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Gobelet débriefe le SVNS Madrid

MADRID, ESPAGNE - 02 JUIN : Jefferson Lee-Joseph (France) après avoir marqué un essai lors du match de la demi-finale du HSBC SVNS 2024 entre les Fidji et la France au stade Civitas Metropolitano de Madrid, en Espagne. (Photo par Gaspafotos/MB Media/Getty Images)

Nous étions impatients de voir ce nouveau format du SVNS Series, quoi qu’il en soit ce Gran Final était exaltant. Cette phase finale à la mode NBA Finals a donné du piment à cette fin de saison, l’ajout des barrages avec ce match sec le dimanche a amené toute la dramaturgie que le Sevens possède.

Ce nouveau modèle m’a plutôt séduit car je pense que année après année, l’édition sera encore plus compétitive. Le fait que cette saison soit une saison olympique est spécial, le Gran Final clôturera la saison dans le futur.

La nouvelle ère médiatique du Sevens Français

Pour la première fois, la plateforme World Rugby via Rugbypass TV diffusait le Sevens en français. J’ai eu l’opportunité ce week-end de partager les antennes avec une équipe de commentateurs de choc tel que François Trillo, Nicolas Delage et Yann Chabenat. Nous étions durant trois jours dans le fabuleux Cívitas Metropolitano de Madrid où réside l’Athletico de Madrid, un stade grandiose mais un véritable labyrinthe pour se rendre dans les différentes zones.

Les commentateurs de RugbyPass TV en français. De gauche à droite : Yann Chabenat, Nicolas Delage, Jean-Baptiste Gobelet et François Trillo.

A nos côtés, les nombreuses équipes argentines de ESPN et surtout les équipes anglophones de World Rugby dont les commentateurs stars que sont Rupert Cox, Karl Tenana & Tom Mitchell.

Au total, 72 matchs en trois jours pour nos équipes médias, un rythme dense de 9h à 23h qui demande presque une aussi bonne condition physique que les joueurs sur le terrain. Les pauses sont rares car l’enchainement est non-stop et l’ambiance est studieuse. Pas de multiplex encore dans les tribunes au milieu des fans déguisés. Au programme : café, sandwiches et bien sûr quelques chambrages auprès des équipes media britannique Team GB avec qui j’ai pu partager quelques matchs sur le terrain comme Tom Mitchell.

Depuis 2012, je couvre le Sevens en tant que consultant. J’ai eu la chance d’avoir vécu la première de Canal+ sur le Sevens et d’avoir suivi au plus près le développement du Sevens français sur la partie média.

Déjà en tant que joueur, il y avait peu de personnes qui nous suivaient. On avait créé nous-mêmes un compte twitter officiel pour informer des résultats de nos matchs. Seuls quelques passionnés de Sevens avec qui on échangeait sur Twitter étaient présents. On essayait de maximiser notre visibilité à l’autre bout du monde alors qu’on sentait l’engouement dans les pays anglophones et toute la ferveur que le Sevens amenait. Mais cela est resté trop confidentiel en France. Puis quelques médias ont commencé à émerger, on se sentait moins isolé. Nous étions conscients que la performance et les JO allaient apporter plus de crédibilité et d’engouement à notre sport.

MADRID, ESPAGNE – 02 JUIN : Santiago Alvarez de l’Argentine (C) saute pour attraper le ballon lors du match final contre la France pendant le rugby à sept HSBC Madrid au stade Civitas Metropolitano le 02 juin 2024 à Madrid, Espagne. (Photo par Alberto Gardin/Eurasia Sport Images/Getty Images)

Ce week-end, nous avons assisté à l’explosion médiatique du Sevens français grâce bien sûr aux performances de l’équipe de France et surtout à la starification de Antoine Dupont. Les caméras du monde entier étaient rivées sur le phénomène français, clairement le meilleur joueur du monde à 7 et à XV au vu de la prestation de ce week-end. Les médias français prennent part au côté de certains médias spécialisés dans le Sevens que j’ai pu croiser. Les Britanniques sont friands de contenu de ce type, World Rugby a vite compris les enjeux à l’international et développé leur media comme Rugbypass TV en français, espagnol et japonais.

Les audiences sur les plateformes digitales ont été très prometteuses sur le tournoi de Madrid, les connexions en ligne ont explosé durant les finales dans le monde entier. De bon augure pour le suivi du Sevens dans le futur. Une nouvelle ère médiatique est en train de naitre pour le Sevens Français.

La France en mode galactique

A 50 jours des Jeux olympiques de Paris 2024, les équipes féminines et masculines françaises ont frappé un grand coup à Madrid. Les interrogations d’avant tournoi ont été balayées dès le premier match avec la plus grande victoire face à l’Australie 38-5. Mais sur le second jour, la machine s’est grippée face à des Argentins morts de faim dans un stade en ébullition.

Le dernier match contre la Team GB devait être une formalité vu le niveau soporifique des Britanniques, mais comme à leur habitude face à leur meilleur ennemi, ils se sont réveillés et ont failli sortir les Français dès la phase de poule. Seul un essai dans les dernières secondes a permis aux Français de se qualifier en demi.

En demi-finale face au Fidji, l’équipe de France s’est montrée solide et a retrouvé les Argentins dans un stade en folie. Une ambiance de bombonera acquise à la cause argentine. Les Français ont pris les Argentins à leur propre jeu en leur proposant un combat monumental dans les zones de rucks. Le tournant du match est venu de l’action de Parez, où les Français ont relancé de leur en-but avec Pasquet pour scorer un essai spectaculaire de Stephen Parez.

Dupont allait faire lever le stade par une dernière prouesse 100% gersoise donnant l’essai à Paulin Riva.

MADRID, ESPAGNE – 02 JUIN : Antoine Dupont (France) en action lors du match de la demi-finale du HSBC SVNS 2024 entre les Fidji et la France au stade Civitas Metropolitano de Madrid, en Espagne. (Photo par Gaspafotos/MB Media/Getty Images)

Coté garçons, dans le sillage d’un Antoine Dupont tellement hors norme, ses coéquipiers ont réalisé un tournoi XXL avec des performances remarquables comme celle de Rayan Rebbadj, meilleur plaqueur français avec 14 plaquages et une activité efficace dans les zones de combat. L’activité offensive de Jefferson Lee Joseph avec 18 courses avec ballon et quatre franchissements dans le tournoi et surtout des replis défensifs monstrueux. Et surtout la prestation majuscule de Stephen Parez qui avait à cœur de briller dans la ville qui l’a vu grandir, des matchs en taille patron.

J’ai aussi beaucoup aimé la prestation de Jean-Pascal Barraque qui a montré des garanties très solides dans le système de jeu français, une précision au pied clinique, dans des zones de transformations excentrées et sous pression.

Varian Pasquet qui monte en puissance, démontrant toute l’étendue de son talent quand il est dans la zone de playmaking avec cette action qui amène l’essai de Parez en finale.

Le leadership de Paulin Riva, qui sonne la révolte en finale contre l’Argentine.

Et bien sûr, comment ne pas parler du phénomène Dupont. Il a complètement bluffé tous les médias présents, chaque action était décortiquée. Il a tout simplement été stratosphérique sur ce Gran Final du Madrid SVNS, excellent offensivement et défensivement. J’ai pu discuter avec ses adversaires argentins en finale qui étaient surpris de l’impact physique du meilleur « rookie » de la saison. Dupont a la puissance offensive et défensive d’un troisième-ligne, la vitesse d’un ailier et la précision clinique d’un playmaker.

Autant dire que la France fait figure de favori pour les JO avec dans leurs rangs le meilleur joueur du monde à la fois à XV et à 7. Le prochain match face à l’Argentine s’annonce déjà électrique pendant les JO, une finale France vs Argentine au Stade de France serait l’occasion de revivre ce moment déjà devenu inoubliable.

MADRID, ESPAGNE – 02 JUIN : Yolaine Yengo (France) plonge pour marquer un essai lors du match de la finale de la HSBC équipe de France SVNS 2024 féminine entre l’Australie et la France au stade Civitas Metropolitano de Madrid, en Espagne. (Photo par Gaspafotos/MB Media/Getty Images)

Les Filles de David Courteix restent toujours aussi solides, une médaille d’argent sur le SVNS Series 2024 qui conclut une saison déjà pleine de promesses au vu des JO.

Elles n’ont malheureusement pas trouvé la clef pour battre les Australiennes, leurs véritables bêtes noires. La bande de Charlotte Caslick et Maddie Levi a été intraitable face à la France, se permettant le luxe d’offrir un quadruplé et un triplé pour Maddie Levi (élue meilleure joueuse haut la main, finissant la saison avec 69 essais sur la saison…). Il reste au staff 50 jours pour contrer le jeu australien et décrocher l’or olympique.

Du côté des Françaises, j’ai beaucoup apprécié le playmaking de Jacquet et Christiaens, des joueuses électriques dans le milieu du terrain, cassant les rideaux défensifs. Une activité sans fin qui permet aux Françaises de maintenir un tempo élevé. La puissance de Séraphine Okemba, monumentale sur le tournoi avec un temps de jeu élevé, véritable pièce maitresse du système français, qui a débloqué de nombreuses situations.

Le réservoir français est immense et la préparation physique pour les JO va permettre de retrouver toutes les joueuses majeures à leur pic de forme pour Paris 2024.

La lutte pour la médaille d’or olympique s’annonce déjà épique.

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Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6 🥴:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


And, for the record, NONE of the above are good enough to coach the All Blacks. The All Blacks have the guy that hasn’t won a single Super title. He’s won 6.


Errors and Ommissions Excepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

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