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Mastermind : comment Patrice Lagisquet a métamorphosé le Portugal

Patrice Lagisquet, Head Coach of Portugal, looks on prior to the Rugby World Cup France 2023 match between Australia and Portugal at Stade Geoffroy-Guichard on October 01, 2023 in Saint-Etienne, France. (Photo by Stu Forster/Getty Images)

Tout est parti d’un simple contact auprès du président de la fédération de rugby du Portugal, Carlos Da Silva, un jour de 2019, peu de temps après l’élection de celui-ci.

« On avait eu ses coordonnées par l’intermédiaire du président de la Fédération espagnole », raconte Patrice Lagisquet dans un entretien exclusif à World Rugby.

« On », ce sont deux amis qui lui soufflent cette idée que, peut-être, lui – véritable légende du rugby tricolore, superbe ailier du XV de France avec qui il a joué la finale de la toute première Coupe du Monde de Rugby en 1987 et pour qui il offrira plusieurs essais mémorables au cours de ses 46 sélections – pourrait postuler pour le rôle de sélectionneur du Portugal.

D’un côté on trouve Hervé Durquety – « il était entraîneur des avants avec qui j’ai entraîné et avec qui je jouais à Bayonne, qui a été un international de rugby à sept français et avec qui j’ai entraîné dans un petit club en France, au Pays basque » – et Olivier Rieg – « qui est un préparateur physique et qui est un ami avec qui j’ai entraîné pendant dix ans à Biarritz et qui a fait deux Coupes du monde avec la Roumanie ».

Le profil de celui que l’on surnomma le Bayonne Express (10’2’’ sur un 100 mètres) séduit, il est retenu. Les jeunes joueurs du Portugal se ruent alors sur sa fiche Wikipedia pour savoir qui est ce grand chauve d’1,83 m qui a la possibilité de leur faire réaliser leur rêve de Coupe du Monde.

« Il y avait de la curiosité, mais il y avait du respect. Ils ont écouté, ils ont vu de suite que j’avais gagné pas mal d’expérience. Je les ai trouvés très attentifs, très concentrés, mais aussi passionnés », salue Lagisquet.

« Et l’autre caractéristique, c’est que je les ai trouvés très joueurs. Chaque fois que je proposais des éléments de jeu, ils avaient envie de s’amuser. Il fallait plutôt les freiner. Je suis tombé sur des joueurs très intelligents. » Incarnation du French flair, l’ancien ailier ne tardera pas à insuffler du Portuguese flair dans cette équipe.

Quatre ans pour faire du Portugal une machine de guerre

A cette époque, le Portugal est encore loin d’avoir sa place à la Coupe du Monde de Rugby 2023 en France. Ce serait alors seulement sa deuxième participation au tournoi mondial après une première expérience en 2007 où les défaites s’étaient enchaînées.

Mais c’est justement ce défi immense qui motive Patrice Lagiquet. Il s’entoure d’une équipe fidèle qui mettra toutes ses forces dans ce challenge avec João Mirra, entraîneur des trois-quarts, Luis Pissarra, ancien demi de mêlée de l’équipe de 2007 ou encore Michael Dallery, le préparateur physique. David Gérard, celui qui sera nommé sélectionneur de la Roumanie en décembre 2023, les rejoindra plus tard.

Mais l’ancien international français (46 sélections entre 1983 et 1991) n’a que quatre ans devant lui. Quatre ans pour faire de ce petit pays du rugby, où le jeu n’est pas encore professionnel, une véritable machine de guerre qui va marquer de son empreinte le jeu mondial.

« Oui, quelque part, j’avais cette idée parce que je savais que le rugby portugais avait de bonnes ressources au travers des équipes de moins de 20 ans qui avaient de bons résultats. Et on savait aussi qu’il y avait quand même un réservoir de joueurs évoluant en France, de joueurs pros qui pouvaient revenir en sélection », raconte Lagisquet.

« J’avais déjà eu des idées sur le potentiel de cette sélection. Après, très honnêtement, entre ce que je pensais au départ et ce qui s’est passé, il y avait quand même un gros écart.

« Ce que j’avais un peu sous-évalué, c’est le temps qu’il me faudrait pour construire l’expérience de cette équipe. J’avais à peu près bien évalué le potentiel humain, mais pas suffisamment le temps qu’il nous faudrait, le nombre de matchs qui étaient nécessaires pour arriver à un certain niveau de jeu ; notamment les difficultés de relation avec certains clubs français qui n’étaient pas prêts à libérer les joueurs ; ça a été assez compliqué jusqu’à la Coupe du Monde. »

La course vers la participation à la RWC 2023

Ses deux premiers tests en novembre 2019 lors d’une tournée en Amérique du Sud seront primordiaux pour la suite de l’aventure. A une courte défaite contre le Brésil (26-24) s’ajoute une nette victoire contre le Chili (18-23).

« Ces matchs m’ont permis d’avoir une vision plus claire du potentiel et surtout de la capacité d’entraînement de cette équipe », se remémore-t-il. « On n’était parti qu’avec des jeunes joueurs, notamment des U20. Il manquait beaucoup des meilleurs joueurs portugais qui étaient pris par leurs championnats. Comme ils étaient amateurs, ils ne pouvaient pas non plus se libérer de leur travail. »

Le Covid éclate et l’empêche de construire plus vite. Mais une échéance se rapproche, celle du tournoi de qualification à la Coupe du Monde de Rugby en novembre 2022.

Patrice Lagisquet a un plan en tête. Il va considérer les 21 matchs qui séparent Os Lobos de cette échéance comme des matchs de préparation. Pour monter cette machine de guerre, il lui faudra une arme redoutable et il la trouvera avec les Lusitanos, la seule franchise du Portugal créée quelques années plus tôt et qui évolue depuis 2021 dans la Rugby Europe Super Cup.

« C’est le staff de l’équipe nationale qui entraîne les Lusitanos. Un peu comme les Géorgiens. Et ça, ça nous a permis de beaucoup faire progresser les joueurs amateurs qui évoluaient au Portugal », affirme Patrice Lagisquet.

« Par exemple, en novembre 2021, on a joué contre le Canada et c’est la première fois que le Portugal battait le Canada (20-17, le 6 novembre 2021, ndlr). Il y avait 21 joueurs sur la feuille de match qui étaient nés au Portugal ; on a joué majoritairement avec la base des Lusitanos. »

La route vers la qualification

Le réservoir est en place et ne manque plus que des opportunités de jeu. C’est justement ce qui va manquer dans les mois suivants à Lagisquet et son staff. « Il aurait fallu quelques matchs supplémentaires. Mais surtout quelques matchs du même niveau que l’Italie que le Japon par exemple », confirme le coach.

Ce qui manque par exemple à cette jeune équipe, c’est la gestion de ses fins de match. La défaite 27-28 contre la Roumanie en mars 2021, puis contre le Japon 25-38 en novembre sont concédées dans les deux dernières minutes de la rencontre.

« Si j’avais eu plus de matchs, je pense que j’aurais identifié certaines de ces difficultés sur des matchs très importants joués et c’est grâce aux trois matchs de l’été 2022 que j’ai fini d’identifier des problématiques », se rappelle Patrice Lagisquet.

Fin juin et juillet 2022, trois défaites s’enchaînent contre l’Italie, Argentina XV et la Géorgie. « Et là, je finis de comprendre que mon équipe n’avait pas la maîtrise des événements lorsque l’on arrivait sur des fins de match très, très tendues et c’était son manque d’expérience à ce niveau de compétition qui s’exprime alors que, régulièrement, on gagne des matchs », analyse le sélectionneur.

Mais ces leçons vont servir quatre mois plus tard au tournoi de qualification pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 à Dubaï. La préparation se concentre sur les choix stratégiques et les choix déterminants en fonction du scénario du match dans les dernières minutes. « J’ai préparé mon équipe mentalement à prendre des décisions en fonction des paramètres du jeu sur des fins de match. Et ça a été déterminant pour la qualification à Dubaï. »

Le Portugal y battra sèchement Hongkong puis le Kenya avant de concéder le nul face aux Etats-Unis. La qualification est acquise. Le Portugal décroche sa place dans une Poule C extrêmement relevée face au Pays de Galles, à la Géorgie, à l’Australie et aux Fidji.

Et le Portugal cible… le Pays de Galles

Enfin qualifié pour le tournoi en France, le Portugal se prend à rêver. Les entraînements s’intensifient. La fédération y met tous ses moyens, l’aide financière et logistique de World Rugby abonde. Entre Français et Portugais, le staff fait de l’anglais sa langue de travail. Le lien direct avec le président de la fédération portugaise facilite les choses.

Sur ses sept matchs de préparation en 2023, le Portugal totalise cinq victoires. De quoi galvaniser les troupes et leur donner l’audace de voir plus haut. Et s’ils arrivaient à faire un coup ? A marquer l’histoire du rugby mondial par un coup d’éclat ? Alors Lagisquet échafaude un plan, y va au culot et cible un match : celui contre le Pays de Galles.

« C’était notre premier match », révèle-t-il pour la première fois. « On pensait que les Gallois allaient mettre leur équipe 2, qu’ils allaient faire tourner puisqu’ils avaient joué les Fidji pour le premier match et allaient jouer l’Australie pour le troisième. Et entre les deux, ils jouaient contre nous six jours après avoir joué les Fidji, un match très physique.

« Et comme nous, on n’avait pas encore démarré la compétition, on savait qu’on allait arriver avec beaucoup de fraîcheur. C’est pour cela qu’on avait ciblé ce match. On en parlait depuis la qualification à Dubaï. On parlait énormément de ce match, mais entre nous, c’était interdit d’en parler à l’extérieur ; c’était entre nous. »

C’est dans cette perspective ambitieuse que le Portugal va construire sa préparation en mettant au point chacun de ses critères de performance :  la vitesse d’exécution, la vitesse de décision, la qualité de la conquête, la discipline…

« Le Tournoi B des Six Nations de 2003 n’était pas orienté sur le résultat mais sur la capacité à jouer sur des critères d’exécution, des critères déjà de haut niveau. Toute notre préparation était orientée pour être capable d’être performant pour le premier match contre le Pays de Galles. »

Preuve en est. En novembre 2022, le Portugal fait match nul 16-16 contre les USA à Dubaï. Le mois d’août suivant, Os Lobos battent les Aigles 46-20. Un cap a été franchi. La préparation a été le moteur déterminant de la campagne du Portugal.

Et l’équipe sera à deux doigts de réussir son coup ce 16 septembre à Nice. Première mi-temps très accrochée. Si les Gallois ouvrent le score (Louis Rees-Zammit à la 8e), un carton jaune à la demi-heure de jeu les handicape avant que le Portugal ne revienne à quatre point (Samuel Marques à la 37e). Mais un essai du capitaine Dewi Lake juste avant la pause est accordé.

« On aurait dû finir avant la pause avec 7-3 et je peux vous dire que 7-3, c’est pas la même chose que 14-3. Pour le mental à la mi-temps, surtout quand ça vient de marquer juste à la dernière seconde de la mi-temps. Je pense que mentalement, on aurait été encore plus fort sur la deuxième mi-temps. »

Malgré de belles occasions en seconde période, le Portugal ne parvient pas à recoller au score et encaisse une défaite 28-8.

Cap sur la surprise de Toulouse

Et finalement, la modeste équipe du Portugal, à qui on ne promettait pas grand-chose, va se gonfler, monter en puissance au fil des matchs. « La Géorgie, c’était un match qu’on aurait pu gagner et il nous a manqué, là aussi, un tout petit peu de maîtrise à la fin du match », se souvient Lagisquet qui considère néanmoins ce match nul 18-18 comme un bon résultat.

Ce qui a également fait défaut sur cette rencontre, c’est la gestion des émotions des joueurs. « Pour le deuxième match, je pensais que c’était réglé, que les joueurs avaient réglé le problème de l’émotion et en fait non, parce que, à Toulouse, il y a eu une atmosphère encore plus grande, avec encore plus de supporters portugais. Pendant les hymnes, les joueurs ont été un peu submergés par les émotions et ils ont raté leur première mi-temps et le début de la deuxième. »

Pour le troisième match, contre l’Australie le 1er octobre à Saint-Etienne, la question de l’émotion ne se pose plus, celle de la fin de match non plus. Mais la discipline fait défaut, ainsi que la capacité d’adaptation.

« On a très bien démarré le match, c’est magnifique, on est très bien (le Portugal mène 7-3, ndlr). Et puis il y a le fait de prendre un carton jaune (Pedro Bettencourt à la 15e, ndlr) et là, on n’a pas su adapter notre stratégie. L’Australie a marqué trois essais et on n’a pas su faire ce que l’on avait travaillé à l’entraînement. On a continué à jouer comme si on était quinze et ça nous a coûté très cher. »

Les trois essais en sept minutes juste avant la pause seront déterminants dans la victoire des Wallabies 38-14.

Ne reste donc plus qu’un match, contre les Fidji le 8 octobre, de retour à Toulouse où l’accueil, comme on l’a vu contre la Géorgie, est exceptionnel. Et là, toutes les planètes se sont soudainement alignées : « les émotions, l’expérience, la justesse dans les choix pour marquer à la fin, les capacités mentales pour gérer la fin du match », égrène Patrice Lagisquet.

La rencontre est complètement folle et fait désormais partie de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby. « On rivalise dans la conquête, on a une défense qui est bien en place, on réussit à contrer le système fidjien. On voit très vite que notre stratégie fonctionne bien et donc on se dit que oui, il y a quelque chose à aller chercher. » Victoire d’un point, 23-24.

Le Portugal et les Fidji, même trajectoire

Cette surprise de Toulouse est-elle à rapprocher du miracle de Brighton qui avait vu le Japon battre l’Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde de Rugby 2015, posant des jalons pour une qualification des Brave Blossoms en quart de finale quatre ans plus tard ?

« Le gros problème du rugby portugais, c’est qu’il est amateur », analyse Patrice Lagisquet. « Et le seul moyen de le faire évoluer et d’avoir une ambition pour que le niveau de performance continue à progresser est d’avoir une équipe professionnelle au Portugal, c’est que les Lusitanos deviennent une équipe professionnelle.

« Si on regarde la progression des Fidji par exemple, c’est exactement ça. Les Fidji ont des joueurs qui évoluent en France où ils sont professionnels. Et ils ont les Fijia Drua (la franchise du Super Rugby Pacific, ndlr) qui leur permettent d’évoluer à un très bon niveau. Et tout cela leur a permis de construire une équipe plus performante et plus régulière dans la performance que ce qu’ils faisaient avant.

« Pour le Portugal, il faut la même chose. Il faut que les Lusitanos deviennent des professionnels, qui vont jouer la Super Cup et qui essaient de jouer même une Coupe d’Europe pour avoir suffisamment de compétition et avoir des joueurs suffisamment préparés pour le niveau international. Et il faut encore continuer à développer les capacités des meilleurs joueurs, des meilleurs jeunes portugais dans le rugby français en étant professionnel en France pour avoir une base professionnelle suffisante pour continuer à progresser. »

Une succession délicate

En France, le Portugal a posé un marqueur jusqu’à inciter les Springboks à inviter Os Lobos à un test en Afrique du Sud en juillet 2024. « C’est vrai que c’est assez exceptionnel », concède celui qui a raccroché au lendemain de la Coupe du Monde. « En plus, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a en Afrique du Sud des joueurs qui ont des ascendances portugaises. En plus ça correspond bien aux besoins des Portugais qui ont besoin de gagner en puissance au niveau des avants. Mais c’est vrai que c’est une belle reconnaissance. »

Si la fédération a cette ambition, en a-t-elle aujourd’hui les moyens ? La succession de Patrice Lagisquet n’est pas encore réglée. Sébastien Bertrank qui devait lui succéder a finalement rendu son tablier un mois plus tard, faute d’avoir pris l’ampleur de la tâche qui l’attendait.

Quant au maître Lagisquet, c’est la retraite qu’il prépare désormais. « J’ai fini quand même assez fatigué », confie-t-il. « Pour moi, le rugby est toujours une activité secondaire. Et là, je suis en train de préparer mon départ à la retraite au sein de mon cabinet d’assurances. Je vais arrêter dans quinze mois maintenant.

« Je vais faire des entraînements dans des clubs à gauche, à droite, pour le plaisir, mais pas plus. Je sais l’implication que représente une sélection et ça m’a pris beaucoup, beaucoup de temps et même mentalement. Il faut être très disponible, il faut avoir du temps et il ne faut pas lâcher. J’ai besoin aussi de récupérer un petit peu parce que je n’ai pas pris de vacances pratiquement pendant quatre ans. Donc il faut que je coupe un petit peu… »

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J
JW 34 minutes ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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