Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Top 14 : l'autre replay (l'ultime week-end)

Le demi de mêlée de Toulouse Antoine Dupont célèbre avec le Bouclier de Brennus après avoir remporté le match de la finale du Top 14 entre le Stade toulousain (Toulouse) et l'Union Bordeaux-Begles (UBB) au stade Vélodrome de Marseille, le 28 juin 2024. (Photo by Christophe SIMON / AFP) (Photo by CHRISTOPHE SIMON/AFP via Getty Images)

Doublé, domination et hommage : RugbyPass dresse son bilan du 28 juin 2024 en Top 14.

Ce qu’il restera du week-end : Le Stade Toulousain au firmament

Quand RugbyPass a décidé de lancer cette chronique hebdomadaire sur les championnats domestiques en cours de saison, l’idée était de créer un papier à la structure connue des amoureux de rugby mais visant à résumer le week-end sous un angle légèrement décalé.

Related

Or, cette finale de Top 14 2023/2024 était tellement unique et exceptionnelle – dans tous les sens du terme – qu’il est presque impossible de se concentrer sur d’autres détails que ceux que tout le monde a déjà vu. Pour vous, on va quand même essayer, mais on ne peut retenir autre chose que l’ultra domination toulousaine au cours de cette finale.

Même en saison régulière sur ces dernières saisons, on avait rarement vu les Toulousains survoler un match de cette façon, d’autant plus contre une équipe du calibre de l’UBB. En bouclant cette saison par un tel festival, le Stade Toulousain a réalisé le troisième doublé Champions Cup – Top 14 de son histoire après 1996 et 2021, l’exercice 2023/2024 étant certainement le plus glorieux.

Rencontre
Top 14
Toulouse
59 - 3
Temps complet
Bordeaux
Toutes les stats et les données

À l’opposé de cette finale épique qui avait opposé Toulouse et La Rochelle l’an dernier, ce match n’a laissé planer le suspense que quelques minutes. Au bout du compte, on a vu la finale au score le plus large de l’histoire, un mois après la finale ultra tendue entre le Stade et le Leinster. D’aucuns pourraient penser, à juste titre, que cette finale a été décevante tant Toulouse a survolé les débats, mais aussi tant les Bordelais ont été plaisants à voir jouer durant la saison.

Au bout du compte, ce score 59-3 reflète à la fois la physionomie de ce match mais aussi la différence entre les deux clubs sur le plan de l’histoire, du vécu et du palmarès.

Top 14

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Toulouse
26
16
9
1
76
2
Stade Francais
26
17
8
1
75
3
Bordeaux
26
15
11
0
69
4
Toulon
26
15
11
0
69
5
Stade Rochelais
26
13
12
1
66
6
Racing 92
26
13
13
0
62
7
Castres
26
13
13
0
62
8
Clermont
26
12
12
2
61
9
Pau
26
13
13
0
60
10
Perpignan
26
13
13
0
58
11
Lyon
26
12
14
0
55
12
Bayonne
26
11
15
0
52
13
Montpellier
26
9
17
0
44
14
Oyonnax
26
7
18
1
34

Les actions du week-end : Dupont régale… même après le match

Antoine Dupont n’est pas qu’un joueur de rugby exceptionnel. C’est un vrai leader, quelqu’un que l’on veut suivre partout. Il fait partie de ceux qui montrent la voie par l’exemple.

Son premier essai, ses avants auraient pu le mettre. Son deuxième essai, on pourrait dire qu’il est marqué du sceau de sa magie, mais ce serait éluder le fait qu’avant son petit coup de pied par-dessus Maxime Lucu, il a été mis sur orbite à la suite d’un enchaînement passe en pivot de Rodrigue Neti – pilier – vers Peato Mauvaka qui lui remet intérieur sur une chistera après avoir fixé deux défenseurs et créé l’espace. La vista et le flair de Dupont ont fait le reste.

Mais son plus beau geste, Dupont l’a réalisé après le coup de sifflet final. En champion, il a laissé Sofiane Guitoune, qui prend sa retraite, et Piusa Fa’asalele, qui rejoint Biarritz, soulever le Bouclier de Brennus. Un vrai leader.

Le demi de mêlée de Toulouse Antoine Dupont tient le Bouclier de Brennus alors qu'il pose avec sa mère Marie-Pierre après avoir remporté la finale du Top 14 français entre le Stade toulousain (Toulouse) et l'Union Bordeaux-Begles (UBB) au stade Vélodrome de Marseille, le 28 juin 2024. (Photo by NICOLAS TUCAT / AFP) (Photo by NICOLAS TUCAT/AFP via Getty Images)

La décla du week-end : « On a vite vu qu’on n’était pas invités »

Yannick Bru s’est montré fataliste en conférence de presse d’après-match. Pour lui, le bilan est clair : pour espérer battre Toulouse en finale, il faut se qualifier directement en demi-finale et éviter un match de barrage épuisant.

« On a vu dans les vingt premières minutes qu’on était en retard partout. On a vite vu qu’on n’était pas invités. Contre Toulouse, quand tu commences à perdre le bras de fer, ils te cassent le poignet sur la table. »

Le technicien bordelais a ensuite pointé du doigt le manque de fraîcheur de ses hommes : « C’est compliqué de rivaliser avec une Formule 1 en jouant un barrage et une demie à l’énergie. »

En ce sens, il semblerait aussi qu’à l’issue des demi-finales, là où les Toulousains, habitués à se qualifier, n’ont que très modestement célébré, les Bordelais ont laissé beaucoup d’influx en fêtant la victoire arrachée contre le Stade Français avec leur public. Mais c’est aussi comme cela que vient l’expérience…

L’homme du week-end : Maxime Lucu

Tout a été écrit sur le match XXL d’Antoine Dupont, sur les grattages incessants de Jack Willis, sur le retour en grâce de Romain Ntamack, sur l’essai inscrit au terme d’une relance de 100 mètres par Ange Capuozzo…

Comme pour aller dans l’en-but, il convient parfois de se décaler légèrement afin de s’ouvrir l’espace, RugbyPass a décidé de rendre hommage à un joueur de l’UBB, en la personne de Maxime Lucu.

Max n’a pas eu une saison facile. Il l’a débutée comme remplaçant d’un quasi irremplaçable Antoine Dupont lors d’une Coupe du Monde de Rugby 2023 qui s’est achevée dans les larmes, en quart de finale, contre l’Afrique du Sud.

Puis il a endossé le rôle de titulaire au poste en l’absence d’Antoine Dupont au début d’un Tournoi des Six Nations si mal entamé qu’il a réveillé de vieux démons dans les têtes des fans du XV de France. Ses performances ont été à l’opposé de ce qu’il montrait sous le maillot de Bordeaux. En cours de compétition, il a laissé sa place à un Nolann Le Garrec plus fringant et repris son rôle de remplaçant, toujours au service du collectif.

En Champions Cup, au terme d’un quart de finale où il a été excellent, il a manqué la transformation de la gagne contre les Harlequins. Là encore, il ne s’est pas laissé abattre. Il a rebondi pour porter les siens jusqu’en finale du Top 14 à l’issue d’une demi-finale tendue à la maison.

Dans le vestiaire, avant la finale, c’est lui qui était là pour galvaniser ses troupes, même si, comme beaucoup, il savait la mission quasi impossible.

Mais, de la même façon que l’on voit qui sont les vrais supporters quand leur équipe perd, on reconnaît les grands champions à leur attitude dans la défaite. Et vendredi 28 juin, Maxime Lucu, malgré la déception et le score fleuve encaissé en finale, est resté sur la pelouse pour saluer la victoire de ses adversaires.

Peut-être en se disant que l’année prochaine, ce sera son tour. Parce qu’un champion se relève toujours et que Max Lucu est de cette trempe.

Maxime Lucu (Photo par Lionel Hahn/Getty Images)

Dans les faits : Xavier Garbajosa avait prévenu

Dans un papier paru avant la demi-finale contre La Rochelle dans les colonnes de Midi Olympique, Xavier Garbajosa, qui connait très bien la maison toulousaine pour être né et avoir grandi à Toulouse avant de jouer au Stade Toulousain de 1993 à 2007, s’était mouillé.

« Quand on regarde en arrière, je crois que cet effectif est le meilleur de l’histoire du Stade Toulousain. Il y a eu de très grandes équipes dans ce club, par exemple celle qui avait fait le quadruplé dans les années 1990 […]. Mais il n’y avait pas une telle profondeur. »

Au regard de la finale, on ne peut que lui donner raison. Non seulement, Toulouse a dominé une saison régulière pourtant débutée doucement en s’appuyant sur 59 joueurs, mais le club a prouvé lors de cette finale qu’il y avait un monde entre lui et les autres.

On le sait, dans le sport de haut niveau, la roue peut vite tourner, on l’a vu avec le MHR qui s’est maintenu sur le fil deux ans après avoir été champion de France. Mais, comme l’explique Garba, « le Stade Toulousain ne fait que récolter les fruits de son excellent travail à tous les étages du club, avec les bonnes personnes aux bons postes. »

De quoi donner aux Toulousains l’envie de faire un « double-double » l’an prochain ? Si la tâche s’annonce ardue, on sait maintenant que le Stade a les armes pour le faire.

Related

Le chiffre du week-end : 13

Plus on le regarde, plus ce score (59-3) donne le vertige. Si Lucu n’avait pas inscrit sa pénalité à la 10e minute, les Bordelais auraient terminé fanny. Pire, ce résultat est encore plus impressionnant quand on se dit que Toulouse a laissé passer 13 points au pied.

Thomas Ramos a manqué la transformation à la 22e et à la 65e et manqué une pénalité à la 50e. Blair Kinghorn a pris le relais mais manqué la transformation à la 69e minute, à la 76e minute et à la 80e+4.

N’importe quelle équipe laissant passer 13 points au pied en finale aurait été en pleurs à la fin de la rencontre. Mais ce Toulouse n’est pas n’importe quelle équipe…

Entrées dans les 22 m

Moyenne des points marqués
3.5
16
Entrées
Moyenne des points marqués
0.5
6
Entrées

À suivre…

La saison 2023/24 est désormais terminée.

Les mercredi 24, jeudi 25 et samedi 27 juillet, l’équipe de France masculine de rugby à 7, qu’Antoine Dupont rejoindra dans une semaine après de petites vacances, tentera de décrocher la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Toujours en rugby à 7, les 17, 24 et 31 août se joueront les étapes de l’In Extenso Supersevens. La Pro D2 reprendra le vendredi 30 août, tandis que le Top 14 2024/2025 commencera le samedi 7 septembre.

Related

ADVERTISEMENT

Tackling reasons for drop-out in sport | Zainab Alema | Rugby Rising Locker Room

Krakow | Leg 3 | Day 2 | HSBC Challenger Series | Full Day Replay

Kubota Spears vs Tokyo Sungoliath | Japan Rugby League One 2024/25 | Full Match Replay

Jet Lag: The biggest challenge facing international sports? | The Report

Boks Office | Episode 39 | The Investec Champions Cup is back

Rugby’s Greatest Rivalry? | New Zealand & Australia | Sevens Wonders | Episode 5

Kobelco Kobe Steelers vs Toshiba Brave Lupus Tokyo | Japan Rugby League One 2024/25 | Full Match Replay

The Rise of Kenya | The Report

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

I
Indrani aushal 10 minutes ago
'They are your champions': Former All Black declares his Super Rugby contenders

The aftermath of falling victim to a cryptocurrency scam is often a whirlwind of anger, regret, and helplessness. After losing a significant portion of my savings to a cunning fraud scheme, I was consumed by the belief that my funds were irretrievable until I discovered TECH CYBER FORCE RECOVERY. This exceptional team didn’t just recover my assets; they reignited my hope in the face of digital deception. From the outset, TECH CYBER FORCE RECOVERY’s approach radiated competence and compassion. Their consultants listened intently to my story, validating the emotional weight of my situation while swiftly pivoting to actionable solutions. What struck me was their refusal to exploit my vulnerability, a stark contrast to other firms I had approached. They presented a transparent fee structure and realistic timelines, establishing credibility that immediately put me at ease. Their recovery strategy was a masterclass in precision. Utilizing cutting-edge blockchain analysis tools, the team dissected the scam’s infrastructure, uncovering hidden trails in the decentralized labyrinth. Rather than applying boilerplate methods, they engineered a bespoke plan tailored to the scam’s unique mechanics. Their communicators maintained a steady cadence of updates, translating technical jargon into digestible insights without ever leaving me in the dark.What truly amazed me was their adaptability. When initial attempts hit roadblocks, the team recalibrated their tactics, demonstrating both resilience and ingenuity. Their collaborative spirit shone through as they consulted external cybersecurity experts to fortify their approach, a testament to their commitment to leaving no stone unturned. The outcome exceeded my wildest expectations. TECH CYBER FORCE RECOVERY retrieved approximately 95% of my stolen cryptocurrency in under a month. The moment I saw the funds restored in my wallet was surreal, a victory I had dismissed as a fantasy weeks earlier. Beyond financial recovery, they equipped me with actionable advice to safeguard future transactions, transforming my traumatic experience into a learning opportunity.TECH CYBER FORCE RECOVERY’s integrity is its crown jewel. They never compromised ethics for expediency, even when confronting the scam’s orchestrators. Their adherence to legal frameworks and respect for privacy reinforced my trust in their operations. For those reeling from crypto scams, this team is essential. They illuminate paths to redemption with unwavering expertise. My journey with them was more than a service transaction; it was a partnership anchored in mutual respect. To anyone questioning whether recovery is possible, let my experience answer.  With TECH CYBER FORCE RECOVERY, it’s not just possible, it’s probable.CONTACT THEM FOR EXPERIENCE LIKE THIS  EMAIL Techcybersforcerecovery@cyberservices.com    TELEGRAM (@)TECHCYBERFORC

9 Go to comments
R
RedWarriors 1 hour ago
How 'misunderstood' Rassie Erasmus is rolling back the clock

Williams is right in that the intention of the Law is what is important here for how this is sorted out. That is what a lot of supreme courts do in working out the intention of laws poorly written. Owen Doyle’s recent article in the Irish Times seems to establish that answer. The intention was 5:3 —- Three specialist front row players on the bench, plus a secondrow, and a backrow player, hence five. The backs were allowed to cover the specialist positions of nine and ten. Finally, one utility back would be permitted, making up the three.

First of all, and most importantly, it was never the intention of the law to allow other than 5-3. I was part of the law group that determined the IRFU’s position on how things work currently. In short, we agreed with what was being proposed. It was to ensure that there must be three specialist front row players on the bench, plus a secondrow, and a backrow player, hence five. The backs were allowed to cover the specialist positions of nine and ten. Finally, one utility back would be permitted, making up the three.

When the actual law was written, the frontrow requirement was specifically defined, and written into the laws. The other replacements were not defined. Nobody considered for a moment, even in a wild dream, that a 7-1 would ever be on the cards.

Re the Arendse try: look at Arendse’s actions again. As the French players are gathering to catch he pushes one of them in the back into another French player who then fumbles the catch. As the cross field kick is now de riguer, you don’t get away with that any more. It’s good play by Arendse but nowadays it gets spotted.

4 Go to comments
I
Indrani aushal 1 hour ago
England rout Scotland to set up Women’s Six Nations Grand Slam decider

The aftermath of falling victim to a cryptocurrency scam is often a whirlwind of anger, regret, and helplessness. After losing a significant portion of my savings to a cunning fraud scheme, I was consumed by the belief that my funds were irretrievable until I discovered TECH CYBER FORCE RECOVERY. This exceptional team didn’t just recover my assets; they reignited my hope in the face of digital deception. From the outset, TECH CYBER FORCE RECOVERY’s approach radiated competence and compassion. Their consultants listened intently to my story, validating the emotional weight of my situation while swiftly pivoting to actionable solutions. What struck me was their refusal to exploit my vulnerability, a stark contrast to other firms I had approached. They presented a transparent fee structure and realistic timelines, establishing credibility that immediately put me at ease. Their recovery strategy was a masterclass in precision. Utilizing cutting-edge blockchain analysis tools, the team dissected the scam’s infrastructure, uncovering hidden trails in the decentralized labyrinth. Rather than applying boilerplate methods, they engineered a bespoke plan tailored to the scam’s unique mechanics. Their communicators maintained a steady cadence of updates, translating technical jargon into digestible insights without ever leaving me in the dark.What truly amazed me was their adaptability. When initial attempts hit roadblocks, the team recalibrated their tactics, demonstrating both resilience and ingenuity. Their collaborative spirit shone through as they consulted external cybersecurity experts to fortify their approach, a testament to their commitment to leaving no stone unturned. The outcome exceeded my wildest expectations. TECH CYBER FORCE RECOVERY retrieved approximately 95% of my stolen cryptocurrency in under a month. The moment I saw the funds restored in my wallet was surreal, a victory I had dismissed as a fantasy weeks earlier. Beyond financial recovery, they equipped me with actionable advice to safeguard future transactions, transforming my traumatic experience into a learning opportunity.TECH CYBER FORCE RECOVERY’s integrity is its crown jewel. They never compromised ethics for expediency, even when confronting the scam’s orchestrators. Their adherence to legal frameworks and respect for privacy reinforced my trust in their operations. For those reeling from crypto scams, this team is essential. They illuminate paths to redemption with unwavering expertise. My journey with them was more than a service transaction; it was a partnership anchored in mutual respect. To anyone questioning whether recovery is possible, let my experience answer.  With TECH CYBER FORCE RECOVERY, it’s not just possible, it’s probable.CONTACT THEM FOR EXPERIENCE LIKE THIS  EMAIL Techcybersforcerecovery@cyberservices.com    TELEGRAM (@)TECHCYBERFORC

1 Go to comments
LONG READ
LONG READ 'Waltzing O'Driscoll, the Sea of Red and the Plank': Remembering the 2001 British and Irish Lions odyssey 'Waltzing O'Driscoll, the Sea of Red and the Plank': Remembering the 2001 British and Irish Lions odyssey
Search