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Diego Escobar ou le pari d’un international chilien dans le Top 14

Diego Escobar du Chili pose pour un portrait lors du photocall de la sélection chilienne pour la Coupe du Monde de Rugby 2023, le 04 septembre 2023 à Rennes, France. (Photo par Chris Lee - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Par Anthony Tallieu

Au Racing 92, Diego Escobar attire encore les curiosités. Au sein d’un des effectifs les plus fournis du Top 14, son statut de joueur chilien débarquant du méconnu championnat des provinces sud-américaines détonne et intrigue. À le voir déambuler dans les couloirs du centre d’entraînement du Plessis-Robinson et communiquer avec les employés dans un anglais parfait, on jurerait pourtant qu’il s’est bien acclimaté au changement de vie brutal qui a été le sien ces dernières semaines.

Depuis la Coupe du monde 2023, qui a attiré sur lui et sa sélection du Chili une lumière inédite, tout s’est en effet enchaîné à vitesse grand V pour le talonneur de 24 ans.

« Après le Mondial, j’ai reçu une offre d’un club de Major League Rugby aux États-Unis mais le sélectionneur (du Chili) Pablo Lemoine m’a déconseillé d’y aller », raconte-t-il dans une interview exclusive à RugbyPass.

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« Peu de temps après, on regardait un match de rugby européen à la télé avec mon frère et une des deux équipes était le Racing. Il m’a demandé dans quelle équipe j’adorerais jouer, je lui ai dit celle en bleu et blanc et, dans les 5 minutes, j’ai reçu un appel du sélectionneur qui me disait que le Racing était intéressé pour me faire passer un test pendant 15 jours et que si j’étais partant, je devais leur envoyer des documents. »

Fils d’un ancien capitaine du Chili

L’essai, passé en janvier de cette année, s’est avéré concluant et le manager francilien Stuart Lancaster a validé la venue pour la saison à venir de celui qui lui avait tapé dans l’œil lors de la Coupe du monde.

« Je l’avoue, j’avais un peu peur », reconnait-il. « Cela impliquait un changement de vie total, de quitter ma maison, ma famille, et d’arriver dans un pays inconnu où je ne maîtrisais pas la langue. En parlant avec des gens autour de moi, j’ai compris que je craignais peut-être de sortir de ma zone de confort mais que je ne devais pas reculer car c’était une opportunité incroyable.

« À titre individuel, bien-sûr, mais aussi bien au-delà pour pouvoir montrer qui nous sommes, nous les Chiliens et plus largement les Sud-Américains. Avec, à la clé, la possibilité d’ouvrir la porte à d’autres Chiliens qui rêvent de connaître le rugby professionnel ici en France et de représenter ceux qui n’ont pas cette chance. Cela a été ma motivation. »

Né dans une famille de rugbymen

Né dans une famille de rugbymen, avec un père capitaine du Chili dans les années 90 et 2000, un frère aîné avec qui il a joué la Coupe du monde et un plus jeune frère inscrit dans le processus de développement de la fédération chilienne, Diego Escobar a toujours baigné dans la passion de l’ovalie, ayant pour modèle les All Blacks Dane Coles, Codie Taylor ou encore Sonny Bill Williams. Le passage vers ce rugby de haut niveau qu’il rêvait secrètement de toucher un jour ne s’est toutefois pas fait sans difficulté.

« Je me suis demandé si je pouvais vraiment jouer à ce niveau »

Sur le terrain tout d’abord, avec un net changement de standards à appréhender. « Cette différence, je l’ai constatée durant mes deux premières semaines ici avec une vitesse dans le jeu à laquelle je n’étais pas habitué », confie-t-il.

« La vitesse de circulation de la balle et des hommes n’a rien à voir avec ce que je connaissais. Ici, on donne aussi une importance énorme à tous les détails, ce qu’on ne peut pas faire au Chili où on reste plus dans la globalité.

« Je me suis donc demandé si je pouvais vraiment jouer à ce niveau-là. Mais au fur et à mesure, j’ai commencé à m’adapter. »

Au-delà de l’aspect rugbystique, le mal du pays a également été dur à gérer pour le talonneur durant l’été. « Ma famille me manquait. Le fait d’avoir la présence au quotidien de ma mère, de mon père et de mes frères me manquait. Je me suis d’un coup retrouvé tout seul, à ne pas pouvoir comprendre les gens autour de moi. On se sent isolé mais comme sur le terrain, on s’adapte au bout d’un moment. »

Ayarza, un ami précieux de longue date

Pour l’aider à traverser ces premières semaines difficiles, Escobar a pu compter sur le soutien moral d’Iñaki Ayarza, l’autre Chilien du Top 14 qui évolue du côté de Vannes. À l’évocation de son nom, les yeux clairs du talonneur, héritage de ses origines croates et espagnoles, se mettent d’ailleurs à briller.

« L’équipe de mon collège et la sienne étaient les deux meilleures de la région et on avait l’habitude de jouer l’un contre l’autre au pays. Quand je suis arrivé en France, j’ai pu compter sur lui et également sur son frère, qui joue à Bayonne.

« On se parlait souvent, ils me demandaient comment ça allait, en quoi ils pouvaient m’aider et m’ont donné quelques conseils. Ils ont été d’un grand soutien. »

En contact régulier, Escobar et Ayarza n’étaient pas sur le terrain de la Rabine le 5 octobre dernier pour Vannes – Racing 92 mais ont suivi ensemble ce match entre leurs clubs respectifs, remporté par les Ciel et Blanc (24-27).

Nul doute qu’ils adoreraient en revanche se faire face au retour le 15 février prochain. Pour cela, Diego Escobar, qui compte à date deux apparitions en Top 14, doit déjà se frayer un chemin de manière plus régulière dans le groupe francilien. Rien d’impossible à en croire son manager Stuart Lancaster.

« Diego est un garçon brillant. Il a de belles capacités techniques dans son rôle de talonneur et également physiques. Il parle l’espagnol et l’anglais et il travaille dur pour progresser en français également », a commenté l’ancien sélectionneur de l’Angleterre.

« Il est aussi à un poste concurrentiel ici avec Camille Chat et Janick Tarrit mais il est sur un projet à long terme avec le Racing. Il va jouer des matchs internationaux avec le Chili en novembre et je pense qu’il aura l’opportunité de jouer plus avec nous après cela. »

Deux rencontres internationales sont prévues pour le Chili pendant la fenêtre internationale de novembre : contre le Canada à Bucarest (Roumanie) le 9 et contre les Pays-Bas à Amsterdam le 16 novembre.

« Je suis dans une année d’adaptation mais mes objectifs restent grands » assure d’ailleurs l’intéressé. Pour lui et pour ce rugby chilien qu’il aspire dignement représenter.

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H
Hellhound 1 hour ago
The Springboks have something you don't have

Rassie has done very well with the Boks. The well will certainly not dry up soon. The amount of young talent coming through, that don't even stand a chance of making it in before 2027, is just absolutely amazing.


However, Rassie has proven to be a rugby genius. He will never rest on his laurels. It's why he keeps evolving tactics, keeping everyone on their toes. He doesn't underestimate any team. He is very aware of just how close the top teams is.


There will be no complacency not will he relax with his main stars. He is very astute, knowing that his team is getting older and thus giving the younger players much more playtime than what any other coach would do.


By the time the 2027 WC comes around, he will be prepared to defend his title and he knows one bad day will end a triple WC crown. Competition is that close. The Boks are in transition, even though it doesn't look like it.


After the 2027 WC, most of the double (possible triple) WC champs players will become unavailable due to retirement from international rugby. Rassie is already preparing the replacements, getting caps under their belts.


The top teams is just too close to underestimate and no Bok will be allowed to get complacent. Although they are by far the current most successful team and clearly the best by miles, they are not undefeatable.


Very tough to beat yes, but they can lose on the day. I am not worried. The youngsters by 2027 WC will be experienced with lots of years ahead and that should be a warning to the rest of the pack biting at their heels. Love them or hate them, but you have to admire the Boks. They truely deserve to be top dogs currently.

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