Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Top 14 – Un LOU en demi-teinte : nouvelle saison galère ou l’heure du renouveau ?

Le demi d'ouverture de Lyon, Leo Berdeu, célèbre la victoire de son équipe à la fin du match de Top 14 entre le Lyon Olympique Universitaire Rugby et l'Union Bordeaux-Begles (UBB) au stade de Gerland à Lyon, le 14 septembre 2024. (Photo by Alex MARTIN / AFP) (Photo by ALEX MARTIN/AFP via Getty Images)

Par Louis Bareyt

Après un exercice 2023/2024 compliqué, le LOU s’est refait une santé sur le début de saison. Mais depuis quelques temps, les hommes de Fabien Gengenbacher semblent tirer la langue, restant sur une série de trois défaites consécutives. Alors le LOU, enfin candidat crédible au Top 6 ou reparti pour une saison mitigée ?

Ce n’est pas exagéré, que d’affirmer que le LOU a vécu une précédente saison sportive pour le moins compliquée. En terminant à une triste onzième place, les Rhodaniens ont fini bien loin de leurs ambitions initiales, et une volonté assumée de jouer le Top 6.

Rencontre
Top 14
Lyon
10:30
23 Nov 24
Clermont
Toutes les stats et les données

Souvent handicapé par de nombreuses absences importantes, Lyon a même longtemps bataillé pour son maintien et sa survie dans l’élite du rugby français. Alors cette saison devait être celle du renouveau pour permettre au club de retrouver une place dans les barragistes et jouer la qualification. À l’aube de la dixième journée de Top 14, qu’en est-il réellement des ambitions lyonnaises ?

Un début de saison canon

Ces nouvelles ambitions se sont confirmées par un début de saison canon. Vainqueurs dans un premier temps à Montpellier (22-26) puis à domicile contre une très solide Union Bordeaux-Bègles 28-26), les partenaires de Baptiste Couilloud ont pris rendez-vous avec leurs concurrents directs.

Outre ces résultats positifs, c’est le contenu qui a séduit. Avec l’UBB et le Stade Toulousain, le LOU a certainement été, au cours des premières journées du Top 14, l’une des équipes proposant le rugby le plus attrayant. Portés par un Davit Niniashvili toujours aussi dangereux offensivement, sûrement l’un des meilleurs attaquants de la planète ovale, les pensionnaires de Gerland ont enchanté les aficionados de notre championnat.

Excepté son arrière ou ailier géorgien, les Lyonnais peuvent s’appuyer sur une ligne de trois-quarts XXL emmenée par une charnière de luxe, Couilloud-Berdeu. Au centre, Josaia Maraku et Semi Radradra sont de véritables facteurs X quand Théo Millet dans un registre différent des deux premiers cités, a pu montrer, avant sa blessure, l’étendue de son talent.

Aux ailes, un joueur comme Monty Ioane peut breaker n’importe quelle défense. Vous l’aurez compris, derrière, Lyon compte des éléments capables de changer le cours d’un match sur une inspiration. Devant, la formation rhodanienne s’est montrée également souveraine. Si bien qu’au soir de la sixième journée et une large victoire contre le Stade Français (35-3), le LOU s’affichait comme un réel prétendant aux phases finales.

Related

C’est bien simple, avec les cadors toulousains, bordelais ou rochelais, les Lyonnais pouvaient se targuer d’être l’une des meilleures équipes du début de saison. Alors certes, les protégés de Gengenbacher encaissaient énormément de points. Mais en parallèle, ils en marquaient énormément, notamment grâce à un rugby séduisant tourné vers l’offensive, avec de nombreux essais marqués.

Un passage à vide inquiétant ?

Depuis, les Lyonnais marquent le pas. Si ce revers à Perpignan de trois petits points (29-26), dans un match qui aurait pu basculer du bon côté, n’a rien de honteux sur le papier, en revanche les Rouge et Noir se sont écroulés par la suite. En témoigne cette défaite à domicile contre Bayonne (38-49).

Pris en première période par des Basques euphoriques, les locaux sont rentrés aux vestiaires avec un lourd retard. Et s’ils ont repris les commandes au milieu de la seconde période faisant preuve d’une grosse force de caractère, ils se sont de nouveau délités en fin de partie pour subir la furia bayonnaise.

«On repasse devant et on fait en-avant sur le renvoi. Une grande équipe, quand elle revient dans le match, a la lucidité de sortir de son camp, de ne pas donner l’occasion à l’adversaire de remarquer de suite », déplorait Fabien Gengenbacher à la fin de la partie.

« Nous avons pris une claque. Prendre cinquante points chez nous est inacceptable […] La série de victoires à domicile s’arrête, peut-être qu’on pensait qu’il suffisait de jouer au Matmut Stadium pour gagner. Il y a eu un manque de combativité et une inefficience tactique. Le plan de jeu était de sortir le ballon en touche, nous leur avons donné toutes les occasions de contre-attaque », conclut l’homme fort du club.

Cette mauvaise passe s’est poursuivi à Toulon, où les Lyonnais se sont inclinés sans bonus, laissant passer de nombreuses occasions d’essais notamment en deuxième période (21-10). Trois défaites consécutives et une chute au classement. Dans le wagon des quatre premiers, les coéquipiers de Baptiste Couilloud ont dégringolé à la 10e place avec cinq défaites en neuf journées et à cinq points de Clermont, premier qualifiable.

Et hasard du calendrier, ce seront justement ces mêmes Auvergnats qui se présenteront ce samedi 23 novembresur la pelouse du Matmut. Une occasion d’enfin relancer la machine pour les Lyonnais après cette passe compliquée ?

Vers une nouvelle saison galère ou le Top 6 en ligne de mire ?

On le sait, à l’extérieur cette saison, les Clermontois affichent une inquiétante fragilité. Les Rhodaniens devront profiter des largesses visiteuses pour enfin relancer la machine et stopper cette spirale négative de mauvais résultats. La trêve internationale a permis de recharger les batteries et surtout, le contingent lyonnais est peu impacté par les doublons.

Baptiste Couilloud, malgré un début de saison sur la lancée de ses dernières performances, semble être snobé par Fabien Galthié, le sélectionneur tricolore. Léo Berdeu, souvent appelé dans les 42 est parfois relâché en club, même s’il ne jouera ni pour l’un, ni pour l’autre ce week-end.

Related

Dylan Cretin revenu de blessure et d’une rupture des ligaments croisés n’est plus dans la course avec la forte concurrence en troisième ligne. Seul Mickaël Guillard est encore dans la lutte pour le maillot bleu. Autant dire que sur ce dernier match de la tournée automnale mais encore plus lors du prochain Tournoi des 6 Nations, les coéquipiers de Dylan Cretin ne devraient pas être énormément handicapés par les doublons. Certes ils perdront Ioane ou Niniashvili. Mais cela reste dérisoire comparé à des formations comme Toulouse, l’UBB, La Rochelle, le Racing, etc.

Il faudra s’appuyer sur cette ossature de joueurs talentueux pour totalement inverser cette dynamique. À vrai dire, on ne s’en fait pas beaucoup pour cette équipe. Pourquoi ? Car comptablement, seule cette défaite contre un Aviron Bayonnais qui marche sur l’eau actuellement (4e au classement), est préjudiciable. Si les Lyonnais retrouvent cet allant offensif, ils seront totalement capables d’aller chercher des points à l’extérieur et se relancer dans la course aux phases finales.

Selon nous, malgré une passe difficile, les Rhodaniens ont mangé leur pain noir. À eux de prouver que les belles velléités offensives des premières parties ne sont pas qu’un feu de paille. Il faudra sûrement également améliorer le système défensif et trouver une certaine assise dans ce domaine. Mais au complet et sans blessure majeure, et au vu de ce qu’il est capable de faire, il ne fait guère de doute que le LOU jouera une qualification dans les six premiers. Le contraire serait une nouvelle désillusion.

Découvrez les coulisses des deux camps lors de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Afrique du Sud en 2021. A voir en exclusivité sur RugbyPass TV dès maintenant.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 1 hour ago
'Passionate reunion of France and New Zealand shows Fabien Galthie is wrong to rest his stars'

Ok, managed to read the full article..

... New Zealand’s has only 14 and the professional season is all over within four months. In France, club governance is the responsibility of an independent organisation [the Ligue Nationale de Rugby or LNR] which is entirely separate from the host union [the Fédération Française de Rugby or FFR]. Down south New Zealand Rugby runs the provincial and the national game.

That is the National Provincial Championship, a competition of 14 representative union based teams run through the SH international window and only semi professional (paid only during it's running). It is run by NZR and goes for two and a half months.


Super Rugby is a competition involving 12 fully professional teams, of which 5 are of New Zealand eligibility, and another joint administered team of Pacific Island eligibility, with NZR involvement. It was a 18 week competition this year, so involved (randomly chosen I believe) extra return fixtures (2 or 3 home and away derbys), and is run by Super Rugby Pacific's own independent Board (or organisation). The teams may or may not be independently run and owned (note, this does not necessarily mean what you think of as 'privately owned').


LNR was setup by FFR and the French Government to administer the professional game in France. In New Zealand, the Players Association and Super Rugby franchises agreed last month to not setup their own governance structure for professional rugby and re-aligned themselves with New Zealand Rugby. They had been proposing to do something like the English model, I'm not sure how closely that would have been aligned to the French system but it did not sound like it would have French union executive representation on it like the LNR does.

In the shaky isles the professional pyramid tapers to a point with the almighty All Blacks. In France the feeling for country is no more important than the sense of fierce local identity spawned at myriad clubs concentrated in the southwest. Progress is achieved by a nonchalant shrug and the wide sweep of nuanced negotiation, rather than driven from the top by a single intense focus.

Yes, it is pretty much a 'representative' selection system at every level, but these union's are having to fight for their existence against the regime that is NZR, and are currently going through their own battle, just as France has recently as I understand it. A single focus, ala the French game, might not be the best outcome for rugby as a whole.


For pure theatre, it is a wonderful article so far. I prefer 'Ntamack New Zealand 2022' though.

The young Crusader still struggles to solve the puzzle posed by the shorter, more compact tight-heads at this level but he had no problem at all with Colombe.

It was interesting to listen to Manny during an interview on Maul or Nothing, he citied that after a bit of banter with the All Black's he no longer wanted one of their jersey's after the game. One of those talks was an eye to eye chat with Tamaiti Williams, there appear to be nothing between the lock and prop, just a lot of give and take. I thought TW angled in and caused Taylor to pop a few times, and that NZ were lucky to be rewarded.

f you have a forward of 6ft 8ins and 145kg, and he is not at all disturbed by a dysfunctional set-piece, you are in business.

He talked about the clarity of the leadership that helped alleviate any need for anxiety at the predicaments unfolding before him. The same cannot be said for New Zealand when they had 5 minutes left to retrieve a match winning penalty, I don't believe. Did the team in black have much of a plan at any point in the game? I don't really call an autonomous 10 vehicle they had as innovative. I think Razor needs to go back to the dealer and get a new game driver on that one.

Vaa’i is no match for his power on the ground. Even in reverse, Meafou is like a tractor motoring backwards in low gear, trampling all in its path.

Vaa'i actually stops him in his tracks. He gets what could have been a dubious 'tackle' on him?

A high-level offence will often try to identify and exploit big forwards who can be slower to reload, and therefore vulnerable to two quick plays run at them consecutively.

Yes he was just standing on his haunches wasn't he? He mentioned that in the interview, saying that not only did you just get up and back into the line to find the opposition was already set and running at you they also hit harder than anything he'd experienced in the Top 14. He was referring to New Zealands ultra-physical, burst-based Super style of course, which he was more than a bit surprised about. I don't blame him for being caught out.


He still sent the obstruction back to the repair yard though!

What wouldn’t the New Zealand rugby public give to see the likes of Mauvaka and Meafou up front..

Common now Nick, don't go there! Meafou showed his Toulouse shirt and promptly got his citizenship, New Zealand can't have him, surely?!?


As I have said before with these subjects, really enjoy your enthusiasm for their contribution on the field and I'd love to see more of their shapes running out for Vern Cotter and the like styled teams.

286 Go to comments
TRENDING
TRENDING Cheslin Kolbe backed to end 16-year wait Cheslin Kolbe backed to end 16-year wait
Search