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Antoine Dupont : omniprésent, tout-puissant

TOPSHOT - Antoine Dupont allume la vasque du relais de la flamme olympique et paralympique, avec la torche olympique dans le stade Ernest Wallon à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 17 mai 2024, avant les Jeux olympiques de Paris 2024. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP) (Photo by VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images)

Antoine Dupont n’est pas l’homme d’un seul défi, mais de plusieurs. Et c’est comme ça qu’il profite le mieux de la vie. C’est comme ça qu’il a su se remobiliser après la déception de la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France : en embrassant de multiples projets, pas tous liés au XV.

Que ce soit autour des JO, dans le projet à sept ou avec le Stade Toulousain, il est partout et tout le monde compte sur lui. Même l’équipe du dernier film de Jacques Audiard Emilia Perez présenté à Cannes samedi 18 mai l’avait convié à monter les marches et à assister à la projection. Sa présence sera-t-elle suffisante pour que le film décroche la Palme d’Or ?

Loin des paparazzis, le meilleur joueur du monde est l’un des rares intouchables de son club qui a su repasser premier du Top 14 lors de la 23e journée : titulaire 7 fois dans cette saison marquée par la Coupe du Monde et les JO (12 apparitions), 716 minutes de temps de jeu, quatre essais.

Avec France 7, il a été ce facteur X qui a débloqué le compteur des Bleus sur le circuit mondial. A Vancouver, les joueurs de Jérôme Daret remportaient la médaille de bronze (la première de la saison), puis la médaille d’or le week-end suivant à Los Angeles. C’était alors la première fois en 19 ans.

Le Français Antoine Dupont (C) se tient avec ses coéquipiers avant d’entrer sur le terrain avant le match du HSBC SVNS LA entre la France et le Canada au Dignity Health Sports Park à Carson, en Californie, le 1er mars 2024. (Photo by Patrick T. Fallon / AFP) (Photo by PATRICK T. FALLON/AFP via Getty Images)

Malgré son absence lors du tournoi suivant à Hongkong, France 7 avait réussi à décrocher l’argent, prouvant que le projet était bon et que Dupont avait apporté ce petit plus qui manquait.

Indispensable, irremplaçable, phénoménal, Dupont est la pièce maîtresse de tout dispositif dans lequel il est inclus. Mais si la clé de voûte vient à tomber, que se passera-t-il ? On l’a vu lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023, sa fracture maxillo-zygomatique a plongé le pays tout entier dans l’expectative, l’effroi, le doute.

Revenu en un temps record sur les terrains tel un cyborg, il a su mener son équipe lors du quart de finale contre l’Afrique du Sud. Le miracle s’est arrêté là, avec une défaite d’un point. La vie n’est pas un conte de fée.

L’intelligence de savoir rebondir

Beaucoup de joueurs l’ont mal vécu et ont eu du mal à remonter la pente. Grégory Alldritt a pris un congé sabbatique pour mieux revenir. Antoine Dupont, lui, a eu l’intelligence de prendre un peu de recul tout en restant au contact du ballon ovale, déclinant une participation au Tournoi des Six Nations pour rebondir dans un autre projet avec France 7, en vue de son réaliser un rêve olympique. Certes le projet était lancé bien avant la Coupe du Monde, mais il est arrivé au bon moment pour remotiver le demi de mêlée.

« Une saison de Top 14 et de test-matchs, c’est très fatigant. J’avais besoin de quelque chose de nouveau, mais sans changer de club, en gardant la possibilité d’enfiler le maillot de l’équipe de France. Ça m’a permis de retrouver de la fraîcheur mentale », a-t-il confié à RugbyPass TV.

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C’est cette fraîcheur qui l’a replacé dans le game, lui a redonné la confiance nécessaire et la détermination d’abattre des montagnes. Désormais, la question est de savoir s’il aura la capacité d’enchaîner chaque défi, s’il ne sera pas exposé à une éventuelle blessure qui pourrait faire capoter tous ces plans. La question est légitime et rend les dix prochaines semaines passionnantes à suivre.

Premier défi : la champions Cup

Antoine Dupont est attendu contre le Leinster samedi 25 mai au Tottenham Hotspur Stadium de Londres pour la finale de la Champions Cup. Gros, gros enjeu pour le Stade Toulousain titré cinq fois en sept finales (1996, 2003, 2005, 2010 et 2021) face au Leinster champion à quatre reprises en sept finales (2009, 2011, 2012 et 2018).

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
4
Nuls
0
Victoires
1
Moyenne de points marqués
33
19
Le premier essai gagne
40%
L'équipe recevante gagne
80%

14 fois les deux clubs les plus titrés d’Europe se sont rencontrés et huit fois le Leinster a remporté la confrontation, contre 6 fois pour Toulouse. Et si Antoine Dupont était sacré champion d’Europe ?

Rencontre
Investec Champions Cup
Leinster
22 - 31
Temps complet
Toulouse
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Deuxième défi : le tournoi de Madrid

Quasiment au lendemain de la finale, il rejoindra le groupe de France 7 pour préparer le tournoi de Madrid le week-end suivant – du 31 mai au 2 juin. Jérôme Daret, le coach, l’a confirmé au Figaro : « C’est prévu qu’il soit avec nous. Cela a déjà été dit ».

Mobilisé pour le Top 14 et la Champions Cup, il n’a pas participé au dernier stage de préparation de France 7 à Capbreton mi-mai, mais il avait participé au précédent du 15 au 19 avril, lui faisant manquer le quart de finale de la Champions Cup contre Exeter.

A Madrid, France 7 tentera de remporter la Grande Finale de la saison, ce qui serait un marqueur important à quelques semaines des Jeux olympiques. Et si Antoine Dupont était sacré champion de rugby à sept ?

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Troisième défi : les phases finales du Top 14

Les semaines défilent et les défis s’enchaînent. Après Madrid, retour en club pour disputer les phases finales du Top 14 : la demi-finale (21-22 juin) et possiblement la finale (28 juin).

Rencontre
Top 14
Bordeaux
31 - 17
Temps complet
Racing 92
Toutes les stats et les données

Nul doute que Antoine Dupont sera mobilisé sur ces deux rendez-vous majeurs qui pourraient déboucher sur un 23e Bouclier de Brennus pour Toulouse, le septième d’affilée (ce qui serait une première pour le club). Et si Antoine Dupont était sacré champion de France ?

Quatrième défi : les Jeux olympiques

Le quatrième défi devrait être le dernier d’une saison pas comme les autres et incroyablement dense où Dupont aura tout fait jusqu’à porter la flamme olympique lorsque celle-ci est passée par Ernest-Wallon le 17 mai.

« C’est assez particulier de rentrer seul comme ça avec une torche dans les mains. D’habitude on est plus quinze avec un ballon », a-t-il confié juste après la cérémonie au cours de laquelle il a allumé le chaudron.

Mais s’il a choisi de s’investir dans le projet olympique, c’est qu’il est convaincu que la France a une grande chance de médaille et que lui-même est en mesure d’apporter ce petit plus pour décrocher l’or.

« Je pense qu’il y a pas mal de Français qui se sont découverts à suivre le rugby à 7 et on sent que dès qu’il y a une équipe de France et qu’il y a des résultats, les gens ont envie de les soutenir, on a envie de pousser et ça, ça va être un plus pour le rugby », a-t-il déclaré à Toulouse.

Et si Antoine Dupont était sacré champion olympique ?

Amélie Oudea-Castera (D), ministre des Sports et des Jeux olympiques, et Antoine Dupont (G), prennent un selfie dans le cadre de la 9e étape du relais de la flamme olympique à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 17 mai 2024. (Photo by Pat Batard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP) (Photo by PAT BATARD/Hans Lucas/AFP via Getty Images)
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O
Oh no, not him again? 2 hours ago
England internationals disagree on final play execution vs All Blacks

Okay, so we blew it big time on Saturday. So rather than repeating what most people have all ready said, what do I want to see from Borthwick going forward?


Let's keep Marcus Smith on the pitch if he's fit and playing well. I was really pleased with his goal kicking. It used to be his weakness. I feel sympathy for George Ford who hadn't kicked all match and then had a kick to win the game. You hear pundits and commentators commend kickers who have come off the bench and pulled that off. Its not easy. If Steve B continues to substitute players with no clear reason then he is going to get criticised.


On paper I thought England would beat NZ if they played to their potential and didn't show NZ too much respect. Okay, the off the ball tackles certainly stopped England scoring tries, but I would have liked to see more smashing over gainlines and less kicking for position. Yes, I also know it's the Springbok endorsed world cup double winning formula but the Kiwi defence isn't the Bok defence, is it. If you have the power to put Smith on the front foot then why muzzle him? I guess what I'm saying is back, yourself. Why give the momentum to a team like NZ? Why feed the beast? Don't give the ball to NZ. Well d'uh.


Our scrum is a long term weakness. If you are going to play Itoje then he needs an ogre next door and a decent front row. Where is our third world class lock? Where are are realible front row bench replacements? The England scrum has been flakey for a while now. It blows hot and cold. Our front five bench is not world class.


On the positive side I love our starting backrow right now. I'd like to see them stick together through to the next world cup.


Anyway, there is always another Saturday.

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C
CO 2 hours ago
Scott Robertson responds to criticism over All Blacks' handling errors

Robertson is more a manager of coaches than a coach so it comes down to intent of outcomes at a high level. I like his intent, I like the fact his Allblacks are really driving the outcomes however as he's pointed out the high error rates are not test level and their control of the game is driving both wins and losses. England didn't have to play a lot of rugby, they made far fewer mistakes and were extremely unlucky not to win.


In fact the English team were very early in their season and should've been comfortably beaten by an Allblacks team that had played multiple tests together.


Razor has himself recognised that to be the best they'll have to sort out the crisis levels of mistakes that have really increased since the first two tests against England.


Early tackles were a classic example of hyper enthusiasm to not give an inch, that passion that Razor has achieved is going to be formidable once the unforced errors are eliminated.


That's his secret, he's already rebuilt the passion and that's the most important aspect, its inevitable that he'll now eradicate the unforced errors. When that happens a fellow tier one nation is going to get thrashed. I don't think it will be until 2025 though.


The Allblacks will lose both tests against Ireland and France if they play high error rates rugby like they did against England.


To get the unforced errors under control he's going to be needing to handover the number eight role to Sititi and reset expectations of what loose forwards do. Establish a clear distinction with a large, swarthy lineout jumper at six that is a feared runner and dominant tackler and a turnover specialist at seven that is abrasive in contact. He'll then need to build depth behind the three starters and ruthlessly select for that group to be peaking in 2027 in hit Australian conditions on firm, dry grounds.


It's going to help him that Savea is shifting to the worst super rugby franchise where he's going to struggle behind a beaten pack every week.


The under performing loose forward trio is the key driver of the high error rates and unacceptable turn overs due to awol link work. Sititi is looking like he's superman compared to his openside and eight.


At this late stage in the season they shouldn't be operating with just the one outstanding loose forward out of four selected for the English test. That's an abject failure but I think Robertson's sacrificing link quality on purpose to build passion amongst the junior Allblacks as they see the reverential treatment the old warhorses are receiving for their long term hard graft.


It's unfortunately losing test matches and making what should be comfortable wins into nail biters but it's early in the world cup cycle so perhaps it's a sacrifice worth making.


However if this was F1 then Sam Cane would be Riccardo and Ardie would be heading into Perez territory so the loose forwards desperately need revitalisation through a rebuild over the next season to complement the formidable tight five.

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