiner les évolutions des Bleus, parmi lesquelles une concurrence renouvelée.

Related

Martelée à chaque conférence de presse, la « saine émulation » prônée à présent par Galthié s’est traduite par des choix forts. Le polyvalent Thomas Ramos a éclipsé Matthieu Jalibert à l’ouverture. Des cadres, comme Gaël Fickou ou les anciens capitaines Charles Ollivon et Grégory Alldritt, se sont retrouvés parfois sur le banc, voire en tribunes.

Avec succès : peut-être piqués au vif, Fickou comme Ollivon ont été très en vue face aux Blacks et à l’Argentine.

En plus de relancer des cadres, cette concurrence a fait émerger de nouvelles têtes, notamment dans le paquet d’avants, comme le Lyonnais Mickaël Guillard, le Toulousain Alexandre Roumat ou le Rochelais Paul Boudehent, qui ont tous marqué des points dans des styles différents.

ADVERTISEMENT

Graphique d'évolution des points

France gagne +14
Temps passé en tête
74
Minutes passées en tête
0
90%
% du match passés en tête
0%
29%
Possession sur les 10 dernières minutes
71%
0
Points sur les 10 dernières minutes
0

Des bribes de jeu

Tout n’est pourtant pas encore au beau fixe. D’abord sur le plan extra-sportif, où les conséquences de l’été cauchemardesque n’ont pas disparu : toujours inculpés pour viol aggravé en Argentine, les internationaux Oscar Jegou et Hugo Auradou vont voir leur demande de non-lieu examinée lundi.

À présent placés dans un nouveau cadre, avec de fortes restrictions sur leur consommation d’alcool, les Bleus, dont la plupart n’étaient pas présents en Argentine, ont eux voulu replacer le débat sur le terrain.

Toujours aussi redoutable en contre, aidé par les jambes de feu de Louis Bielle-Biarrey, le XV de France a proposé par bribes des séquences de jeu séduisantes, notamment autour d’Antoine Dupont, de retour avec les Bleus après sa parenthèse olympique à VII, mais a commis de nombreuses maladresses.

Related

« C’est un peu dommage quand on voit les qualités qu’on a, les armes offensives qu’on a, qu’on n’ait pas plus de cartouches pour les exploiter », a regretté Dupont.

ADVERTISEMENT

Les Bleus ont cependant manifesté un « supplément d’âme » vanté par Boudehent, même menés 14-3 par les All Blacks, alors que resurgissait le spectre de déculottées mémorables.

« Je pense qu’on a montré un état d’esprit assez remarquable », s’est félicité Dupont. « On est une équipe soudée qui ne lâche rien et qui, même après être menée au score, même après s’être fait breakée, a une réelle volonté de ne pas rompre. »

Related

« Quand on a respecté notre feuille de route, on s’est rendu compte qu’on pouvait être dangereux et efficaces et donc gérer le match », retient Galthié. « Sur les trois matchs, on a la main pour gérer les vingt dernières minutes. »

Avec cette assise retrouvée, les Français chancelants en début d’année ont retrouvé un cap, clairement défini par Galthié : « On n’a plus que 30 matchs avant la Coupe du monde en Australie. »

Découvrez les coulisses des deux camps lors de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Afrique du Sud en 2021. A voir en exclusivité sur RugbyPass TV dès maintenant.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

M
M.W.Keith 6 minutes ago
'Let's not sugarcoat it': Former All Black's urgent call to protect eligibility rules

Something being relevant just because someone wants to make it relevant is a bit of a logical fallacy there. Similarly, I also said that these traditional aspects of rugby need to change - rather than it being what makes the sport beautiful. It's a beautiful sport because of the long-standing rivalries and the way the game is played. However, if rugby wants to become a global sport then some old ways are going to have to update themselves for the sake of service to the sport. This is the entire point of my comment, which perhaps you missed? I really don't think that embracing the global game will turn rugby into football, let's be honest. Test is the pinnacle of rugby, unlike football where club reigns supreme. This is a culture that won't change.


You speak of four of the top five nations having closed border policies. Well, Ireland is really just Leinster and a handful of other players. Irish rugby is coming up well, but let's not pretend there is parity between clubs. If you want to eb in the national team, your best chance is to get into Dublin let alone stay in the country. England rugby? They have often been said to have one of the deepest pools and pockets in the game, so they have the potential to be healthy regardless. If they can sort out their identity anyway. But thene again, are they so healthy? Clubs closing down, extraordinary players in the prime leaving (Ribbans, Arundell et al.), it's not a great look over there. France? France is a whole different kettle of fish - no other nation in the world can claim to have such strong multi-league club rugby, so even there they have an enormous feeder culture. Besides, loads of players want to move to France for the money so it's a moot point even thinking of reasons why French players would want to leave their home country. The money is at home.


Your comment on whether or not it is worth it, considering the length of the season. This is a very fair question, one in which SA is going to have to learn the answer to over the coming seasons. But there are two points to consider here: 1) can this not create a situation whereby increased depth and rotation for player health and safety allows for more players to get game time? If Rassie can rotate 50+ players in a season and maintain a great record, then it can be done. Naturally, clubs won't have the same resources at hand but nevertheless there is a solution to be found rather than restricting the top level of the game to a smaller number of players. If rugby wants to expand its reach, it is going to have to expand its structures in order to do so. The second point is that this exact question strengthens the call for a global calendar. Get NH and SH national and club teams aligned.


However, I do think that you have missed my point. Basically, why should a player be excluded from selection just because they earn money elsewhere? Yes, it's a difficult scenario. Yes, there will have to be workarounds. But to say that "it is simpler and easier to manage" is a lazy excuse. This handling of the Mounga situation is a total farce, because there is no clear vision here. Certain players are given sabbaticals, or they sign short term contracts with foreign teams knowing that by and large their national jersey is nailed down. Why not just let them play overseas, if their jersey is so nailed down? There is no easy answer to the problems we all know that global rugby is running headlong into, but right now there seem to be a lot of cooks with a lot of their own priorities in the kitchen and something is going to have to give.

89 Go to comments
TRENDING
TRENDING 'Let's not sugarcoat it': Former All Black's urgent call to protect eligibility rules Stephen Donald weighs in on All Blacks eligibility ruling
Search