Yann Peysson : « la motivation, c’est pas ce qui manque »
Il y a encore un an, Yann Peysson jouait en Pro D2 avec Colomiers avant d’arriver à Castres pour sa toute première saison de Top 14. Avec une septième place au général, pas mal pour un début marqué par neuf matchs dont six titularisations.
Lorsque le troisième-ligne a reçu il y a peu un message de Williams Servat, entraîneur en charge des avants du XV de France, la valise a été bouclée tout de suite. « J’étais un peu surpris parce qu’en début de saison je n’avais pas trop joué, c’était un peu compliqué et sur la fin j’ai pu jouer. Mais ça finit bien la saison », dit-il dans un murmure.
Du haut de son mètre 92 (pour 103 kg), Yann Peysson a très vite vu l’opportunité qui se présentait à lui. Il l’admet, sans l’expérience emmagasinée avec Castres cette saison, la marche aurait très haute.
« C’est différent du club », dit-il, lui qui doit intégrer de nouveaux schémas de jeu en un temps record – une semaine – avant de partir, espère-t-il, en tournée en Amérique du Sud. « Dans la charnière, il y a des mecs un peu expérimentés, donc ça aide dans les placements. Mais on s’y adapte assez vite. »
Une relation particulière avec Fabien Galthié
Yann Peysson n’arrive pas non plus en terrain totalement inconnu. Venant de Colomiers, le club où père et grand-père sont passés avant qu’il n’y débute à l’âge de 5 ans, il jouait avec un certain Mathis Galthié, demi de mêlée et fils de Fabien (le sélectionneur du XV de France), ancien coéquipier de Stéphane, le papa de Yann, à la charnière des années 2000. Le monde est petit.
« Il m’a dit ‘Bonjour M. Peysson’, c’est tout », sourit Yann, lorsqu’on lui demande comment il a été accueilli par le big boss au centre national du rugby de Marcoussis.
Depuis le 17 juin, il montre un investissement sans faille dans tous les entraînements. « Le staff m’a dit : ‘Profite à fond, ne reste pas dans ta chambre, mêle-toi aux autres et travaille’. On verra si ça paye », dit-il, conscient de la chance et de l’enjeu de sa présence parmi les Bleus.
Il n’a pas besoin de motivation supplémentaire pour se donner à fond. « Déjà d’être ici c’est énorme, en plus aller chercher quelque chose, c’est encore plus grand. Pour moi, c’est la première fois que je viens ici. La motivation, c’est pas ce qui manque », dit-il.